Sexualité : Le clitoris sous toutes les coutures
La castration du plaisir
Pour les deux sex-experts que sont Maïa Mazurette et Damien Mascret, le clitoris a fait couler beaucoup d’encre dans la presse féminine et pourtant, les mentalités sur ce petit organe sensible sont encore éloignées de la réalité. Entre la gadgétisation de l’appareil génital féminin colportée par exemple par les films pornographiques, et l’importance donnée à l’aspect technique des pratiques sexuelles, le chemin est parfois long pour les femmes qui veulent atteindre le plaisir sans apparats.
La fausse question : clitoridienne ou vaginale ?
Peut-on vraiment séparer les femmes en deux groupes : les clitoridiennes d’un côté et les vaginales de l’autre ? Le mythe réducteur de la femme qui n’arrive pas à avoir d’orgasmes parce qu’elle n’est sensible que du clitoris ou inversement est un malentendu qui a toujours la peau dure.
Or en réalité, les sexologues les plus éminents s’accordent à dire que la lenteur de certaines femmes à réagir au coït traduit plutôt une lacune dans la technique employée qu’un problème physiologique. L’excitation du clitoris est justement censée mettre le corps féminin en émoi, le feu aux poudres des autres parties érogènes ! Il ne faut donc pas « zapper » cette étape cruciale. La stimulation de cet explosif orgasmique engendre donc une réaction d’excitation en chaîne qui permet à une femme de vivre pleinement sa sexualité, en partant du clitoris jusqu’à l’érotisation vaginale !
3 minutes pour un orgasme !
2 à 3 minutes ! C’est le temps qu’il faut en moyenne à une femme pour atteindre l’orgasme pendant la masturbation. Et pourtant, il existe 43% de femmes dites « dysfonctionnantes », autrement dit, qui n’arrivent pas à atteindre l’orgasme au cours d’un rapport sexuel. On a trop longtemps privilégié les aspects très techniques du sexe féminin et tourné autour de la polémique Point G, alors que le clitoris, la partie émergée du plaisir féminin requiert un soin particulier et est le moteur essentiel du désir de la femme.