Herpès cutané et génital
De quoi s’agit-il ?
Quelle en sont les causes ?
L’herpès simplex virus 1 est en général responsable des herpès situés « au dessus de la ceinture » et contractés dans l’enfance.
L’herpès simplex virus 2 est responsable de la majorité des herpès génitaux, situés « sous la ceinture » et contractés plus tardivement, à l’occasion de relations sexuelles avec un(e) partenaire atteint(e). L’herpès génital est classé dans les maladies sexuellement transmissibles.
L’infection est transmise par contact avec les lésions cutanées contenant le virus d’un sujet en poussée d’herpès.
Comment prévenir son apparition ?
La prévention de la maladie est très difficile. Une personne en poussée d’herpès doit éviter, en cas d’atteinte labiale d’embrasser d’autres personnes ou en cas d’atteinte génitale d’avoir une relation sexuelle sauf si la partie atteinte peut être recouverte par un préservatif. Mais parfois une personne peut excréter le virus sans avoir de lésion visible et être contagieuse sans le savoir.
Comment la reconnaître ?
L’apparition des lésions est précédée d’une sensation désagréable de picotement. Puis des lésions cutanées très localisées, rouges et formées de petites vésicules, apparaissent et guérissent spontanément en quelques jours après avoir formé une croûte.
Les poussées réapparaîssent toujours à peu près au même endroit.
L’herpès labial est situé à cheval sur la lèvre et la peau. L’herpès génital peut atteindre les organes génitaux externes, les fesses ou le bas du dos.
Quels examens peuvent être nécessaires ?
Quelle peut en être l’évolution ?
L’herpès évolue par poussées, qui se répètent à un rythme très variable et guérissent spontanément en quelques jours. Les poussées surviennent toujours à peu près au même endroit, correspondant à celui de la première poussée.
L’herpès labial est volontiers déclenché par une exposition solaire importante, un stress ou encore un épisode de fièvre.
L’herpès du nouveau-né est très rare mais grave. La contamination a lieu soit pendant l’accouchement, si la mère a un herpès génital à ce moment, soit juste après la naissance lors d’un contact avec une personne ayant des lésions sur le visage ou les mains.
Les personnes souffrant d’un eczéma font des herpès plus sévères car le virus dissémine plus facilement sur une peau déjà fragilisée.
Quel traitement peut-on vous proposer ?
Le traitement peut consister en une simple application d’un désinfectant local. Un court traitement antiviral local ou par voie orale pourra être prescrit si la gêne est importante. Ces traitements abrègent la durée de la poussée mais n’évitent pas les poussées ultérieures. De plus, ils n’ont d’efficacité que s’ils sont débutés dès les premiers symptômes de la poussée. Quand les poussées sont très fréquentes, et retentissent sur la qualité de vie, ou en cas de déficit de l’immunité, un traitement antiviral par voie orale à prendre tous les jours peut permettre de prévenir les poussées.
Que devez vous faire ?
Une personne en poussée doit éviter de transmettre sa maladie à l’entourage en évitant que la zone atteinte ne touche d’autres personnes et se laver les mains après avoir touché les lésions, pour ne pas transmettre le virus de manière indirecte.
Une femme enceinte se sachant porteuse d’un herpès génital doit prévenir son gynécologue pour que des précautions soient prises pour éviter la contamination du nouveau-né.
En savoir plus ?
Quand une personne entre pour la première fois en contact avec le virus de l’herpès, elle va développer une primo-infection. Celle-ci peut s’accompagner de manifestations très importantes, avec beaucoup de lésions cutanées localisées à l’endroit du contact, des douleurs, de la fièvre, l’apparition de ganglions sensibles à proximité. Heureusement, le plus souvent, la primo-infection passe inaperçue. Le seul témoin de cette infection est alors la présence d’anticorps dans le sang qui protègent d’une nouvelle infection par le même virus (mais pas contre une infection par l’autre sorte de virus).
Ensuite le virus reste dans l’organisme au niveau des ganglions nerveux proches de la colonne vertébrale, correspondant au territoire cutané contaminé au départ et ressort au moment des poussées, à la peau en cheminant le longs des nerfs. Ces poussées encore appellées récurrences sont beaucoup moins sévères que la primo-infection, et ont une fréquence très variable : plusieurs fois par mois, ou séparées de plusieurs années. Elles se traduisent par la réapparition périodique des lésions cutanées d’herpès, toujours à peu près au même endroit. Les poussées peuvent devenir plus fréquentes ou ne plus guérir chez une personne dont les défenses immunitaires sont affaiblies par une maladie du sang, une chimiothérapie, le sida. De temps en temps une personne porteuse du virus, peut l’excréter à la peau sans qu’il n’y ait de lésions, et être contagieuse sans le savoir.
L’infection par l’un des virus n’immunise pas contre une infection par le deuxième virus.
Aucun traitement à l’heure actuelle ne permet d’éradiquer le virus chez une personne contaminée.