Jardin et potager

7 désherbants naturels qui viendront à bout des mauvaises herbes tout en épargnant vos fleurs

Au jardin, le désherbage est indispensable pour des raisons esthétiques, bien sûr, mais aussi pour limiter la compétition entre les mauvaises herbes et les plantes cultivées. C’est aussi un moyen de prévenir les attaques de maladies et certains problèmes de santé publique.

Désherbage à l’eau chaude

Verser de l’eau bouillante sur certaines mauvaises herbes peu coriaces est une solution de désherbage complémentaire. Elle doit être réservée aux zones peu sensibles du jardin : allées, terrasses, escaliers…
A l’aide d’un récipient à bec verseur, faites ruisseler de l’eau dans le cœur de la plante. Lorsqu’elle prend une couleur vert tendre, arrêtez. L’eau chaude -comme la flamme- fait éclater le contenu des cellules, d’où ce changement de couleur.

Sur rosettes surtout

Comme on ne peut pas vraiment balayer une zone avec de l’eau chaude, on se concentre sur les mauvaises herbes qui ont un point sensible, en particulier les mauvaises herbes à rosettes (picrides, pissenlits, chardons, laiterons). L’eau chaude au cœur de la rosette les tue ou, au pire, les empêche de monter à fleurs et vous laisse le temps.

L’eau bouillante est idéale pour détruire une rosette isolée dans une allée ou sur une terrasse, et qui ne justifierait pas de sortir le pulvérisateur désherbant ou le vaporisateur.

Pas sans danger !

L’emploi de l’eau bouillante nécessite quelques précautions, comme porter des chaussures fermées, et qu’il n’y ait ni enfants ni animaux dans les parages. L’eau chaude peut aussi nuire aux organismes bénéfiques du jardin, car elle tue les alliés comme les carabes ou les vers de terre. A employer avec discernement, donc.

Une eau de cuisson désherbante ?

L’eau ayant servi à la cuisson de certains légumes (pomme de terre surtout) a la réputation d’inhiber la croissance des mauvaises herbes lorsqu’on verse le liquide (refroidi) sur les plantes. Dans les faits, cette eau de cuisson gêne un peu les plantes (à cause de l’amidon contenu dans l’eau) mais ne les tue pas. Cette méthode est plutôt à employer en complément d’une autre méthode de désherbage.

Désherber au sel

Certains jardiniers épandent parfois du sel sur la terre pour désherber les allées ou les massifs. Ce sont des déviations d’usage. C’est une fausse bonne astuce ! Non seulement le sel (de déneigement, ou de cuisine) est un médiocre désherbant, mais en plus il stérilise le sol.
Dilué dans l’eau, le sel (chlorure de sodium) est parfois utilisé comme désherbant. Il agit en brûlant les plantes sur lesquelles il est répandu.
Avertissement
Cette technique est une déviation d’usage, contrairement aux produits homologués créés pour l’usage du désherbage avec des doses prescrites.
Brûle mais ne tue pas
Toutefois, cette technique présente quelques sérieux inconvénients. Certes, le sel abîme les feuilles lorsqu’il est projeté sur elles et les racines quand il a pénétré dans le sol, mais il ne tue pas forcément les mauvaises herbes. Surtout les plus coriaces. Le résultat est donc médiocre.
Stérilise le sol
Ce qui est certain, c’est l’action du sel sur le sol. Dilué dans l’eau en excès, il va pénétrer dans la terre et la stériliser sur plusieurs dizaines de centimètres en tuant la micro-faune du sol et les amphibiens.

Le sel peut également affecter les arbres qui le captent via leurs racines et l’accumulent.

Désherber au vinaigre

Au chapitre des recettes de grand-mère figure le désherbage au vinaigre blanc. Une solution naturelle issue de la vinification du vin, mais pas vraiment efficace ni inoffensive.
C’est un grand classique des forums de désherbage : pur ou dilué à 50%, le vinaigre blanc viendrait à bout des mauvaises herbes. A moins de 1 euro le litre, il présenterait un rapport prix/efficacité imbattable. La réalité est plus nuancée. Si le vinaigre, qui contient de l’acide acétique dans une concentration de 5 à 8%, brûle en effet les plantes, il est loin de les tuer toutes…
Cette technique est une déviation d’usage, contrairement aux produits homologués créés pour l’usage du désherbage avec des doses prescrites.
N’agit que sur les herbes tendres
En arrosage ou en pulvérisation, le vinaigre peut être efficace contre les mauvaises herbes à tige tendre, comme les graminées annuelles levant dans les allées. En revanche, son action contre les vivaces est plus hypothétique. S’il peut flétrir les parties aériennes, il laisse intactes les racines, qui permettront à la plante de repartir de plus belle.
Les limites du vinaigre
Par ailleurs, le vinaigre, s’il est employé en grande quantité, n’est pas sans effet sur le sol. Mal dosé, il risque de détruire les micro-organismes qu’il abrite et dont les plantes ont besoin pour se développer.

Désherber au bicarbonate de soude

Comme nous le savons, le bicarbonate de soude est utilisé pour différentes astuces. C’est un produit magique ! Nous pouvons aussi l’utiliser contre les mauvaises herbes.

Méthode à suivre

Mettez une cuillère à thé de bicarbonate de soude sur les mauvaises herbes pour couvrir l’ensemble de la plante même les feuilles. C’est un excellent moyen pour l’élimination des mauvaises herbes entre les dalles de patio.

Désherber avec du papier journal

Nous appelons cette méthode  la technique de l’étouffement qui consiste à étouffer les mauvaises herbes. Il faut les couvrir complètement avec du papier journal pour les priver de la lumière du soleil. Les mauvaises herbes ne peuvent plus pousser sans soleil et vont mourir petit à petit.

Désherber en recourant au paillis organique

Le paillage à base de matières dégradables présente un triple avantage : il garde propre le pied des plantations, limite les arrosages et protège les racines du gel.

 

Le paillis (ou mulch) consiste à déposer sur le sol une couche de matériau qui va le protéger des températures extrêmes, limiter l’évaporation et intercepter les rayons du soleil. Résultat, privées de lumière, les graines de mauvaises herbes ne lèvent pas, les arrosages sont moins nombreux et les cultures sont protégées des chocs thermiques.
Les paillis organiques sont constitués d’éléments d’origine végétale (écorces, fibres, pailles…), faciles à étaler et qui finissent par se décomposer, enrichissant ainsi le sol comme un engrais de fond. C’est un moyen à moyen terme de nourrir le sol progressivement.
Paillis du commerce ou paillis maison
On en trouve différentes sortes dans le commerce : paillettes de chanvre, coques de sarrasin, de coco ou de fèves de cacao, écorces de pin, … Selon leur nature, leur couleur ou leur granulométrie, ils seront destinés aux massifs ou au potager.
Il est possible de fabriquer soi-même son paillis à partir des tontes de gazon, de feuilles mortes ou de tailles broyées. Attention toutefois à ce qu’il se décompose et ne pourrisse pas. Il risquerait alors de former une barrière qui bloquerait l’eau et l’air.
En litière épaisse
Les paillis organiques doivent être étalés sur un sol déjà désherbé d’une épaisseur d’au moins 5 cm, et jusqu’à 10 cm, ce qui représente un volume important sur une grande surface. Cette façon de prévenir les germinations de mauvaises herbes peut s’employer au pied des haies, dans les massifs et au pied des cultures potagères pérennes (rhubarbe, fraisiers, etc.).
Efficace mais pas infaillible
Comme toute méthode alternative, le paillage organique ne garantit pas une protection à 100% contre l’apparition d’herbes adventices. Poser un paillis sur un sol infesté de chiendent ou de liseron ne règlera pas le problème, ils pourront traverser le paillis (C’est pour cela qu’il faut retirer les mauvaises herbes avant sa mise en place). Par ailleurs, certaines mauvaises herbes comme les pissenlits arrivent à lever sur le paillage lorsqu’il est humide. D’autres peuvent ramper dessus et y faufiler leurs racines, avant de le coloniser, à la façon du lierre terrestre. D’où le choix d’un paillis à granulométrie fine qui sera plus difficile à traverser par les herbes car plus compact.

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