Wegovy remboursement : Vérité choc sur la prise en charge en 2024
Le remboursement du Wegovy, médicament phare contre l’obésité, fait l’effet d’un mirage en France. Alors que la Haute Autorité de Santé (HAS) donne son accord, les patients restent dans l’expectative. Décryptage d’une bataille entre enjeux sanitaires et réalités économiques.
Feu vert de la HAS : Une victoire en demi-teinte
Depuis décembre 2024, la HAS recommande le remboursement du sémaglutide (principe actif du Wegovy) pour les patients avec un IMC ≥ 35 après échec des régimes et activité physique. Une décision restrictive : seuls les médecins spécialisés peuvent prescrire ce traitement « de seconde ligne », avec un suivi rigoureux limité à 2 ans.
Le Parcours du combattant des patients
Malgré cet avis, l’accès au médicament reste incertain. L’histoire du Sativex (à base de cannabis) sert d’avertissement : autorisé depuis 2014 mais jamais commercialisé faute d’accord sur le prix. Pour le Wegovy, le scénario du déremboursement guette. Depuis 2022, sa version antidiabétique (Ozempic) connaît déjà des restrictions de prise en charge.
Études scientifiques : Des résultats en dent de scie
Si certaines recherches montrent une réduction de 20 % des récidives cardiovasculaires chez les patients obèses, ces bénéfices restent modestes. Aucun impact sur la mortalité n’a été observé. Pire : l’efficacité à long terme (au-delà de 24 mois) n’est pas documentée, créant un angle mort inquiétant.
L’alternative cauchemardesque : Payer 300 € par mois
En l’absence de remboursement, les patients doivent débourser entre 200 et 300 € mensuels. Un modèle déjà appliqué aux antimigraineux anti-CGRP comme l’Aimovig. Une situation qui creuse les inégalités d’accès aux soins, selon l’Institut National de la Santé.