Maladies et symptômes

La colique : solutions pour les parents

Mon bébé a-t-il la colique ?

Votre bébé pleure-t-il beaucoup, est-il très agité !? Il est normal que les bébés pleurent, mais certains d’entre eux semblent pleurer constamment et de façon inconsolable et excessive. Lorsqu’un enfant de moins de trois mois qui est bien nourri et en bonne santé pleure et se montre agité pendant plus de 3 heures par jour pour plus de 3 jours par semaine et pendant plus de 3 semaines, on considère qu’il ou elle a la colique.

Lorsqu’un bébé atteint de colique pleure, il est difficile de le consoler et même de savoir pourquoi il pleure. Cela peut s’avérer très frustrant pour les parents qui pensent avoir tout essayé pour aider leur bébé. Les bébés atteints de coliques peuvent serrer les poings, plier leurs jambes, donner l’impression d’être particulièrement éveillés tandis que leur visage devient rouge. Ils peuvent se sentir ballonnés, saliver fréquemment et avoir plus de gaz que d’habitude. Ne vous inquiétez cependant pas si votre bébé a des coliques. Il ne s’agit pas d’une anomalie et votre enfant n’est pas malade.

La colique se manifeste le plus souvent au cours du premier mois et demi de la vie du bébé et la plupart des bébés n’en sont plus atteints à l’âge de 3 ou 4 mois. Vers l’âge de 4 mois, 90 % des bébés n’ont plus de coliques et presque tous les bébés en sont débarrassés lorsqu’ils ont 6 mois.

Pensez-vous que les pleurs de votre bébé puissent être causés par la colique ? Répondez au questionnaire « Mon bébé a-t-il la colique ? ».

Mon bébé a-t-il la colique ?

Votre bébé est-il agité et pleure-t-il plus de 3 heures par jour (sans motif apparent) ?
Les pleurs commencent-ils à peu près au même moment chaque jour, à la fin de l’après-midi ou au début de la soirée ?
Les pleurs se produisent-t-ils plus de 3 jours par semaine ?
Les pleurs se produisent-ils depuis plus de 3 semaines ?
Avez-vous été troublé ou frustré par votre incapacité à apaiser les pleurs de votre bébé ?

Si vous avez répondu « oui » à l’une de ces questions, il se peut que votre enfant ait la colique. Même si la colique peut éprouver les parents, la bonne nouvelle est qu’il existe des moyens d’y faire face. Demandez à votre pharmacien ou au pédiatre de votre bébé comment faire face aux pleurs et à l’agitation de votre bébé.

Qu’est-ce qui cause la colique ?

Si votre bébé a la colique, vous vous dites peut-être : « Ah non ! » Et votre cas n’est pas unique ! – la colique est susceptible de toucher jusqu’à 1 bébé sur 4.

Nous ignorons quelle est la cause exacte de la colique, mais les experts ont émis un certain nombre de théories, notamment les suivantes.

Les allergies alimentaires et les gaz : certains bébés peuvent présenter une intolérance au lactose ou avoir une allergie à certains aliments comme le lait de vache. Cela peut augmenter le volume de gaz et provoquer des ballonnements, ce qui amène le bébé atteint de colique à pleurer fréquemment et à être agité.

Déséquilibre entre les bonnes et les mauvaises bactéries dans le système digestif : les nourrissons possédant de faibles quantités de « bonnes » bactéries dans leur système digestif peuvent être prédisposés à la colique.

Fumée de cigarette : il se peut que l’exposition à la fumée de cigarette au cours de la grossesse ou au début de la vie augmente le risque de colique pour le bébé. On croit que la fumée de cigarette augmente les taux de certains produits chimiques dans le corps du bébé. Ces substances chimiques augmentent le risque de colique.

Autres facteurs : la colique peut également avoir un lien avec certaines différences dans l’environnement du bébé, avec sa façon de réagir à son entourage et son besoin d’attention. On doit également envisager comme causes possibles la façon dont vous nourrissez votre enfant et votre propre niveau d’anxiété ou de stress.

Tous ces facteurs sont susceptibles de causer la colique. Mais il faut davantage de recherches pour en savoir plus sur le mode d’action de ces facteurs sur la colique et pour identifier d’autres facteurs possibles. Il importe de se rappeler que la colique n’est pas une affection qui signifie que votre enfant est malade ni que vous êtes un mauvais parent. Demandez à votre pharmacien ou au pédiatre de votre bébé comment faire face à la colique de votre bébé.

Que puis-je faire comme parent ?

La colique peut s’avérer une expérience très difficile pour les parents. Lorsque votre bébé n’arrête pas de pleurer, la frustration et le manque de sommeil peuvent s’accumuler et représenter pour certains parents une source de stress sérieuse. Que pouvez-vous donc faire pour faire face à ce problème ? Voici certaines choses à faire et à éviter.

Tentez d’apaiser votre bébé. Vous devrez peut-être avoir recours à plusieurs méthodes pour apaiser votre bébé avant d’en trouver une qui soit efficace et il se peut que cette méthode ne fonctionne pas constamment. Il importe donc que vous continuiez d’essayer. Vos efforts pour consoler votre bébé contribueront également à renforcer vos liens avec votre bébé.

Les stratégies visant à apaiser un bébé consistent à :

  • donner un bain chaud à votre bébé ;
  • placer une bouillotte d’eau chaude (et non pas brûlante !) enveloppée dans une serviette sur le ventre du bébé ;
  • frotter délicatement le ventre de votre bébé dans un mouvement circulaire ;
  • emmailloter votre bébé dans un lange ;
  • donner un pacificateur à votre bébé ;
  • marcher avec votre bébé dans une poussette ou un porte-bébé ;
  • emmener votre bébé faire un tour d’automobile ;
  • placer votre bébé dans une balançoire à remontoir ;
  • bercer votre bébé dans son lit ou dans vos bras ! ;
  • réduire l’intensité des lumières et éliminer les bruits intenses ;
  • établir une routine quotidienne pour votre bébé ;
  • installer votre bébé dans un siège d’enfant destiné à l’automobile et le placer sur un lave-vaisselle ou une laveuse en marche (mais ne le laissez pas sans surveillance !).

Essayez de modifier votre façon de le nourrir. Il est possible qu’ainsi, vous puissiez mieux maîtriser la colique.

  • Essayez de lui donner des aliments en quantité moindre, mais plus fréquemment. Si plus de 2 heures se sont écoulées depuis la dernière prise d’aliments de votre bébé, essayez de lui donner de la nourriture à nouveau.
  • Si vous allaitez votre bébé au sein, essayez d’éliminer le lait de vache de votre propre régime alimentaire.
  • Si vous lui donnez un biberon, amenez le lait à la température du corps et assurez-vous d’utiliser le biberon et la grosseur de tétine qui conviennent. Demandez à votre pharmacien ou à votre infirmière de vous renseigner davantage. Si le bébé vide son biberon en moins de 20 minutes, vous pourriez utiliser une tétine avec un plus petit trou.
  • Demandez au pédiatre de votre bébé s’il vous recommande de changer le lait de votre bébé.
  • Tenez votre bébé dans une position verticale pendant que vous le nourrissez pour que sa tête soit plus élevée que ses pieds.
  • Faites faire un rot à votre bébé toutes les 10 minutes si vous l’allaitez au sein ou après avoir tété 30 à 60 mL du biberon. Assurez-vous que vous tenez votre enfant debout lorsque vous lui faites faire un rot.

Envisagez l’usage de médicaments. Si vous avez utilisé d’autres méthodes pour maîtriser la colique de votre bébé, mais que vous n’avez pas obtenu de résultats satisfaisants, vous voudrez peut-être avoir recours aux médicaments. La plupart des médicaments contre la colique sont librement disponibles chez votre pharmacien habituel.

Parmi les options de médicaments contre la colique, on retrouve l’eau digestive, la siméthicone (Ovol®), et le saccharose (une forme de sucre).

Il est intéressant de noter qu’une étude publiée en 2007 dans la revue Pediatrics a essayé d’établir si un produit entièrement naturel pouvait aider les bébés atteints de coliques. Il s’agissait des gouttes probiotiques Lactobacillus reuteri utilisées pour équilibrer les bonnes et les mauvaises bactéries dans le système digestif. L’étude a montré, qu’avec le temps, les bébés recevant les gouttes probiotiques ont passé moins de temps à pleurer que les bébés ayant reçu un traitement avec la siméthicone pour la colique. La durée des pleurs des bébés qui ont reçu les gouttes probiotiques Lactobacillus reuteri est passée de 3,2 heures (197 minutes) quotidiennement au début de l’étude à seulement 0,85 heure (51 minutes) quotidiennement après 28 jours de traitement. Les bébés qui ont reçu la siméthicone, eux, ont vu la durée de leurs pleurs passer de 3,2 heures (197 minutes) quotidiennement au début de l’étude à 2,4 heures (145 minutes) quotidiennement après 28 jours de traitement. Cette étude a également montré que 95 % des bébés atteints de colique ont répondu de façon positive, en termes de la diminution de la durée des pleurs, aux gouttes probiotiques Lactobacillus reuteri tandis que seulement 7 % des bébés ont répondu à la siméthicone. Dans cette étude, une réponse positive au traitement signifiait une diminution moyenne d’au moins 50 % de la durée quotidienne des pleurs.

L’étude a utilisé les gouttes probiotiques Lactobacillus reuteri. Elles sont disponibles au Canada sous l’appellation GOUTTES BioGaia® et on peut se les procurer sans ordonnance en pharmacie. Demandez au pédiatre de votre bébé, ou à votre pharmacien, de vous renseigner davantage et découvrez si ce produit est susceptible de représenter une option pour la colique de votre bébé. Pour en savoir plus sur l’étude, voyez la rubrique « Y a-t-il de nouvelles études sur la colique ? »

Récemment, des chercheurs ont également étudié les données qui appuient l’utilisation de la siméthicone et d’autres traitements contre la colique, comme les changements alimentaires, et ils n’ont pas recueilli de preuves convaincantes en faveur de l’efficacité de la siméthicone contre la colique. L’utilisation de l’eau digestive n’est pas recommandée non plus, car ses bienfaits n’ont pas été démontrés de façon certaine. Il existe quelques rares renseignements qui permettraient de penser que le saccharose pourrait avoir un effet favorable. Ne substituez pas du miel au saccharose parce que le miel est susceptible de provoquer le botulisme chez les bébés.

Si vous pensez à essayer un produit naturel, consultez votre pharmacien ou le pédiatre de votre enfant pour obtenir davantage de renseignements.

Ne vous laissez pas devenir épuisé. Reposez-vous lorsque vous en avez besoin. Quand vous ne pouvez plus tolérer les pleurs de votre bébé, trouvez une personne qui le gardera pendant que vous vous détendrez, en prenant de grandes respirations, en écoutant de la musique, en regardant la télé ou en lisant un livre, par exemple. Souvent, un simple temps de repos peut vous aider à mieux tolérer les pleurs.

NE SECOUEZ JAMAIS votre bébé, peu importe les circonstances. Les secousses ne l’aideraient pas à s’arrêter de pleurer et pourraient provoquer des blessures graves.

N’hésitez pas à demander de l’aide si vous en avez besoin. Dans certains cas, il se pourrait que le moment soit venu pour vous de solliciter l’aide du pédiatre de votre enfant. Il est particulièrement important de demander l’aide d’un médecin si vous remarquez un changement dans la façon de pleurer de votre bébé, ou s’il vomit, perd du poids ou s’il a de la diarrhée ou de la fièvre. Ces signes pourraient signifier que votre bébé est malade et qu’il souffre d’autre chose que d’une colique. Vous devriez également solliciter de l’aide si vous craignez ne plus pouvoir supporter les pleurs de votre ou de lui faire du mal.

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