Psychologie

Les doigts en chiromancie : pouce, index, majeur, annulaire, auriculaire

Quand on parle de chiromancie, on pense souvent à la forme de la main et à ses fameuses lignes majeures et mineures. Mais les doigts sont également au cœur de l’interprétation : longs ou courts, droits ou tordus, chaque caractéristique a un sens ! L’étude des cinq doigts permet de mieux cerner la personnalité du consultant, de préciser le contexte psychologique avant de s’intéresser plus précisément à son destin et aux événements dans sa vie. La connaissance des différentes caractéristiques digitales est un outil indispensable au chiromancien, même si ce n’est pas le plus évident…

Le pouce (doigt de Vénus)

Le pouce est traditionnellement le doigt le plus étudié par les chiromanciens. À certaines époques même, les interprétations ne s’attardaient sur aucun autre doigt, préférant considérer le schéma général de la main et regarder uniquement celui que les enfants appellent le « gros doigt ». Anatomiquement, le pouce comporte trois phalanges, comme tous les doigts, mais seules deux sont mobiles. La dernière est cachée sous le mont de Vénus, pour former la pince qui nous sert à attraper les objets. Les chiromanciens l’appellent donc « doigt de Vénus » : il symbolise à la fois l’énergie vitale, la volonté, les émotions et l’état global du consultant.

En ­général, lorsque les doigts sont tendus, la pointe du pouce arrive au niveau de la première phalange de l’index. On considère que cette longueur est la moyenne : en dessous de la première phalange, le pouce est exceptionnellement court. À l’opposé, lorsque le pouce est très long, il est interprété comme un signe de grande énergie et d’une détermination qui peut aller jusqu’à l’entêtement. Ce sentiment peut être renforcé si le doigt est également large : plus il paraît gros en comparaison des autres doigts, plus il affirme un caractère intraitable.

Mais le pouce peut également révéler un tempérament plus calme ou plus rêveur : s’il est fin et en pointe, si la deuxième phalange est particulièrement étroite, on a alors affaire à un signe de fragilité mentale et à une personnalité plus influençable. Plus le pouce semble ­accroché vers le haut de la main, le mont de Vénus dessinant clairement la délimitation du poignet, plus le consultant est pragmatique, en proie à la réalité de la vie et à l’écoute des autres. Cette impression est également décelable dans la souplesse du doigt.

L’index (doigt de Jupiter)

Également appelé « doigt de Jupiter », l’index est considéré comme le « premier doigt » par beaucoup de chiromanciens. Cette numérotation étrange vient peut-être du fait que, traditionnellement, les Anglo-Saxons comptent le chiffre 1 avec l’index, et non pas avec le pouce comme c’est souvent le cas dans les pays latins, comme la France. Doigt à tout faire, utilisé par les hommes pour toucher délicatement, appuyer fermement, montrer un objet au loin ou viser avec précision, c’est la deuxième partie de la pince, celle avec laquelle nous tenons notre stylo par exemple.

L’index représente à la fois l’aura du consultant, son ambition et sa soif de réussite, mais aussi ses chances d’être entendu, sa capacité d’engagement et sa tournure d’esprit. Lorsque son extrémité est très pointue, elle symbolise une forme de créativité ou un sixième sens très développé. Plus ce doigt est long, plus on a tendance à considérer que la personne dispose d’une grande autorité naturelle, d’un charisme certain. Cela peut se concrétiser par un esprit très dirigiste et déterminé, mais aussi par une forme plus diplomate et pédagogique. L’index long n’est pas seulement l’apanage des dictateurs, mais aussi celui des grands professeurs et inventeurs !

Ce doigt arrive généralement juste en dessous de la pointe du majeur. Lorsqu’il le dépasse, c’est le signe d’un caractère très entier qui peut avoir tendance au narcissisme et à l’égocentrisme. Cette caractéristique peut également être présente si le doigt est incurvé vers le majeur. On parlera alors également d’une confiance en soi vacillante, d’une personnalité qui a besoin de l’approbation des autres. S’il est bien droit, c’est alors le symptôme d’une grande moralité et de valeurs humaines motivées par le respect et la compassion.

Le majeur (doigt de Saturne)

C’est le plus long, celui du milieu qui crée une harmonie au dessin de la main par la fausse symétrie qu’il semble déterminer. Le majeur a beau être un membre grossier lorsqu’il est tendu seul à la face de quelqu’un, c’est avant tout le doigt des responsabilités, de l’engagement, des droits et des devoirs. Appelé « doigt de Saturne » en référence au dieu romain du temps et du destin, il mesure la respectabilité, la fiabilité et la probité de la personne. Au ­premier coup d’œil, avant même l’étude de la forme de la main et des lignes, la longueur du majeur donne des renseignements sur la personnalité du consultant : plus il est court, et plus le caractère de la personne est en proie à ses émotions.

À l’opposé, plus il est long et plus l’individu est intellectuel. Mais si le majeur est notablement plus grand que les autres doigts, cela peut être le signe d’une tendance excessive au raisonnement et d’un caractère peu adapté aux contraintes de la vie en société. Si le doigt est plus fin que les autres, ou se termine en forme de pointe effilée, c’est souvent interprété comme un signe de malchance. Les affaires ne sont pas un domaine dans lequel le consultant doit s’engager inconsidérément car l’argent risque de ne pas être suffisamment au rendez-vous.

Ce jugement peut être nuancé par l’étude de la troisième phalange : si elle est plutôt courte, la personne aura un flair financier, mais si elle est vraiment toute petite, ce bon sens confinera à la pingrerie mesquine. On considère que les trois phalanges du majeur doivent être de la même longueur pour révéler une personne équilibrée et honnête. Attention aux jugements hâtifs : quelqu’un qui n’est pas doué pour l’argent n’est pas forcément un voleur, mais peut-être juste une bonne poire pour les banquiers avides !

L’annulaire (doigt d’Apollon ou du Soleil)

Le doigt de la bague de fiançailles et de l’anneau de mariage suscite bien des illusions. La tradition a désigné ce doigt comme le symbole de l’amour car les médecins du Moyen Âge croyaient que l’annulaire de la main gauche était ­directement relié au cœur ! Il est également appelé « doigt d’Apollon » ou « doigt du Soleil ». Il représente la famille, les aspects sentimentaux, émotionnels et créatifs de l’individu, sa capacité à exprimer son ressenti et son expérience intime. Ce doigt arrive normalement au même niveau que l’index.

Un peu plus long, c’est le témoignage d’une personnalité sensible aux arts et imaginative. La deuxième phalange, si elle est longue, peut confirmer ce diagnostic d’originalité. Carrément plus long, la tradition veut qu’on l’appelle alors le « doigt du joueur ». À certaines époques, les croupiers dans les casinos gardaient un œil particulièrement inquiet sur ces mains, car l’on pensait que ce doigt révélait une tendance à la tricherie et à la manipulation. Car l’annulaire est le doigt du subconscient : il cache ce que nos émotions nous interdisent de dire à voix haute, nos rêves, nos fantasmes, nos craintes et nos peurs.

Plus il est régulier en forme et en proportion, plus il indique que la personne est mesurée dans sa vie émotionnelle, stable sur le plan sentimental. Plus les jointures sont visibles, plus le consultant est en proie à des complexes ou à des frustrations. Son regard sur lui-même n’est pas très positif. Alors que ce doigt paraît souvent bien dans l’axe de la main, comparé aux quatre autres, l’annulaire qui penche n’est pas forcément mauvais signe : orienté vers l’auriculaire, il peut être synonyme de curiosité et de naïveté mais, s’il tend vers le majeur, la personne possède des qualités généreuses et un intérêt pour les causes humanitaires.

L’auriculaire (doigt de Mercure)

Appelé « quatrième » selon la numérotation en chiromancie, l’auriculaire tire son nom de l’oreille, car c’est celui que l’on utilise spontanément pour se gratter le conduit auditif ! Également dénommé « petit doigt » dans le langage courant, le « doigt de Mercure » est le dernier mais pas le moins intéressant ! Il véhicule les mêmes symboles que le dieu auquel il est attaché : sens de la communication, rapidité d’esprit, énergie cérébrale et souplesse physique, jusqu’aux voyages et aux déplacements.

Comment tant de significations peuvent-elles se dissimuler dans un si petit membre du corps humain ? Généralement, il arrive à la hauteur de la première jointure du majeur. S’il le dépasse, on l’interprète alors comme un signe de talents oratoires et de penchants pour la discussion, voire le bavardage. À l’inverse, lorsqu’il est très court, il révèle une personnalité peu à l’aise à l’oral et qui peut avoir des difficultés à aborder la vie avec un regard mûr et responsable. On remarque que les personnes craintives et timides ont souvent des auriculaires typiquement plus petits ou étroits que les autres.

La forme de ce doigt est déterminante pour l’analyse globale de la main. S’il est dans l’alignement parfait du tranchant, il donne alors une forme plutôt carrée qui dévoile un caractère logique et terrien. S’il est positionné visiblement plus bas que les trois autres grands doigts, le destin du consultant risque alors d’être mouvementé, une alternance de moments de grand bonheur avec des périodes de difficulté ou de doute.

Les ongles

Apprenez à reconnaître les différentes formes d’ongles et leurs caractéristiques :

  • Carré : tendance volontaire et déterminée.
  • Rond : succès et chance.
  • Pointu : grande sensibilité, intuition.
  • Rongé ou abîmé : problèmes de santé ou de nervosité.
  • En spatule : grande confiance en soi, énergie vitale puissante.
  • Conique : inventivité et ouverture d’esprit.
  • Court : tendance à retenir ses émotions, difficultés relationnelles.
  • Long : assurance et superficialité.

Les jointures

On appelle « jointures » les articulations des doigts. Apprenez à en distinguer les aspects essentiels entre les phalanges et sur le dos de la main.

  • Jointures étroites : très rares, elles dénotent une grande délicatesse de caractère
  • Jointures larges : elles sont le signe d’une personnalité ancrée dans la réalité et dans l’action
  • Jointures noueuses : ce sont les articulations des artistes et des penseurs
  • Jointures régulières : elles révèlent un tempérament équilibré et patient

Les phalanges

Au nombre de trois, sauf pour le pouce dont on ne voit que les deux premières, les phalanges permettent d’éclairer trois aspects de la vie du consultant, en fonction de la symbolique de chaque doigt.

  • Au bout du doigt, la première phalange ou phalangette : domaine spirituel, capacités mentales et créatives
  • Au milieu du doigt, la deuxième phalange ou phalangine : raisonnement et sens pratique
  • À la base du doigt, la troisième phalange : aspects matériels et vie quotidienne

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *