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Un débat brûlant : L’islamisme, menace ignorée selon Jordan Bardella

Une polémique éclate autour des propos de Manuel Bompard, coordinateur national de La France insoumise (LFI), sur la question de l’islamisme. Ces déclarations ont suscité une vive réaction de la part de Jordan Bardella, chef de file du Rassemblement national (RN). Retour sur un épisode qui alimente les tensions politiques.

Des propos ambigus pointés du doigt

Interrogé sur CNews, Manuel Bompard a été invité à réagir aux affirmations du patron du renseignement territorial, Bertrand Chamoulaud, selon lequel « le narcotrafic et le séparatisme islamiste » représentent les deux principales menaces pour la cohésion nationale. Contre toute attente, le député des Bouches-du-Rhône a refusé d’approuver cette analyse, soulignant qu’il existait « d’autres menaces ».

Face aux insistances des journalistes, Manuel Bompard n’a pas directement abordé la question de l’islamisme. Il a simplement évoqué le « terrorisme », sans distinction des motivations sous-jacentes. En réponse à son intervieweur, il a argué que « ce mot [islamiste] recouvre des réalités extrêmement différentes » et qu’il ne souhaitait donc pas l’utiliser.

Une réaction virulente de Jordan Bardella

Ces propos ont immédiatement provoqué une levée de boucliers au sein du Rassemblement national. Sur les réseaux sociaux, Jordan Bardella n’a pas mâché ses mots : « Ce n’est pas La France insoumise, c’est La France islamiste. » Une accusation directe visant à discréditer le parti dirigé par Jean-Luc Mélenchon.

Manuel Bompard a riposté en qualifiant ces critiques de « diversion ridicule et mensongère ». Il a également rappelé que le RN avait soutenu indirectement Emmanuel Macron lors des votes budgétaires, une stratégie qu’il juge incompatible avec sa propre ligne politique.

Une accusation de trahison

D’autres figures du RN ont amplifié la polémique. La députée Julie Lechanteux a dénoncé « l’aveuglement de LFI face à l’islamisme », qualifiant cette position de « trahison de la sécurité des Français ». Elle a même allégué une « complicité idéologique » entre LFI et certains courants islamistes.

Franck Allisio, député du RN, s’est interrogé sur les motivations de Manuel Bompard : « Comment peut-il nier que l’islamisme constitue une menace ? » Rappelant les tragédies passées, il a souligné que la France avait subi plus de 50 attentats islamistes depuis 2015, faisant près de 275 victimes.

Un désaccord récurent

Cette controverse n’est pas isolée. En avril dernier, Manuel Bompard avait déjà rejeté les « discours alarmistes » concernant l’islamisme. S’opposant alors aux propos de Gabriel Attal, alors Premier ministre, sur la menace pesant sur la laïcité, il avait accusé certains acteurs politiques de « stigmatiser les Français de confession musulmane ».

Pour lui, le concept de laïcité est souvent détourné dans un but de division sociale. Cette posture, bien qu’assumée par LFI, continue de susciter de vives critiques de la part de ses adversaires politiques.

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