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Crise silencieuse : La France battue sur son propre sol par la mortalité infantile

Derrière les statistiques glacantes – 2 700 nourrissons disparus en 2024 – se cache un drame national aux racines complexes. Alors que le pays se targue d’un système de santé envié, le taux de mortalité infantile grimpe inexorablement. Une réalité qui place l’Hexagone en position de faiblesse face à ses voisins européens.

L’implacable ascension des chiffres

Le dernier rapport de l’Insee sonne l’alarme : 4,1 décès pour 1 000 naissances en 2024, contre 3,5 en 2011. Une progression de 17% en treize ans qui inverse la tendance historique. Pire : 75% de ces décès surviennent avant le 28e jour de vie, révélant des failles criantes dans le suivi périnatal.

Facteurs de risque : Un miroir des inégalités sociales

Les données dessinent une France à deux vitesses :

  • 2x plus de risques pour les enfants de mères ouvrières
  • Écart 1,8x entre DOM et métropole
  • Âge maternel critique : -26 ans (+30% de risques) et +37 ans (+25%)

Les inégalités territoriales aggravent le phénomène. À La Réunion, le taux atteint 6,7‰, dépassant certains pays en développement.

Le retard européen qui interroge

Avec un taux supérieur de 24% à la moyenne UE (3,3‰), la France stagne au 23e rang continental. Un paradoxe pour la 7e puissance mondiale, distancée par la Slovénie (1,5‰) et Chypre (2,1‰). L’Ined pointe un cruel manque de moyens en néonatalogie : seulement 3,7 lits pour 1 000 naissances contre 5,2 en Allemagne.

L’urgence d’une mobilisation nationale

Face à ce constat accablant, la ministre Catherine Vautrin annonce un plan choc :

  1. Création d’un registre national détaillant chaque décès
  2. Doublement des budgets pour les maternités rurales
  3. Formation obligatoire sur les complications néonatales

« Chaque chiffre est un drame familial inacceptable », insiste-t-elle. Les professionnels de santé réclament des mesures concrètes avant 2026.

Sources :

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