Quitte ou double
Un touriste en promenade dans la campagne croise un berger à la tête d’un troupeau de moutons de plusieurs centaines de têtes.
Ils engagent la conversation et bavardent un petit moment pour passer le temps.
Pour se moquer gentiment du paysan, le citadin lui dit:
-Je vous parie que d’un seul coup d’œil je vous dis le nombre exact de vos moutons!
-C’est pas possible ! dit le berger, j’en ai bien trop!
-Si, si, je vous assure! insiste l’autre.
-Bon, d’accord, qu’est-ce que vous voulez parier?
-Oh, rien du tout, c’est juste pour rigoler.
-Ah non! Pour un pari il faut un enjeu! Ecoutez, si vous devinez le nombre exact de mes moutons, je vous en donne un. Si vous perdez, vous nous offrez le restaurant à ma femme et à moi.
-D’accord! dit le touriste. vous en avez huit cents quatre vingt sept!
-Ca alors! C’est pas croyable! C’est bien ça! Bon, eh bien choisissez votre mouton.
-Mais non, répond le citadin, ce n’était pas sérieux, j’ai un don, je suis un calculateur prodige, j’ai fait ce pari pour m’amuser .
-Non, non, un pari c’est un pari. Vous avez gagné, prenez votre mouton.
-Bon, si vous insistez.
Le touriste choisit une bête, la place sur son dos, salut le berger et s’éloigne.
Tout à coup celui-ci le rappelle:
Attendez! Je vous le joue à quitte où double! Je vous parie que je devine d’où vous venez du premier coup! Si je perd, je vous donne deux moutons, si je gagne, vous me rendez le votre.
-Tenu! dit le citadin.
-Vous êtes Parisien!
-C’est vrai! Comment avez-vous deviné?
-Facile! C’est mon chien que vous avez sur les épaules!