Le BA-ba des régimes alimentaires

Le retour de l’été revoit fleurir les modes et régimes alimentaires en tout genre, parfois plus néfastes qu’utiles. Pourtant, pour maigrir, pas de grand secret ni de recette miracle : du bon sens, de la bonne volonté et le respect de grandes règles de base suffisent. Le point avec le Dr Pierre Nys, endocrinologue et nutritionniste.

Stop aux régimes « affamants »

Elle est heureusement enterrée (enfin presque !) l’époque où il fallait à tout prix martyriser son corps pour rentrer dans les petites robes et les maillots de bain de l’été. Nous sommes devenus plus raisonnables et bon nombre d’entre nous ont compris que s’imposer trop de restrictions alimentaires ne risque que d’aboutir à l’échec et pire, à un regain de poids (effet yoyo). L’époque est à l’équilibre alimentaire.
Plus question de jeter l’anathème sur les graisses, les féculents ou les sucres en les supprimant catégoriquement : ils sont nécessaires et il ne faut jamais descendre en-dessous d’un minimum quotidien.

Trouver l’équilibre

Pour retrouver la ligne, il ne s’agit donc plus de se faire violence. Le plaisir de manger, la convivialité, la qualité des aliments, leur goût et leur authenticité n’ont jamais été autant plébiscités depuis les crises de la vache folle et du poulet à la dioxine. Tout cela va dans le bon sens car le surpoids résulte en général de déséquilibres alimentaires plus ou moins insidieux et installés durablement. Avant tout régime, c’est bel et bien notre comportement à table qu’il faut rééduquer, en retrouvant tout simplement le plaisir de manger, de préparer de bons plats sains et simples mariant agréablement les saveurs. En retrouvant aussi le goût de faire de l’exercice physique pour se détendre, s’assouplir, se maintenir en forme et… augmenter ses dépenses énergétiques, ce qui améliore considérablement les chances de mincir.

Réapprendre à prendre le temps

Pourtant, nous mangeons mal, constate le Dr Pierre Nys, ce qui explique bon nombre de prises de poids. Les rythmes alimentaires sont de plus en plus déstructurés, en raison du rythme de vie en général. Le petit-déjeuner est sacrifié faute de temps, le déjeuner est pris sur le pouce et le repas du soir, qui devrait être beaucoup plus léger que celui du midi, devient l’occasion de se rattraper : on mange trop et trop riche, alors que le soir et la nuit ne sont pas favorables à l’élimination. L’industrialisation de l’alimentation et le manque de temps nous conduisent à privilégier les plats tout préparés, mal équilibrés, trop riches en sel, en graisses et en glucides rapides, trop pauvres en fibres. « Il faudrait se lever dix minutes plus tôt et petit-déjeuner correctement. A midi, prendre le temps de faire un vrai repas, complet, comprenant des glucides, des lipides, des protides et des fibres. Et choisir des aliments digestes et légers le soir. Ne pas cuisiner trop gras et réduire l’apport en sel. Enfin, si nécessaire, faire des collations à 11 heures et 16 heures, car mieux valent trois vrais repas faciles à digérer et deux en-cas qu’un ou deux repas trop lourds, qui surchargent le métabolisme« , note le spécialiste.

L’hygiène de vie idéale

En pratique, selon le Dr Pierre Nys, endocrinologue et nutritionniste, voilà le menu pour maigrir sainement :

1. Le petit déjeuner doit devenir un repas en avec :
– une boisson (thé, café, tisane…)
– des protéines (laitage nature, jambon maigre, oeuf, blanc de poulet…)
– des céréales ou du pain
– un fruit ou un jus de fruit maison
– 5 gr de beurre.
2. Au déjeuner et au dîner :
– des légumes crus ou cuits
– une petite portion de féculents (120 gr de riz, pommes de terre, pâtes)
– une protéine (100 à 150 gr de poisson, de volaille ou de viande blanche, un oeuf)
– un laitage nature sans sucre, un fruit et 5 gr de beurre.
3. Aux collations : des fruits frais ou un laitage.
4. Au quotidien : boire 1,5 litre d’eau par jour.

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