Maladies et symptômes

Hyperthermie : la fièvre qui vous veut du bien

La fièvre, vous connaissez certainement, toutefois, l’hyperthermie, ça ne vous parle pas forcément. Pourtant, qui n’en a pas eu ?

Qu’est-ce que l’hyperthermie?

L’Hyperthermie est l’élévation anormale de la température corporelle.

Certains ne parlent d’hyperthermie que pour les montées en température « accidentelles » : coups de chaleur, déshydratation, efforts musculaires…pour d’autres, dont je suis, l’hyperthermie désigne toutes élévations de la température corporelle que celle-ci soit occasionnée ou non par la maladie, autrement dit c’est la fièvre.

Faut-il faire baisser la fièvre, faut-il la combattre?

La fièvre est un processus fort utile pour l’organisme et peut agir de deux façons différentes :

1. En ayant une action directe sur les agents pathogènes

2. De façon indirecte en stimulant les défenses de l’organisme.

La fièvre apparaît lorsque l’organisme le juge utile ou nécessaire.

L’élévation de la température du corps permet de ramener certains dépôts, certaines substances à un état qui permettra leur mobilisation et leur transport par le sang dans le but de leur élimination (dépôts d’acide urique ou d’urates par exemple).

De nombreuses expériences ont montré qu’à partir d’une température de 39° ou 39,5°, la majorité des virus (y compris celui de la poliomyélite) sont inhibés ou détruits.

Des études sérieuses confirment cette position

Il a été en effet observé que

  • L’utilisation d’un « antipyrétique » comme l’aspirine par exemple, provoque des effets secondaires multiples;
  • La variation de la température ambiante dans le but de faire diminuer la réaction fébrile met en jeu certains processus comme les frissons, les mouvements musculaires ains que les réactions hormonales) dont les effets sont défavorables.

Une région cérébrale est particulièrement concernée par la température c’est « L’HYPOTHALAMUS », région du diencéphale située sous le « THALAMUS » et reconnue comme un intermédiaire de la glande « PITUITAIRE ». Les informations thermiques concernant l’organisme y sont intégrées, et l’hypothalamus joue le rôle de « THERMOSTAT » pour réguler notre température corporelle.

Lorsque la température de notre corps devient trop élevée, « L’HYPOTHALAMUS » envoie un message hormonal vers les glandes sudoripares pour que celles-ci sécrètent la sueur dont le processus d’évaporation va entraîner l’abaissement de la température du corps.

C’est encore « L’HYPOTHALAMUS » qui va régler notre métabolisme pour augmenter ou diminuer :

  • La production de chaleur interne, déclenchant le frisson (générateur de chaleur) ou
  • Le besoin d’être au chaud ou au frais.

Les causes déclenchantes de la fièvre

La fièvre est généralement provoquée par une :

  • infection bactérienne,
  • infection virale,
  • une maladie non infectieuse (ex. : l’asthme)

Principe de réaction de l’organisme

Les «LEUCOCYTES» ou globules blancs de notre organisme réagissent à la présence de molécules se trouvant à la surface des bactéries, «les ENDOTOXINES ».

Lorsque les leucocytes digèrent ces bactéries, ils fabriquent une petite protéine, « le PYROGÈNE ENDOGÈNE », qui circule dans l’organisme et va jusqu’à l’hypothalamus, qui va jouer son rôle de thermostat en déclenchant la fièvre.

Ce PYROGÈNE active la production de substances quasi hormonales, « les PROSTAGLANDINES », qui agissent directement sur le thermostat de l’hypothalamus. L’aspirine qui est souvent donnée pour faire baisser la fièvre (action antipyrétique) entraîne une diminution du taux de prostaglandines dans le sang provoquant ainsi une réduction artificielle de la fièvre. La médication chimique opprime, frustre les effets naturels de la fièvre.

Intervenir en respectant la fièvre

La fièvre est-elle ennemie ou amie?

  • Respecter la fièvre revient à considérer l’énergie vitale de l’organisme face à un problème de santé.
  • L’augmentation de la température permet à l’organisme d’activer ses défenses immunitaires et ainsi cerner l’ennemi à combattre si le phénomène vient à se reproduire.
  • La fièvre est un remède naturel utilisé en naturopathie. Il faut la respecter dans la majorité des cas sauf si celle-ci intervient lors d’un traitement médicamenteux.

Respecter la fièvre oui, mais pourquoi ?

  • En respectant la fièvre, on respecte la vitalité du consultant, et le mode d’expression de celle-ci, qui à priori va s’exprimer avec sa réaction de défense symptomatique
  • Respecter la fièvre permet à l’organisme de choisir son mode de défense sélectivement le plus adapté au trouble à combattre, car cet organisme et lui seul, peut savoir ce qui lui convient le mieux à un instant précis, dans une situation précise,
  • Le respect de la fièvre permet de respecter le tonus psychologique du consultant en lui ôtant toute peur et toute idée dépréciative vis-à-vis du symptôme qui doit être considéré comme un signe de défense de son organisme.

La fièvre joue une triple action

  • Métabolique
  • Circulatoire
  • Immunitaire

La fièvre agit comme stimulant sur les émonctoires

  • Intestins
  • Poumons
  • Peau
  • Reins

Autres bénéfices de la fièvre

  • La fièvre qui s’accompagne de phénomènes d’asthénie, de soif et d’anorexie est bénéfique en ce sens qu’elle oblige l’organisme à se mettre au repos et à adopter une alimentation correcte.
  • Elle permet au corps de lutter contre les cellules cancéreuses plus fragiles que les cellules saines.
  • La fièvre joue le rôle d’antibiothérapie naturelle.
  • Si la fièvre n’est pas réprimée par des traitements classiques, l’organisme n’aura pas à intervenir en plus du trouble causal, dans la métabolisation de produits chimiques sollicitant le foie et les reins ainsi que d’autres émonctoires déjà actifs dans d’autres tâches plus utiles.
  • La fièvre permet en quelque sorte de défendre la santé en répondant aux maladies infectieuses par le déclenchement de « CATARRHES » (élimination de substances nocives) parade, à la « TOXÉMIE ».
  • La fièvre et ses réactions annexes comme : les éruptions, les expectorations, les sécrétions de mucus, sont le signe que le corps tout entier se monopolise pour se défendre et lutter contre l’envahisseur.
  • HIPPOCRATE disait à ce sujet « que la nature est le meilleur des médecins ».

Action naturopathique dans la fièvre

  • Si la fièvre atteint 40° alors que le consultant à déjà été traité par des médicaments ou subit une vaccination, les processus organiques peuvent se trouver déréglés et de ce fait, le thermostat de l’hypothalamus peut ne plus jouer son rôle correctement. Seulement dans ce cas, une surveillance médicale sera nécessaire, mais le naturopathe pourra l’accompagner par une réforme générale à l’aide des techniques naturelles d’hygiène vitale mise à sa disposition.
  • La fièvre est le résultat d’une décharge d’énergie.
  • En dehors d’un cas d’urgence ou si la vie du consultant en dépend, le naturopathe ne cherchera jamais à faire baisser la fièvre, mais plutôt à l’accompagner par une remise en question de l’hygiène vitale.
  • Tous les cas seront étudiés dans leur contexte global personnel.
  • Les « Facteurs de Déstabilisation psychophysiologiques » seront pris en considération.[/custom_list]

4 mesures principales sont à mettre en application dès l’apparition de la fièvre

  1. Cesser toute alimentation,
  2. Boire beaucoup pour nettoyer l’organisme et le réhydrater (cette boisson sera composée d’eau plate, de source, peu minéralisée avec un pH approchant la neutralité, ou de tisanes non sucrées),
  3. Veiller au bon fonctionnement des émonctoires en contrôlant que l’évacuation des déchets se fasse correctement, l’élimination des toxines a un rôle prioritaire,
  4. Se reposer le plus possible afin de reconstituer ses énergies et retrouver sa force vitale.

Je préconise des bains de pieds chauds et des bains de siège froids selon votre sensibilité. Cherchez à transpirer le plus possible afin d’accélérer le rétablissement. Aucune action brutale ne sera entreprise, l’organisme doit moduler ses actions curatives en fonction de ses capacités du moment.

Chez les enfants la fièvre est un symptôme courant, nécessitant juste une action complémentaire naturelle.

On connait les risques de complications de l’élévation de la température chez l’enfant en bas âge, qui peuvent se résumer en trois points:

  1. Les convulsions fébriles qui sont déclenchées directement par la fièvre
  2. Les risques de déshydratation par perte hydrique qui se retrouve surtout chez le nourrisson
  3. L’hyperthermie avec atteinte pluriviscérale et neurologique avec accélération du pouls et de la respiration, frissons.

Dans tous les cas rencontrés chez le nourrisson, même si le combat de la fièvre n’est pas automatique, elle doit faire l’objet d’une surveillance rigoureuse et doit être maitrisée si l’enfant présente une température de 41°, car dans ce cas, les risques de lésions du cerveau sont toujours possibles.

Les convulsions apparaissent le plus souvent chez des nourrissons et enfants entre 9 mois et 24 mois.

Ces risques sont très faibles chez un enfant à partir de 4 ans si ce dernier n’a jamais été sujet aux convulsions auparavant.

Je citerais l’huile essentielle de pamplemousse en remplacement des antibiotiques, qui est anti-infectieux et l’huile essentielle Thym vulgaire à thymol plante antibactérienne à large spectre d’action, agissant aussi bien sur la sphère ORL, respiratoire et digestive et en particulier au niveau des intestins.

À RETENIR

  • Surtout ne jamais oublier qu’une élévation de température est un signe de vitalité et que vouloir la combattre tient de la désinformation.
  • La fièvre est un moyen naturel de défense contre toutes attaques étrangères à la physiologie de l’organisme.
  • Plus la fièvre est élevée plus le niveau de vitalité est important.
  • La fièvre est le signe que l’organisme a livré bataille à ses agresseurs et qu’il développe par la même ses propres défenses immunitaires.

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