Maladies et symptômes

Tout savoir sur la piqure de moustique : Maladies, allergies, traitements  

Les moustiques piquent les humains et les animaux depuis des siècles et ce n’est pas près de s’arrêter… Même si elle n’est pas particulièrement douloureuse, la piqure de moustique est assez désagréable. Elle gratte, elle gonfle, elle chauffe et peut s’avérer dangereuse en cas d’allergie ou si une maladie grave circule dans le moustique qui vous pique. En effet, il est impossible de savoir qui le moustique a pu piquer avant vous. A qui appartient donc le sang à l’intérieur de cet insecte lorsque vous l’écrasez ? A vous, à votre voisin ou à votre animal ? Bref, la piqûre de moustique est dégoûtante.

Nous cherchons tous à éviter la piqure de moustique tigre et moustique commun mais il n’est pas si simple de s’en débarrasser… Décryptons ensemble tout ce qui se cache derrière une piqure de moustique pour mieux comprendre pourquoi nous sommes une proie si facile. Apprenons à reconnaître une piqure de moustique et à tout savoir pour les soulager et encore mieux, les éviter !

RECONNAÎTRE UNE PIQURE DE MOUSTIQUE :

Les moustiques sont des espèces qui ont une énorme faculté d’adaptation au climat et aux éléments, notamment aux insecticides. C’est pour cette raison qu’ils sont si nombreux et que nous avons beaucoup de mal à nous en débarrasser.
On retrouve les moustiques dans le monde entier (sauf en Antarctique), peu importe la météo et on recense plus de 3000 espèces dans le monde.

La présence du moustique tigre en France ne cesse d’augmenter et toutes les régions seront bientôt concernées. Ce n’est pas une bonne nouvelle surtout quand on connaît les dangers liés à la piqûre de ce nuisible. On en parle plus tard dans cet article.

Qui n’a jamais rêvé de trouver la solution ultime pour ne plus jamais être piqué par un moustique ? Cliquez ci-après si vous cherchez quel est le meilleur anti moustique extérieur. Notre comparatif et guide conseil pourra vous aider à mieux vous équiper.

Le moustique est une des espèces les plus invasives du monde et aussi une des plus dangereuses. Près d’un million d’humains meurent chaque année des suites d’une piqûre de moustique. Source Wikipédia.

A QUOI RESSEMBLE LA PIQÛRE DE MOUSTIQUE :

Pour être le plus précis sur le sujet, commençons par une définition du dictionnaire Larousse : 
Piqure moustique : Perforation de la peau ou d’une muqueuse faite par un instrument, un insecte, une plante, etc. Sensation vive et localisée qui suscite une démangeaison. Trou pratiqué dans un matériau par un insecte.

Il est assez simple de reconnaitre une piqure de moustique. Quelques minutes après la piqûre, une petite bosse rougeâtre fait généralement son apparition. Cette bosse n’est pas uniforme et peut prendre une multitude de formes qui s’étalent généralement sur un peu moins d’1 cm et qui font maximum 2 ou 3 millimètres d’épaisseur.

Une sensation de démangeaison localisée accompagne bien souvent cette dernière. La piqûre de moustique n’est pas douloureuse en soi et le moustique est bien souvent parti lorsque vous ressentez cette sensation de mini piqûre. On revient un peu plus tard dans cet article sur comment le moustique utilise un stratagème ingénieux pour qu’il ne soit pas démasqué dès qu’il nous pique et qu’il ait bien le temps de s’alimenter de notre sang sans risque.

La petite allergie qui provoque la boursouflure sur votre peau est causée par la réaction de notre système immunitaire pour lutter contre la salive du moustique.

EXEMPLE PIQURE MOUSTIQUE :

Comment nous l’avons évoqué juste au-dessus, la piqure d’un moustique tigre ou d’un moustique classique prend généralement la forme d’une petite boursouflure bénigne qui tire vers le rouge.

La piqure de moustique peut être plus ou moins grosse selon votre niveau d’allergie et de tolérance ainsi que le temps que le moustique a pu passer à vous voler votre sang. Certaines personnes ne réagiront même pas à une piqûre et leur corps ne laissera apparaître presque aucune trace à la suite d’une piqure de moustique alors que d’autres réagiront très vite. Voici quelques exemples :

DIFFÉRENCES PIQURE MOUSTIQUE TIGRE ET COMMUN :

Il n’y a pas de différence particulière entre une piqure moustique commun et une piqure de moustique tigre. Identifier quel moustique vous a piqué en se basant uniquement sur votre bosse ou niveau de démangeaison serait trop compliqué…  Il serait plus simple d’identifier les moustiques que vous avez l’habitude de croiser ou plutôt l’heure à laquelle vous pensez vous être fait piquer pour savoir s’il s’agit d’un moustique commun ou du moustique tigre. Connaissez vous d’ailleurs les différences entres ces deux moustiques :

LE MOUSTIQUE TIGRE (AEDES) ET SA PIQÛRE :

 Le moustique tigre pique au cours de la journée et au crépuscule mais il n’est pas actif la nuit (contrairement au moustique commun). Depuis que cette espèce a envahi la France, nous pouvons maintenant être piqués tout au long de la journée et non plus le soir uniquement. Le moustique tigre est très petit (entre 1 et 5 mm) ce qui le rend très difficile à tuer à mains nues. Il vole très vite et est particulièrement reconnaissable par sa couleur bien différente du moustique commun. Il est entièrement noir avec des rayures blanches sur tout le corps. L’explosion de la présence de ce moustique tigre (Aedes : Aedes aegypti et Aedes albopictus) en France n’est pas rassurant puisque ce moustique est bien plus dangereux, notamment par son potentiel de transmission de maladies très graves.

LE MOUSTIQUE COMMUN ET SA PIQÛRE :

Le moustique commun, aussi appelé Culex, est celui que nous avons toujours connu en France. Il est plus gros, entre 5 et 8 mm de long. Il pique la nuit et a tendance à voler plus lentement et à se fatiguer vite. Il est plus facile à éliminer que le moustique tigre. Comme indiqué plus haut, sa piqûre est sensiblement la même que celle infligée par le moustique tigre.

POURQUOI LA PIQÛRE DE MOUSTIQUE GONFLE ?

La piqure de moustique rime souvent avec gonflement. Il s’agit d’une réaction allergique à la salive que dépose le moustique lorsqu’il nous pique. Mais pourquoi dépose-t-il de la salive ? La salive du moustique est un ingénieux procédé, mélange d’enzyme et anti douleur qui lui permettent de nous piquer sans que l’on s’en rende compte immédiatement tout en maximisant la quantité aspirée grâce à un anti coagulant. Je vous explique comment le moustique nous pique en détail dans la suite de cet article.
La réaction allergique et le gonflement se fait donc en réaction à cette salive si ingénieuse qui permet au moustique de prélever notre sang.

L’inflammation n’est pas grave et doit être simplement soignée avec des crèmes et solutions apaisantes si cela ne gonfle pas plus que la normale. Si votre réaction est très allergique alors il vous faudra consulter un médecin dans un premier temps puis un allergologue pour qu’il vous prodigue de bons conseils et puisse analyser votre niveau d’allergie. On en parle ensemble un peu plus bas dans cet article.

COMPARAISON PIQURE MOUSTIQUE AVEC LES AUTRES PIQÛRES D’INSECTES :

Et si l’on comparait la piqure du moustique avec celles des autres insectes ? Cela vous permettra peut être d’identifier plus facilement si vous vous êtes fait piqué par un moustique ou par un autre insecte. De nombreux insectes piquent les humains et les animaux et la réaction de notre corps varie en fonction du responsable :

  • Le moustique est celui qui pique le plus largement les humains chaque année. Il est aussi le plus mortel. Près d’un million d’êtres humains meurent chaque année après avoir été piqués. La piqûre du moustique entraîne généralement un petit gonflement rouge clair qui reste très localisé. La piqure des moustiques, que ce soit le moustique classique ou le moustique commun n’est pas du tout douloureuse en soi mais est très souvent accompagnée de démangeaison. Et plus on se gratte, plus ça gratte.
  • La piqûre des abeilles est très douloureuse. Contrairement à la piqûre du moustique tigre ou commun qui a besoin vital de piquer, l’abeille ne va piquer les humains qu’en cas d’extrême urgence. Elles ne sont pas agressives et il ne faut donc pas s’inquiéter lorsque vous les croisez (sauf si vous êtes trop proche de la ruche). L’abeille, lorsqu’elle pique, va injecter son venin qui entraîne une forte sensation de douleur. Son dard va alors s’arracher et elle va malheureusement mourir des conséquences de cette piqûre. La zone piquée devient rouge est s’étale sur toute la zone touchée par le venin, parfois sur près de 10 cm de diamètre.
  • La guêpe et le frelon ont un comportement plus agressif, surtout lorsqu’ils se sentent en danger alors qu’ils tentent de s’approprier notre nourriture lors de repas en extérieur. La piqûre de guêpe est très douloureuse et celle de frelon l’est encore plus. Le venin injecté est très puissant. La douleur est immédiate et très intense. La zone piquée devient rouge, gonfle sur plusieurs centimètres et peut mettre plus d’une semaine à guérir. On dénombre de nombreux cas d’allergie à ces piqûres en France.
  • Les piqûres de punaise de lit peuvent ressembler au premier abord à celle d’un moustique mais vont avoir tendance à se multiplier dans une zone ciblée, généralement sur les jambes. La piqure de punaise de lit est localisée, très rouge et démange. Elle provoque un petit bouton qui se répéte de nombreuses fois dans une même zone. Pensez à vérifier vos draps. Si vous trouvez des traces de sang, alors vous êtes probablement infesté de punaises de lit qui se cachent dans votre lit.
  • La piqure de tique crée une sorte de rougeur en forme d’éruption avec des couleurs allant du blanc au rouge vif. La piqûre de tique ne ressemble à aucune autre et est facilement identifiable. Cette piqûre ne doit absolument pas être prise à la légère car le risque d’infection de la maladie de lyme est réel. La piqure n’entraîne ni douleur ni démangeaison et n’apparaît pas instantanément. On ne peut donc pas se rendre compte d’une piqûre sauf si on la voit et c’est ce qui est très problématique. Il faut donc penser à s’inspecter après une balade en forêt !
  • Pour une araignée, on ne parle pas de piqure mais bien de morsure. La réaction de notre corps face à une morsure d’araignée dépend de plusieurs paramètres comme le type d’araignée, le venin et sa toxicité… On distingue généralement la piqûre d’araignée lorsque deux trous rapprochés apparaissent sur la peau. La morsure entraîne rougeurs et gonflements mais n’est normalement pas douloureuse.
  • Les piqûres de puces sont assez proches de celles des punaises de lit. On les retrouve plutôt sur les membres inférieurs. La piqûre devient rouge, légèrement gonflée et on observe généralement une forte concentration dans une même zone.
  • La piqûre ou morsure de fourmi en France est bien plus rare. Les fourmis françaises ne sont souvent pas agressives sauf si on s’attaque à la fourmilière. Vous pouvez alors vous faire mordre ! Les fourmis rouges peuvent piquer et injecter de l’acide formique ce qui entraîne un petit bouton rouge.

POURQUOI ET COMMENT LE MOUSTIQUE NOUS PIQUE ?

Le moustique pique pour nous voler notre sang. Ce sang lui permet de développer ses propres œufs et assurer ainsi sa progéniture en déposant des centaines d’œufs à proximité d’eau stagnante. Sans notre sang ou celui d’un animal, pas d’œuf. Il n’y a donc que les femelles qui piquent !

Le moustique nous pique dans le but de prélever notre sang. Cela permet de développer ses œufs. Ainsi, seule la femelle nous pique.

COMMENT LE MOUSTIQUE NOUS PIQUE :

La piqure de moustique est un long processus ingénieux même si cela nous semble très court. Une fois posé sur sa proie, le moustique utilise sa trompe pour transpercer la peau. Une fois sous notre peau, il recherche une veine avec sa trompe. Une fois trouvée, il rentre dans la veine et commence à aspirer le sang. En effet, nous ne ressentons généralement que la douleur de la piqure moustique à la fin du processus. Un moustique pourra aspirer votre sang pendant près de 3 minutes pour avoir le ventre rempli ! Heureusement pour lui, il utilise un stratagème pour que ce prélèvement se fasse sans douleur immédiate pour lui laisser le temps d’agir sans être repéré.

LA TROMPE DU MOUSTIQUE EN DÉTAIL :

Le moustique utilise sa trompe pour piquer. Sa trompe s’appelle proboscis et est composée de 6 aiguilles différentes qui n’ont pas toutes le même rôle. Deux lames (les maxilles latérales) servent à percer la peau. Deux autres permettent de maintenir la plaie ouverte. Pendant ce temps, le labre, se faufile jusqu’au vaisseau sanguin et le processus d’aspiration commence. La dernière lame (l’hypopharynx) permet d’injecter la salive aux propriétés coagulantes et anesthésiantes.  Certaines aiguilles aspirent le sang et d’autres injectent la salive du moustique qui est capitale dans le processus ! Ces 6 aiguilles ou stylets sont affutés avec des dents tranchantes, comme des petites lames de rasoir, pour transpercer la peau et même les vêtements sans aucune difficulté.

Dès qu’il nous pique et qu’il transperce notre peau, le moustique injecte sa salive pleine d’enzimes pour faire coaguler le sang et améliorer sa circulation ainsi que des anti douleurs pour calmer immédiatement la douleur. Son objectif est simple, prendre le maximum de sang avant que vous le détectiez. Ingénieux non ? Une fois parti, la douleur se réveille et il est souvent déjà trop tard pour retrouver l’auteur de cette piqûre qui risque de vous gratter plusieurs jours.

Mais alors pourquoi ça gratte ? La plupart des individus sont allergiques à ces enzymes et cela crée donc des petits boutons. Le fait de gratter les boutons permet de soulager l’inflammation mais il vaut mieux résister pour ne pas abîmer la peau et ralentir le processus de guérison.

POURQUOI LE MOUSTIQUE A BESOIN DE SANG ?

Le moustique pique les humains et les animaux pour leur voler leur sang. Ce sang contient du fer et des protéines qui sont essentiels au développement des œufs du moustique. Après que son estomac soit plein de sang (il faut environ 3 minutes à un moustique pour être rassasié), il faut patienter 1 à 2 jours de digestion avant de voir le moustique à la recherche du lieu de ponte parfait. Le moustique recherche de l’eau stagnante dans lequel il pourra déposer ses œufs dans l’eau ou à proximité. D’où la nécessité de faire table rase de toutes les eaux stagnantes de son jardin pour éviter que des centaines de moustiques ne grandissent dans votre environnement.

Il n’y a donc que la femelle qui pique car c’est la seule qui a besoin de sang. Les mâles ne piquent pas et se nourrissent exclusivement de nectar des fleurs.

Une fois les œufs pondus, jusqu’à 150 par ponte, le moustique femelle part à la recherche d’autres repas de sang pour continuer à disperser un maximum d’œufs avant la fin de sa courte vie qui peut durer 2 mois. Sachant qu’elle peut pondre tous les 10 jours environ soit 5 cycles complets, un seul moustique peut donner naissance à près de 750 moustiques supplémentaires. Pour perdurer dans le temps et augmenter sans cesse leur nombre, les moustiques n’ont donc besoin que d’un peu d’eau pour pondre et de sang pour leur progéniture.  Voilà pourquoi on parle d’espèce invasive !

Les moustiques femelles trouvent plus facilement de l’eau stagnante pour pondre dans les zones urbaines que dans la nature (coupelle des pots de fleur, gouttière, bassins etc) Après leur éclosion et leur transformation en adulte, les nouvelles femelles n’ont plus qu’à piquer les humains à proximité pour se nourrir. On le rappelle, les moustiques, et particulièrement le moustique tigre restent dans un périmètre de 100 à 150 mètres environ. En côtoyant les humains, cette appétence pour le sang humain s’est inscrite dans leur gène.

LES DIFFÉRENTES ALLERGIES À LA PIQÛRE DE MOUSTIQUE :

La piqure moustique est dérangeante mais reste anecdotique pour la plupart des personnes. Elle peut virer au cauchemar chez les personnes allergiques aux piqûres de moustiques. Mais alors comment savoir si on est allergique et quels sont les types d’allergies ?

Première information capitale, le contact doit durer au moins six secondes d’après L’AAAAI pour qu’une réaction se produise. Les produits chimiques contenus dans la salive des moustiques empêchent le sang de coaguler et provoquent une réaction qui provoque une rougeur, un gonflement et des démangeaisons localisées. Cette petite réaction allergique apparaît plusieurs minutes après la piqûre. Bien souvent, le gonflement se transforme en bosse plus ferme dès le lendemain. Dans de rares cas, il faut près de 48 heures avant de voir apparaître la première réaction allergique.

COMMENT SAVOIR SI ON EST ALLERGIQUE ?

Une piqûre de moustique peut provoquer diverses réactions. Les personnes qui n’ont jamais été mordues auparavant (principalement de jeunes enfants) peuvent ne pas réagir du tout. Le cas le plus fréquent que nous avons évoqué juste au dessus est l’apparition d’une minuscule bosse rouge qui démange qui apparaît des heures à quelques jours après avoir été piqué et peut durer quelques jours. L’inflammation pour lutter contre la salive du moustique est plus ou moins grosse selon votre niveau d’allergie.

Mais attention, avoir un bouton ne signifie pas forcément être allergique. Un petit gonflement rouge n’a rien d’anormal si ce n’est de réagir un minimum à ce qui reste être un vol de votre sang par intrusion veineuse.

La piqûre de moustique peut parfois déclencher une allergie plus importante que l’on appelle syndrome de Skeeter. Ce sont des symptômes plus extrêmes mais qui restent la plupart du temps localisé autour de la piqûre. Le gonflement de la piqûre de moustique est plus gros qu’à l’accoutumé mais cela ne permet pas d’affirmer pour autant qu’il s’agit d’une allergie à la piqûre du moustique en général. Seul un médecin ou allergologue pourra vous confirmer si vous êtes vraiment allergique ou juste hyper sensible à la salive du moustique. Un médecin effectuera un bilan par rapport à l’état visuel de vos piqûres alors qu’un allergologue étudiera plus en détail vos réactions avec des tests sur votre peau.

LES RÉACTIONS ALLERGIQUES À LA PIQURE DE MOUSTIQUE TIGRE OU COMMUN :

Une allergie peut se manifester concernant les composants de la salive utilisée par le moustique pour fluidifier le sang c’est-à-dire les protéines ou les agents anti microbiens par exemple. Cela peut entraîner de plus grosses réactions et des gonflements anormalement gros. Une réaction allergique plus grave se manifeste par exemple par une vaste zone de démangeaisons qui n’est pas uniquement localisée autour de la piqûre, des lésions, des ecchymoses près de la piqûre (Tache (noire, jaunâtre) produite par l’épanchement du sang sous la peau), une lymphangite ou inflammation du système lymphatique (stries rougeâtres, irrégulières, chaudes et douloureuses, qui, partant d’une lésion située en périphérie, souvent un membre, s’étendent en remontant vers un ganglion lymphatique habituellement gonflé et douloureux).

Vous pouvez aussi déclencher de l’urticaire avec des boutons qui vont démanger bien plus que raisonnablement autour de la zone de la piqûre et pourraient se répartir progressivement sur le reste du corps.

Si vous déclenchez de la fièvre après avoir été piqué alors vous êtes probablement dans le cas d’une allergie à la piqure moustique. Ce n’est pas une réaction normale.

La fièvre signifie que votre corps est en train de lutter.

Vous pouvez aussi déclencher un gonflement de partie qui n’ont pas été piqués comme le bas du visage, la gorge, les lèvres et dans ce cas c’est souvent bien plus grave. Le plus grand danger d’une réaction allergique à une piqure moustique tigre ou commun est un gonflement de la gorge et une respiration qui devient limitée et sifflante. On appelle cela l’anaphylaxie. Cette maladie rare n’est pas à prendre à la légère et nécessite une intervention immédiate car les conséquences peuvent être très graves. Appelez le 911 ou le 15.

Pour conclure cette partie sur les allergies, gardez à l’esprit qu’il ne faut pas paniquer dans le cas d’un gonflement qui reste local et très léger (semblable aux photos sur cet article), votre corps réagit et c’est normal. Dans le cas d’autres symptômes comme par exemple  de la fièvre, des maux de tête, des nausées ou des vomissements, de la fatigue ou des faiblesses musculaires alors il sera plus prudent de consulter un médecin rapidement. Il vous diagnostiquera alors peut être une allergie aux moustiques.

QUE FAIRE ET QUEL TRAITEMENT EN CAS D’ALLERGIE AUX PIQÛRES DE MOUSTIQUE :

Si vous êtes vraiment allergique et que vos réactions après une piqure de moustique sont bien supérieures aux personnes qui vous entourent, vous pouvez envisager un traitement, surtout si vous habitez dans des zones où il y a beaucoup de moustiques. Consulter un allergologue peut être une très bonne option. Il pourra réaliser un test cutané et tentera d’isoler la salive du moustique pour vérifier votre allergie. Dans le cas d’une allergie avéré, un bon traitement peut être un plan d’immunothérapie. Cela consiste généralement à faire de petites injections de votre allergène, sur plusieurs mois ou plusieurs années, jusqu’à ce que vous développiez une immunité.

Si le gonflement d’une piqure moustique ne vous dérange pas plus que ça, il n’y a aucune raison d’envisager un traitement. Si les symptômes deviennent inconfortables votre médecin pourra peut être vous prescrire un antihistaminique sans sédation comme par exemple le Claritin ou l’allegra qui peuvent aider à réduire le gonflement et le risque d’augmentation du problème.

Dans des cas graves mais non réguliers, certains spécialistes pourront même vous prescrire des stéroïdes topiques ou oraux comme la prednisone (pour maîtriser l’inflammation).

Pour des cas plus réguliers, des injections épinéphrine pourront vous être prescrites. Cela est plutôt utilisé pour guérir les piqures d’abeilles et de guêpes pour les personnes très allergiques; C’est une solution bien moins utilisée pour le traitement des piqûres de moustiques.

ALLERGIE PIQURE DE MOUSTIQUE PHOTO :

Voici quelques photos d’exemples de réactions allergiques aux piqûres de moustique. Les réactions sont plus ou moins impressionnantes selon le niveau d’allergie de chacun.

PIQURE MOUSTIQUE BÉBÉ ET FEMME ENCEINTE :

Les bébés et les femmes enceintes sont autant exposés que les autres aux moustiques mais les conséquences d’une piqure peuvent être bien plus graves… Le système immunitaire d’un bébé ou d’une femme enceinte n’est pas le même, bien souvent plus fragile et il faut tout faire pour éviter les risques liés aux piqures. En effet si une femme enceinte est piquée par un moustique transportant un virus, l’embryon peut subir des conséquences très graves. Les nouveaux-nés sont tout aussi vulnérables, les conséquences peuvent aller jusqu’à causer des morts infantiles…En cas d’exposition à des zones à risque, dans lesquelles ont été répertoriées des moustiques tigres, la protection est donc fondamentale.

LES BÉBÉS SONT-ILS PLUS PIQUÉS PAR LES MOUSTIQUES ?

Les bébés ne sont pas plus piqués que les autres personnes mais ils sont beaucoup plus vulnérables. Un moustique qui se pose sur un bébé arrivera facilement à ses fins. Il pourra aspirer du sang au nouveau-né pendant 3 minutes sans prendre le risque d’être repéré. Le bébé n’aura pas le réflexe de bouger pour enlever le moustique.
Rien ne prouve donc que les bébés attirent plus les moustiques, mais un bébé non protégé est plus soumis aux piqûres car moins à même de se défendre. Il est donc crucial d’empêcher les moustiques de s’attaquer à votre enfant.

PROTÉGER LES BÉBÉS DES PIQÛRES :

Il n’est pas toujours si simple de protéger un bébé des piqûres de moustiques. Avant l’âge de 6 mois, il est totalement déconseillé d’appliquer un anti moustique sur la peau de votre bébé. Sa peau est très fragile et doit rester totalement neutre.
La seule solution est donc d’isoler bébé des moustiques. La moustiquaire est de loin la meilleure solution. Vous pouvez opter pour une moustiquaire pour lit bébé mais aussi une moustiquaire pour poussette etc. 

Après l’âge de 6 mois vous pouvez commencer à utiliser des anti moustiques mais attention, n’utilisez surtout pas n’importe quoi. Il vous faut choisir des solutions anti moustique spécialement conçues pour les bébés que l’on retrouve généralement en pharmacie. Voici un exemple d’un spray conçu pour la protection des femmes enceintes et des jeunes enfants.
Lorsque vous appliquez un produit sur la peau de votre bébé, évitez absolument de lui en mettre sur les mains. Les jeunes enfants ont toujours tendance à mettre les mains à la bouche. Privilégiez les produits qui peuvent être appliqués sur les vêtements plutôt que directement sur sa peau et couvrez bébé et les jeunes enfants avec des vêtements qui couvrent au maximum son corps.
Nous ne vous recommandons pas l’utilisation de prises à ultrasons ou autres produits qui ne sont pas reconnus comme étant efficaces et peuvent être mauvais pour vos enfants.

PROTÉGER LES FEMMES ENCEINTES DES PIQÛRES DE MOUSTIQUE :

Les moustiques sont attirés par les sécrétions de notre corps. Ils sont capables de nous repérer à des dizaines de mètres pour venir nous piquer. Une femme enceinte a une température de corps généralement plus élevée que les autres et dégagent plus de CO2. Elle est donc la cible favorite des moustiques. Une femme enceinte doit donc rester très vigilante et maximiser ses efforts pour se protéger. Elle doit absolument éviter les piqûres pour ne pas prendre le moindre risque d’infection, surtout si elle est exposée à des moustiques tigres. Privilégiez les solutions non chimiques, dans l’idéal conçues et adaptées pour les femmes enceintes ou les jeunes enfants.
Couvrez-vous de vêtements longs et restez à distance des zones trop infectées comme les bords de lacs, marais, zones humides dans les sous bois…

SOULAGER LES PIQÛRES DE MOUSTIQUES CHEZ LES BÉBÉS ET FEMMES ENCEINTES :

En cas de piqure, surveillez de très près ce qu’il se passe, surtout s’il s’agit de la première piqûre de votre enfant. Vous ne savez pas comment son corps va réagir et s’il ne développera pas une réaction trop allergique. Appliquez rapidement un roll-on qui apaisera la douleur si vous trouvez une version compatible pour les bébés ou femme enceinte. Vous pouvez aussi appliquer une crème à base d’huile d’amande douce pour apaiser la piqûre et éviter ainsi les démangeaisons.
Vous devez absolument éviter une infection de la peau en empêchant votre enfant de se gratter. Pensez à couper les ongles des mains de vos enfants afin qu’ils ne puissent pas s’abîmer la peau en se grattant. Un médecin ou pharmacien pourra vous recommander une crème cicatrisante afin de réparer la peau et l’aider à cicatriser.

Si la piqûre s’aggrave, une crème calmante à base de corticoïdes pourra éviter un risque de dépigmentation de la peau. Consultez votre médecin à ce sujet.

Si vous voulez utiliser un remède de grand-mère qui est plutôt efficace pour soulager la douleur, appliquez un peu d’eau mélangée à du vinaigre de vin à l’aide de la compresse et laissez agir.

LES RISQUES D’UNE PIQÛRE DE MOUSTIQUE :

Les conséquences d’une piqure de moustique peuvent être bien plus grave qu’une simple allergie. La piqûre de moustique tigre notamment peut s’avérer bien plus dangereuse que ce qu’on ne pense. En effet, le moustique peut être vecteur de plusieurs maladies graves qui tuent chaque année près de 750000 personnes dans le monde. Le moustique est donc le plus grand tueur d’hommes de la planète ! C’est assez impressionnant…

Le moustique se développe particulièrement dans les zones chaudes et humides. A l’origine, on le retrouvait majoritairement en Amérique latine, Afrique, nord de l’Australie et Asie du sud. Des zones où il y a des maladies dangereuses qui peuvent être transmises par le sang et qui sont malheureusement transportées par les moustiques. Ces moustiques qui voyagent avec les humains ont peu à peu déplacé ces maladies graves à travers le monde, même en France. On a ainsi recensé en 2015, 135 cas de dengue et 29 de chikungunya…

En France le moustique et sa piqûre ne sont à la base pas très dangereux puisque les cas de maladies graves restent faibles. Les risques de contamination sont tout de même existants et il est préférable de garder ses distances avec les moustiques. La présence du moustique tigre, qui ne cesse d’augmenter dans l’hexagone, n’est pas une très bonne nouvelle… Une seule piqure d’un moustique tigre infecté et vous pouvez vous retrouver gravement malades, infecté par un virus très graves comme la dengue, le zika, le chikungunya, la fièvre jaune, le virus du nil occidental, le paludisme etc Découvrons ensemble ces maladies :

LES MALADIES TRANSMISES PAR LA PIQÛRE DU MOUSTIQUE :

NB : En volant d’humain en humain pour ponctionner leur sang, le moustique est un très grand vecteur de maladies. Heureusement pour nous, il y a peu de cas contaminés par ce genre de maladie chaque année en France mais ce n’est pas pour cela qu’il faut ignorer ces risques.

Si le moustique pique une personne infectée pendant sa phase virémique, le moustique va prélever involontairement une partie du virus. Ce virus va se multiplier pendant près de 10 jours dans le corps du moustique. C’est ce que l’on appelle la phase extrinsèque. A l’issue de cette phase, le moustique peut transmettre ce virus et infecter gravement une nouvelle personne.

LA DENGUE :

Les symptômes les plus classiques de la Dengue, transmise par le moustique, est une forte fièvre qui arrive de manière très brutale. Cette maladie qui peut être plus ou moins grave est souvent accompagnée de frissons, nausées, vomissements et douleurs articulaires et musculaires les premiers jours. Après 5 jours environ, certains patients développent des éruptions cutanées c’est-à-dire que de nombreux boutons et points rouges commencent à apparaître sur le corps. Il existe aussi une forme sévère de dengue, qui concerne moins de 5% des sujets. Cette forme beaucoup plus grave de maladies potentiellement transmises par les moustiques peut entraîner des hémorragies.

LE CHIKUNGUNYA :

Le Chikungunya est une maladie virale qui provoque de la fièvre et des douleurs articulaires. C’est une maladie transmise à l’homme par le moustique tigre. La première transmission de la maladie a été constatée en Europe en 2007. Les cas en France restent très rares. Si vous constatez une apparition de fièvre brutale avec des douleurs articulaires qui vous empêche de vous déplacer, alors vous êtes peut être infecté. Consultez un médecin rapidement si ce genre de symptômes apparaît.

LE PALUDISME :

Le paludisme a causé plus de 400000 décès dans le monde en 2019 d’après l’Organisation mondiale de la santé. Sur les 750000 décès causés chaque année par les piqûres de moustiques, le paludisme est donc la maladie la plus mortelle. Aujourd’hui, la situation est assez critique car les moustiques s’adaptent de plus en plus aux différents anti moustiques et ils développent des résistances aux molécules antipaludiques.
Le plus inquiétant est qu’aucun vaccin n’est actuellement disponible et qu’il faut absolument éviter que ce genre de maladie se répande en France. Les symptômes ressemblent à ceux du chikungunya et de la dengue, forte fièvre, douleurs articulaires, vomissements, diarrhées… Dans des cas très graves, les globules rouges infectés peuvent obstruer les vaisseaux sanguins irriguant le cerveau. On appelle cela le neuropaludisme.

LE VIRUS DU NIL OCCIDENTAL :

Les moustiques tigres peuvent être contaminés par cette maladie en piquant des oiseaux eux-mêmes infectés. Une fois contaminé, le moustique pourra être vecteur de cette maladie en piquant d’autres oiseaux, des chevaux ou même des hommes. Heureusement, le virus du Nil occidental est très souvent inoffensif, dans 80% des cas environ. Pour les autres 20% des personnes qui présentent des symptômes, cela se manifeste par un syndrome grippal tel que de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires… La période d’incubation dure de 2 à 14 jours.
Il existe une forme plus dangereuse du virus du Nil occidental transmis par la piqûre de moustique, qui impacte 1% des cas. Cette forme plus grave est parfois mortelle peut causer une méningite, une paralysie flasque…

LA FIÈVRE JAUNE :

Le virus de la fièvre jaune est transmis à l’homme par la piqûre de moustique tigre. Il y a généralement un cycle continu de contamination dans certaines forêts tropicales entre singes et moustiques. L’homme peut parfois se glisser dans ce cycle et se faire contaminer à son tour… Les symptômes sont assez proches des autres maladies évoquées précédemment : fièvre, frisson, maux de tête, douleurs musculaires… Cela ressemble beaucoup à une dengue ou au paludisme.

Des cas plus graves existent malheureusement et ne doivent absolument pas être pris à la légère. Il s’agit de troubles rénaux et même de l’apparition d’un syndrome hémorragique avec des vomissements de sang.

La mort survient alors dans 20 à 60% des cas. L’Organisation mondiale de la santé estime qu’il y a chaque année 200000 cas de fièvre jauve dont 30000 décès.

LE ZIKA :

Le zika est une autre maladie transmissible par la piqûre de moustique. Tout comme le virus du Nil continental, le zika est sans danger et ne provoque aucun symptôme dans 80% des cas. En France, une vingtaine de personnes ont été infectées par ce virus en revenant de zone infectée. La maladie ne circule pas en France et vous pouvez normalement uniquement être infecté en voyageant dans des pays touchés, essentiellement en Amérique du sud et dans les Caraïbes. Les manifestations du Zika suite à une piqûre de moustique sont assez banales : boutons, conjonctivites, maux de tête, fièvre, douleurs musculaires…

LES ALLERGIES AUX PIQÛRES DES MOUSTIQUES :

On en a déjà parlé plus haut plus en détail mais les piqûres de moustiques provoquent beaucoup de réactions allergiques. Il s’agit en fait du corps humain qui tente de lutter contre la salive du moustique. Des boutons et gonflements apparaissent alors à l’endroit de la piqûre. Dans ces exemples on ne peut pas vraiment parler d’allergie. Une allergie se caractérise plutôt par des symptômes plus poussés. Par exemple, chez l’adulte, il peut s’agir d’urticaire généralisée, de bronchospasmes, voire de chocs anaphylactiques. La sensation de démangeaison est alors plus forte et peut durer de plusieurs jours à plusieurs semaines. Et si se gratter soulage sur le moment, un grattage répété peut provoquer des risques d’infection de la peau. Évitez donc de vous gratter !

Les gonflements qui atteignent les zones sensibles comme le visage et la gorge ne doivent pas être pris à la légère car cela peut vous empêcher de respirer correctement.

PIQURE DE MOUSTIQUE INFECTÉE QUE FAIRE :

J’ai gardé cette partie pour la fin de cet article car je trouvais la photo plutôt dégoûtante. Une piqûre de moustique mal soignée peut en effet s’infecter… Trop gratter une piqûre de moustique peut irriter la peau et la fragiliser. En grattant, vous pouvez déposer des bactéries dans la plaie ce qui pourra infecter la piqûre. Si vous n’avez pas désinfecté correctement une piqûre de moustique qui s’irrite, alors cela peut s’infecter et se transformer en lésion plus grave. Le plus simple et le plus sage reste de ne pas se gratter.

En cas d’infection, consultez un médecin ou un pharmacien pour que des solutions adaptées vous soient proposées. Il ne faudra pas choisir la même option de traitement selon votre niveau d’infection.

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