Jardin et potager

Jardiner en pots : Ce que vous devez absolument savoir !

Le jardinier qui cultive en pot est très éloigné des conditions naturelles, et doit redoubler d’efforts pour maintenir les équilibres biologiques. C’est à lui d’assurer tous les apports nécessaires (eau, éléments minéraux et organiques…) à ses plantes. Contrairement à un jardin en pleine terre, il n’existe que très peu de réserves dans un pot, et très peu d’influence de l’extérieur (pluie, feuilles mortes…).

Observez votre environnement

Identifiez les contraintes liées à l’environnement de votre futur « jardin » : bien les connaître vous permettra de choisir la bonne plante au bon endroit. C’est le premier pas vers le jardinage responsable !

Choisissez un substrat adapté

Les jardiniers connaissent l’importance de la qualité du sol au jardin, et tentent toujours de l’améliorer. De la même façon, et peut-être encore davantage pour les plantes en pot, le choix du substrat (ou support de culture) est très important pour obtenir de belles plantes tout en limitant les arrosages et les apports d’engrais par exemple.

Le contenant: entre technique, pratique et esthétique

Pour la création de votre coin de nature, à chaque plante son contenant! Si on néglige souvent les aspects « techniques » des pots pour préférer des choix esthétiques, il est possible de concilier les deux exigences en extérieur comme à l’intérieur. Avant toute opération de jardinage sur terrasses et balcons en hauteur, respectez les conditions de sécurité pour éviter les chutes d’objets et assurez-vous de la charge admissible.

Nourrissez vos plantes

En choisissant des plantes adaptées à vos conditions, vous limiterez leurs besoins, mais vous devrez tout de même apporter les éléments nutritifs essentiels pour la croissance des végétaux. Vous trouverez aussi des conseils sur l’utilisation des composts et des engrais.

Jardinez à l’intérieur

Même si vous n’avez pas d’espace extérieur pour cultiver des plantes, vous pouvez agrémenter votre maison avec des plantes vertes et fleuries. Là encore, des particularités existent et des précautions supplémentaires sont nécessaires en cas de nécessité d’usage des pesticides.

Soignez vos plantes en pot

Découvrez les particularités de la nutrition, du rempotage et des soins aux plantes en pot.

Observer son environnement

Il est très important pour le jardinier de connaître son environnement, pour choisir des plantes adaptées à ses conditions. Cette règle de bon sens s’applique autant pour les balcons, les rebords de fenêtre, les terrasses ou à l’intérieur que dans un jardin « classique ».

Les principaux paramètres à observer sont :

  • L’ensoleillement
  • Les températures
  • L’exposition au vent

En fonction de ces paramètres, vous pourrez choisir des plantes adaptées, qui s’épanouiront pleinement sans demander de soins excessifs (arrosage, traitements…). Par exemple, on ne fera pas pousser de cactées sur une terrasse humide exposée au nord à Lille, et on n’installera pas une collection de fougères sur une terrasse plein sud à Marseille. Comme souvent dans les principes du jardinage responsable, le bon sens gouverne.

Ensoleillement et températures

Les différentes expositions (sud, nord, ouest, est), votre région (montagne, bord de mer…) ou certaines particularités de votre espace (proximité d’un autre immeuble) sont des paramètres importants, conditionnant l’ensoleillement et la température. Pensez à observer le nombre d’heures d’ensoleillement de votre espace. En dessous de 2h par jour, la gamme des plantes cultivables sera plus restreinte. Méfiez-vous des expositions ouest, souvent aussi chaudes que les expositions sud.

Exposition à la pluie

Jardiner en pots

Même si la pluie peut atteindre vos plantes, elle ne sera jamais suffisante pour assurer leur arrosage. D’un point de vue général:

  • les terrasses, non couvertes, sont plus exposées au vent et à la pluie que les balcons, et peuvent parfois présenter plusieurs expositions différentes,
  • les balcons sont souvent abrités du vent et de la pluie et mono-orientés, ce qui leur confère des conditions très spécifiques, impliquant un choix de plantes bien réfléchi.

Conditions fraiches ou ombragées

Lorsque l’ensoleillement est réduit (exposition au nord, présence d’immeubles…), les températures resteront plus fraiches.

De nombreux végétaux peuvent prospérer sans recevoir beaucoup de lumière, même s’ils sont souvent moins florifères que les plantes à l’aise dans des conditions plus ensoleillées.

Limitez les excès d’eau

Les arrosages se feront directement au pied des plantes, pour éviter de mouiller le feuillage et ainsi limiter l’apparition de champignons parasites,  fréquents en situation ombragée. Pour éliminer les excès d’eau, pensez à augmenter le drainage dans les contenants et à aérer le substrat.

Protégez vos plantes du froid

En hiver, les lieux ombragés ou exposés au nord peuvent être particulièrement froids, veillez donc à choisir des plantes rustiques, ne craignant pas les gelées, et augmentez les protections autour des contenants (paillage, voile d’hivernage, papier à bulles).

Variez les plantes et les couleurs de feuillage

Vous pourrez alors voir pousser et fleurir les anémones bulbeuses, les azalées, les buis, les cyclamens, les érables du Japon, les hellébores, les hortensias et hydrangéas, les différentes fougères, le muguet, les lamiums ou encore les pervenches.

Jouez sur les couleurs du feuillage de ces plantes (plus ou moins clairs ou foncés, panachés, etc.), et complétez ce décor avec des plantes annuelles adaptées apportant des notes de couleur comme les impatiens ou les bégonias tubéreux.

Jardiner en pots

Bien choisir le substrat

Le choix de la composition du substrat (terreau, tourbe, etc.) est essentiel pour réussir les cultures en pots car c’est lui qui permet à la plante de trouver l’eau et les éléments nutritifs dont elle a besoin.

Avec des choix judicieux, vous pourrez faire pousser de très nombreuses plantes ornementales, mais aussi des légumes ou même des fruitiers tout en préservant l’environnement!

Le rôle du substrat

Dans les pots, les rôles du substrat sont d’assurer l’ancrage et l’oxygénation des racines, et de fournir une réserve d’eau et de minéraux pour les plantes. Un bon support de culture doit assurer une bonne rétention en eau et une bonne aération du milieu, pour éviter la pourriture des racines. Il doit également être obtenu à partir de matériaux non nocifs et par des procédés aussi respectueux que possible de l’environnement.

Les familles de substrats

On peut distinguer quatre catégories de supports de culture :

  • Les supports aérés à forte disponibilité en eau (minimum 600mL/L) et qui restent humides assez longtemps sont les supports ‘idéaux’. Ils sont en général composés principalement de tourbes blondes de sphaignes ou de mélanges de matériaux. Utilisée seule, la tourbe blonde permet de faire pousser des plantes carnivores, qui affectionnent les sols pauvres et acides.
  • Les supports peu aérés et à forte capacité de rétention d’eau, comme les tourbes noires, présentent des risques assez importants d’asphyxie puis de pourriture des racines. Ils sont rarement utilisés seuls mais entrent dans la composition des mélanges comme les terreaux à plantes fleuries et à géraniums pour augmenter la rétention d’eau, en particulier pour les plantes ayant des besoins importants.
  • Les supports très aérés et à faible disponibilité en eau, comme les écorces, la perlite ou les fibres de bois, sont en général utilisés en mélange pour améliorer l’aération du sol. Utilisés seuls, ils imposent une fréquence d’arrosages très élevée. Ce sont des supports de culture prisés des amateurs d’orchidées et d’autres plantes épiphytes, qui ne supportent pas les excès d’eau au niveau des racines.
  • Les supports aérés, à forte disponibilité en eau, mais qui sèchent très rapidement (laines de roche) sont très efficaces, mais demandent une surveillance permanente du niveau d’irrigation. Ce sont des supports utilisés par des professionnels pour la culture hors-sol, parfois par des amateurs éclairés qui cultivent dans la maison ou en serre.

Choisir un substrat adapté aux conditions et aux plantes

  • La tourbe reste aujourd’hui encore l’élément de référence dans les supports de culture. Cependant, cette ressource naturelle est limitée.
  • Les terreaux spécialisés (agrumes, plantes en bacs, géranium, cactées, orchidées…) sont élaborés à partir des éléments de bases cités plus haut.
  • De nouveaux matériaux, bien qu’encore minoritaires, entrent progressivement dans la composition des substrats (perlite, fibre de coco, pouzzolane, fibres de bois, composts).

Pour la culture sur les balcons, les terrasses ou dans la maison, le substrat doit être adapté à l’environnement (exposition) et aux plantes choisies:

  • En conditions très chaudes et ensoleillées, le jardinier responsable choisira un support bien aéré et à forte disponibilité en eau, majoritairement composé de tourbes blondes.
  • Pour une exposition au nord, il sera en général nécessaire et prudent d’améliorer l’aération du sol avec des écorces, fibres de coco ou des matières inorganiques (argile expansée) pour éviter les pourritures. Mieux vaut prévenir que guérir !

Pour éviter les surcharges, vous pouvez choisir des mélanges qui contiennent des éléments légers comme la perlite, le polystyrène, la pouzzolane, les billes d’argile expansée…

Choisir son substrat sur le point de vente

Pour compléter les informations indiquées par le fabricant, le jardinier peut se référer au « pavé réglementaire », en général situé à l’arrière du sac. La composition du substrat y est détaillée, ainsi que les paramètres essentiels que sont l’acidité (pH), la conductivité électrique (EC), et la capacité de rétention en eau. En outre, il existe plusieurs signes de qualité qui garantissent que les substrats sont bien adaptés à l’usage par les jardiniers amateurs : par exemple la Charte de Qualité des Supports de Culture, ou bien la certification NF142.

Bien choisir les contenants

Le choix du contenant, s’il est souvent d’abord esthétique, est déterminant pour les arrosages et la réserve en éléments nutritifs. En effet, les plantes ne sont plus en pleine terre, comme dans un jardin, mais sont limitées par la taille du pot.

Le choix du pot, que ce soit pour sa taille ou pour les matériaux qui le composent, sera donc déterminant pour la croissance des plantes et leur entretien.

La taille, ça compte !

Dans un jardin, l’eau est souvent disponible en profondeur et les éléments nutritifs peuvent se renouveler en cours d’année. Dans un pot, limité en volume, l’eau disponible ne correspond au maximum qu’au volume du pot et les éléments nutritifs peuvent être rapidement consommés. La taille des pots doit avant tout être raisonnée en fonction de la plante cultivée. N’hésitez pas à demander des conseils aux vendeurs.

  • Les petits pots

Les petits pots demanderont plus d’entretien que les contenants de dimensions supérieures. La réserve en eau et en éléments nutritifs est directement liée à la taille du pot. Il faut donc renouveler plus fréquemment les arrosages et les rempotages.

  • Les grands volumes

Dans les contenants de plus grand volume, il est également possible d’associer des végétaux, et ainsi de faire pousser des plantes d’ombre abritées par un arbuste, même avec une exposition au sud.

En augmentant le volume du pot, vous permettez aux plantes d’avoir accès à une réserve plus importante en éléments nutritifs, mais vous limitez également les risques de brûlure des racines en cas de surdosage des engrais.

Le paillage: valable aussi pour les plantes en pot!

Pour limiter l’utilisation des ressources en eau, les jardiniers responsables mettront en place un paillage à la surface des pots, afin de limiter l’évaporation de l’eau et le développement des mauvaises herbes, tout en donnant un aspect esthétique.

 

Le choix du matériau

Les matériaux les plus répandus sont la terre cuite, le plastique et le métal (zinc en général). Tous ces matériaux ont leurs avantages et leurs inconvénients. Une couche de drainage permettra de favoriser l’élimination des excès d’eau : billes d’argile, graviers, brisures de pots en terre cuite…

Les pots en terre cuite

Les pots en terre cuite sont les plus classiques. Découvrez leurs avantages et comment pallier à leurs inconvénients.

Des pots lourds mais stables

Ils sont lourds, ce qui présente l’avantage de stabiliser les plantes, mais qui peut poser un problème pour déplacer les pots ou pour les limites de poids sur les balcons et les terrasses. Pensez à alléger le substrat avec des matériaux comme les billes d’argile ou la perlite. Dans tous les cas, pensez à consulter votre règlement de copropriété pour respecter les limites de poids et les contraintes d’arrosage.

Les racines au frais

Les pots en terre cuite non vernis sont poreux : ils permettent donc au substrat de respirer, ce qui limite les pourritures des racines. Cela permet également de garder le substrat au frais grâce à l’évaporation de l’eau.

Pallier aux inconvénients

Par contre, dans des situations très venteuses, les pots en terre cuite auront tendance à s’assécher plus rapidement, et il faudra renouveler les arrosages plus fréquemment.

Enfin, la terre cuite peut se casser, soit par des chocs mécaniques, soit sous la pression de l’eau gelée pendant l’hiver. Pour éviter ce dernier cas de figure, vous pourrez mettre en place un paillage ou la protection des pots par des matériaux isolant. Dans les régions où le gel est fréquent, pensez aux pots en grès, qui résistent au gel.

Les pots en plastique

Les pots en plastique présentent l’avantage d’être bon marché, d’être facilement transportables et d’être résistants sur la durée.

Attention à la chaleur

Par contre, ils auront tendance à chauffer davantage que les pots en terre cuite lorsqu’ils sont exposés au sud ou à l’ouest, surtout pour les pots de couleur sombre (verts ou noirs).

Assurez un bon drainage

Ils présentent également l’avantage de limiter l’évaporation de l’eau puisque leurs parois sont étanches, mais cela peut se retourner contre le jardinier qui a tendance à trop arroser, et prend ainsi le risque de déclencher des pourritures des racines.

Pour éviter ce problème, vous pourrez installer une couche de drainage (billes d’argile, perlite…) assez épaisse au fond du pot.

Faites le bon choix entre les modèles

De nombreux modèles sont commercialisés, avec des systèmes de réserve d’eau. Ces réserves permettent de mieux gérer les arrosages et de limiter la consommation d’eau, mais ils augmentent les risques de pourriture des racines. Vous devrez être vigilant et observer attentivement les besoins de vos plantes pour adapter vos arrosages.

Dans le cas des pots à réserve, il est inutile de mettre une couche de drainage au fond. En effet, l’eau ne descend pas à travers le substrat, mais au contraire, elle remonte par capillarité depuis le fond du pot.

Autres contenants

Outre les pots en terre cuite et en plastique, on trouve également des pots en métal (comme le zinc). Les contenants souples ont également fait leur apparition sur le marché.

Les pots en métal

Les pots en métal, le plus souvent en zinc, ont à peu près les mêmes caractéristiques que les pots en plastiques : étanchéité, durabilité, accentuation de la chaleur, faible aération du substrat. Ces pots sont à réserver pour la décoration, utilisés comme cache-pots. En effet, utilisés comme pots, ils présentent des risques de toxicité pour les racines.

Les contenants souples

Les contenants souples, de type sac en toile imputrescible, sont légers, permettent des grands volumes et sont plus aérés que les pots en plastique. Certains peuvent être proposés prêts à l’emploi, comprenant également le substrat. Ils ne sont pas aussi élégants que les poteries mais peuvent être habillés par des plantes retombantes ou des brandes.

Pour conclure, il faut adapter le type de pot aux conditions de culture, mais aussi jouer avec le pot et le substrat pour obtenir l’équilibre qui conviendra aux plantes. Il ne faut pas oublier non plus l’aspect esthétique des pots, qu’il est légitime de vouloir favoriser sur un espace très proche de l’habitation et souvent limité en taille.

Le plus important, c’est là encore de trouver le bon équilibre !

Jardiner à l’intérieur

Dans la maison, plusieurs critères sont à prendre en compte pour choisir, installer et faire pousser des plantes en bonne santé. Ces critères ne sont pas très différents de ceux pour les plantes de balcons et de terrasses.

L’exposition

En intérieur, la luminosité dépend tout d’abord de l’exposition de l’ouverture (fenêtre, velux, baie vitrée) la plus proche et de la distance des plantes par rapport à cette source de lumière.

  • La luminosité diminue très rapidement à mesure que l’on s’éloigne de la source lumineuse. Ainsi, quand vous vous placez à une distance égale à la hauteur de la fenêtre, l’intensité lumineuse a baissé de 50% par rapport à l’abord immédiat de l’ouverture.
  • Au contraire, si vous placez des plantes trop proches du vitrage, les rayons du soleil peuvent brûler les feuilles, et la température s’élève rapidement.

Attention aux courants d’air

Protégez vos végétaux des courants d’air : de nombreuses plantes d’intérieur y sont sensibles. Les boutons des plantes à fleurs, en particulier des orchidées, peuvent sécher et tomber.

Hygrométrie : attention au chauffage

  • L’hygrométrie (quantité d’eau présente dans l’air) varie selon les pièces de la maison. La salle de bain ou la cuisine sont par exemple plus humides que le salon ou la chambre.
  • Le chauffage a une influence néfaste en asséchant l’air, en particulier pour les radiateurs électriques ou les systèmes de climatisation.
  • Les plantes sont sensibles à la chaleur provenant du bas du pot. Placez vos plantes sur un support pour les décoller du plancher chauffant. Evitez aussi de poser vos pots sur les tablettes de radiateurs.

Pour améliorer l’hygrométrie et ainsi obtenir des plantes en pleine santé, vous pourrez placer les plantes sur des bacs peu profonds remplis de billes d’argile expansée ou de graviers qui baignent dans l’eau. L’évaporation sera importante autour des plantes, sans devenir excessive pour la maison.

A l’automne…

A partir de l’automne, quand les jours diminuent, le métabolisme des plantes ralentit et les arrosages doivent être réduits.

En revanche, à cause du chauffage, l’hygrométrie diminue et les plantes peuvent bénéficier d’une vaporisation hebdomadaire du feuillage avec de l’eau non calcaire (eau de pluie).

Vous pouvez également installer des humidificateurs d’air sur vos radiateurs. Les plantes en tireront profit, et vous aussi, puisqu’un air trop sec n’est pas recommandé pour la santé des habitants.

Un mini potager sur mon balcon

Basilic, thym, romarin, ciboulette ont déjà trouvé leur place dans vos jardinières et, sûrement, parfumé vos salades ou agrémenté vos plats. Savez-vous qu’il est possible d’obtenir des légumes et même des fruits dans un espace réduit ?

Choisissez vos plantes en fonction de votre surface

Le premier principe pour un potager respectueux de l’environnement et de bien réfléchir au moment de sa création. Certaines plantes sont plus faciles à cultiver sur un balcon, par exemple les tomates, radis, salades et les fraisiers. Les courges, ou encore les fruitiers nains comme les pommiers, abricotiers, poiriers ou même des cerisiers qui se prêtent bien à la culture en pot, peuvent être palissés, créant des petits murs végétaux.

Pour des plantes en bonne santé!

Mieux vaut quelques pieds en bonne santé que de nombreux plants malades! Ne serrez pas trop les plantes, pour laisser l’air circuler librement, ce qui limite les risques de maladies, comme les pourritures (botrytis).

Préservez les ressources en eau

Pour réduire les arrosages, il faut penser à utiliser des contenants assez grands et à pailler leur surface pour limiter l’évaporation de l’eau et aussi éviter la croissance des mauvaises herbes. L’installation de systèmes de goutte-à-goutte pourra également vous permettre de réduire les apports d’eau, en conservant le substrat toujours légèrement humide, sans excès.

Cultivez la biodiversité

Installer des fruitiers et des légumes, c’est aussi l’occasion d’attirer les pollinisateurs. Abeilles et papillons viendront féconder vos plantes pour vous permettre d’obtenir de beaux fruits et légumes, et vous encouragerez la biodiversité. Quand on peut être utile tout en se faisant plaisir, pourquoi se priver ?

Associez les cultures

N’hésitez pas non plus à associer les plantes entre elles : certaines espèces sont des répulsifs naturels des ravageurs.

Nourrir les plantes en pots

Lorsqu’on cultive des plantes, il est en général nécessaire d’apporter des compléments nutritifs pour enrichir le sol (composts) ou sous des formes directement assimilables (engrais) par les plantes pour assurer leur croissance, leur floraison ou la fructification. C’est un point essentiel pour les plantes en pots, pour lesquelles les réserves en éléments nutritifs du substrat sont limitées. Le volume limité de substrat accroît également les risques de brulure des racines en cas d’excès d’apport d’éléments nutritifs.

Pourquoi utiliser des engrais ?

Les engrais sont composés principalement des trois éléments majeurs (besoins des plantes) nécessaires à la croissance et au développement des végétaux que sont l’azote (N), les phosphore (P) et le potassium (K). Ils sont ensuite complétés par des oligo-éléments qui, bien que présents en moins grande quantité, jouent un rôle essentiel dans le développement harmonieux des plantes.

La proportion des trois éléments majeurs (NPK) influe directement sur l’utilisation des engrais et permet de choisir quel engrais appliquer sur quel type de végétaux. La lecture de l’étiquette et de la proportion NPK (par exemple 12.5.5) permet donc de choisir l’engrais le plus adapté. Ainsi les plantes vertes bénéficieront d’engrais riches en azote, alors que les arbres fruitiers ou les plantes potagères auront besoin de davantage de phosphore.

Quand, comment, combien ?

Les quantités d’engrais et les fréquences d’applications varient et doivent s’adapter à la période de l’année, au rythme des arrosages, au type et au développement des plantes. Pour les engrais du commerce, on peut les utiliser à chaque arrosage, mais de façon très diluée, en utilisant seulement le quart ou la moitié de la dose recommandée. Ainsi, les végétaux seront nourris régulièrement et le risque de brûlure des racines sera réduit.

Pour la culture des plantes en pot en terre cuite, il est possible que les sels minéraux présents en excès cristallisent et forme des dépôts sur l’extérieur des pots. C’est le signe d’apports trop importants, ou encore d’une plante qui n’a pas été rempotée depuis longtemps, et dont le substrat accumule depuis de longs mois les engrais et les sels minéraux de l’eau d’arrosages, qui finissent par s’accumuler.

Un arrosage à l’eau claire une fois tous les trois ou quatre arrosages permet de rincer le substrat et de limiter cette accumulation et de garder un substrat sain et utilisable pour les plantes. Si la plante donne des signes de faiblesse, ou des symptômes d’excès ou de déséquilibres liés aux éléments nutritifs, il faut alors rempoter dans un substrat propre et frais.

Le rempotage

Les plantes d’intérieur, ou celles qui poussent en pot sur les balcons et les terrasses, utilisent le sol pour trouver un support et les éléments nutritifs qui sont nécessaires à leur croissance. Les réserves du substrat contenu dans les pots ne sont cependant pas inépuisables, et la structure du terreau peut également se dégrader dans le temps.

Pourquoi rempoter ?

Le substrat permet aux plantes de trouver un support matériel pour s’ancrer et s’établir, et représente également la réserve d’éléments nutritifs disponibles pour les plantes.

Au niveau de la structure de ce sol, des dégradations peuvent avoir lieu, par phénomènes mécaniques, ou biochimiques (bactéries dégradant naturellement la matière organique et minérale du sol). Le substrat peut se compacter, provoquant l’asphyxie des racines et la mort de la plante. Les pots doivent également être dimensionnés en fonction de la taille des plantes, et par conséquent, le rempotage permet d’ajuster cette taille lorsque les plantes se développent.

Les plantes puisent les éléments minéraux et organiques nécessaires à leur croissance et à leur développement dans le substrat. Cette consommation, ainsi que les lessivages dus aux arrosages appauvrissent progressivement  le sol. Malgré des soins attentifs, et même avec des apports d’engrais, des rempotages réguliers sont nécessaires pour maintenir les plantes en bonne santé et assurer leur développement.

A quel moment ?

Le premier signal pour rempoter, c’est quand les racines sont trop à l’étroit dans le pot et ne peuvent plus se développer. Vous pourrez vous en rendre compte soit lorsque les racines sortent par les perforations à la base du pot, soit en sortant la motte de terre de son contenant. Si de nombreuses racines tapissent le pourtour de la motte, il est temps de rempoter.

Dans la saison, le meilleur moment pour rempoter est le printemps, lorsque les plantes sortent de leur repos hivernal (et que les jours rallongent, activant ainsi le métabolisme des plantes) et que les racines reprennent leur croissance. Vous pouvez également rempoter les plantes qui ont eu une très forte croissance estivale juste avant l’automne, pour permettre de renouveler les réserves rapidement épuisées du substrat.

Comment procéder ?

  • Si vous rempotez simplement pour compenser la dégradation du substrat, mais que le contenant est encore adapté à la taille de votre plante, conservez le pot et contentez-vous de renouveler le substrat.
  • Lorsque vous rempotez parce que la plante s’est beaucoup développée, choisissez un contenant de diamètre légèrement supérieur à l’ancien pot (ajoutez 2 à 4 cm, pas plus).

Placez au fond du pot une couche de drainage, en particulier pour les plantes qui craignent les excès d’humidité. Pensez également à placer un tesson de terre cuite ou un caillou sur les perforations au fond du pot ; cela évite aux racines d’obstruer ces trous et d’empêcher l’écoulement de l’eau.

Mettez ensuite quelques centimètres de substrat sur la couche de drainage puis placez la motte au milieu du pot et comblez le vide avec du substrat frais, additionné si nécessaire de matériaux légers ou drainants pour adapter le substrat à vos plantes. Arrosez abondamment après le rempotage pour tasser le substrat autour des racines et éliminer les poches d’air qui auraient pu se créer. Si nécessaire, ajoutez un peu de terreau supplémentaire.

Le surfaçage

Dans le cas des plantes très encombrantes, il est parfois difficile de rempoter. C’est par exemple le cas avec les grands sujets de Ficus, de Phoenix, ou avec les bambous ou les arbustes sur les balcons et les terrasses. D’autres plantes n’apprécient pas d’être dérangées (les arbustes et petits arbres en général). Dans ces deux cas de figure, pensez au surfaçage. Cette opération consiste à éliminer la surface du substrat dans le pot, sur quelques centimètres, et à compenser par un ajout de terreau frais. Les arrosages entraineront ensuite les éléments nutritifs apportés par le substrat neuf vers le fond du pot et vers les racines. Si les besoins des grandes plantes sont trop importants, le surfaçage peut ne pas suffire à apporter les éléments nutritifs nécessaires. Il faudra alors utiliser un terreau plus riche, an joutant du compost, ou encore utiliser des engrais.

Soigner les plantes en pot

Comme au jardin, les plantes poussant dans des environnements spécifiques (balcon, terrasse, maison…) peuvent également subir des attaques de ravageurs ou souffrir de problèmes non parasitaires.

[Pour la santé des plantes du jardin, consulter les pages « Diagnostiquer » et « Guérir ».]

La prévention avant tout

Prévenir vaut mieux que guérir : découvrez les 7 règles de prévention pour garder vos plantes en bonne santé, et notamment les techniques de lutte préventive et les associations de plantes. L’une des spécificités de ces petits espaces est le caractère limité de l’écosystème que vous pouvez créer. Il est important de choisir des plantes adaptées à leur environnement et de varier les végétaux pour apporter une diversité qui allie l’esthétique à une relative fonctionnalité écologique.

Effectuez un bon diagnostic

Comme dans le jardin, les plantes en pot peuvent souffrir de diverses pathologies, dont certaines sont liées à des mauvaises conditions de culture (carences en éléments minéraux, mauvaise acidité du sol) et d’autres à des ravageurs (insectes, vers, champignons, bactéries, virus). Avant d’agir, découvrez comment faire un bon diagnostic, ainsi que les fiches techniques consacrées aux différents problèmes de santé des plantes.

Les méthodes alternatives

Enfin il est possible d’introduire des auxiliaires sur les balcons et les terrasses. Les coccinelles enchanteront les enfants et vous débarrasseront des pucerons par exemple. Si dans la maison, ces solutions ne sont pas adaptées, elles conviennent par contre très bien aux vérandas et petites serres de culture.

Proscrire les traitements à l’intérieur

Il est important pour les jardiniers amateurs qui n’ont pas de jardin de se mobiliser pour réduire l’usage des pesticides : ils représentent plus de 13 millions de foyers potentiellement utilisateurs de produits phytosanitaires.

Toute utilisation de pesticides à l’intérieur de locaux est à proscrire. En cas de traitement impératif, sortez vos plantes à l’extérieur ou portez des protections adaptées.

Privilégiez les traitements peu ou pas toxiques comme les savons (méthodes alternatives). Soyez attentif aux risques pour les enfants ou les animaux de compagnie, qui peuvent être très sensibles à certains produits.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *