ALERTE : La pénurie de médicaments s’aggrave en 2024 – Découvrez les dernières statistiques et solutions
En ce début d’année 2024, la crise des pénuries de médicaments continue de s’intensifier, touchant des millions de Français. Selon les toutes dernières données publiées par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), près de 7 300 signalements de ruptures de stock ou de tensions d’approvisionnement ont été recensés depuis janvier, un chiffre record qui dépasse largement les prévisions. Parmi ces médicaments figurent des produits incontournables comme le paracétamol, l’amoxicilline, ou encore l’ozempic, utilisé pour traiter le diabète. Face à cette situation alarmante, quelles sont les mesures prises pour limiter l’impact sur les patients ? Décryptage complet.
Une crise sanitaire sans précédent
La situation ne cesse de se détériorer. En 2023, près de 6 200 signalements avaient déjà été enregistrés, mais en 2024, ce chiffre a explosé, avec une augmentation de plus de 15 % au cours des six premiers mois. Cette hausse est attribuée à plusieurs facteurs majeurs :
- Des chaînes d’approvisionnement fragilisées par des crises géopolitiques et économiques mondiales.
- Une dépendance accrue aux importations pour certains principes actifs essentiels.
- Des défis industriels liés à la production pharmaceutique, notamment des problèmes de capacité dans les usines.
Même les médicaments classés comme « essentiels » par le ministère de la Santé ne sont pas épargnés. L’amoxicilline, indispensable pour traiter les infections bactériennes chez les enfants, connaît régulièrement des ruptures critiques. De même, des traitements vitaux comme le rivotril (antiépileptique) ou la lidocaïne (anesthésique local) font face à des tensions récurrentes. Les statistiques montrent que les classes thérapeutiques les plus touchées restent celles des anti-infectieux, cardiovasculaires et neurologiques.
| Statut | Mise à jour | Spécialité |
|---|---|---|
| Rupture de stock | 23/04/2025 | Sectral LP 500 mg, comprimé pelliculé à libération prolongée – [acébutolol (chlorhydrate d’)] |
| Rupture de stock | 22/04/2025 | Ludiomil 25 et 75 mg, comprimé pelliculé – [maprotiline (chlorhydrate de)] |
| Remise à disposition | 22/04/2025 | Daptomycine Noridem 500 mg, poudre pour solution injectable/pour perfusion en flacon de 10 ml – [daptomycine] |
| Tension d’approvisionnement | 22/04/2025 | Rispéridone 0,5 mg, 1 mg, 2 mg 3 mg et 4 mg comprimé orodispersible – [rispéridone] |
| Rupture de stock | 18/04/2025 | Moventig 25 mg, comprimé pelliculé – [naloxégol (oxalate de)] |
| Remise à disposition | 18/04/2025 | GlucaGen Kit 1 mg/ml, poudre et solvant pour solution injectable – [glucagon (chlorhydrate de)] |
| Tension d’approvisionnement | 16/04/2025 | Concerta LP, comprimé à libération prolongée – [méthylphénidate (chlorhydrate de)] |
| Rupture de stock | 16/04/2025 | Savene 20 mg/ml, poudre et solvant pour solution à diluer pour perfusion – [dexrazoxane (chlorhydrate de)] |
| Tension d’approvisionnement | 16/04/2025 | Maginjectable 0,8 pour cent, solution injectable – [magnésium (pidolate de)] |
| Remise à disposition | 16/04/2025 | Jext 300 microgrammes, solution injectable en stylo prérempli – [adrénaline (tartrate d’)] |
Légende :
- Rupture de stock
- Remise à disposition
- Tension d’approvisionnement
Source : ANSM – Dernière mise à jour : 23/04/2025
Les solutions mises en place en 2024
Pour répondre à cette crise sanitaire sans précédent, les autorités sanitaires ont intensifié leurs efforts. Voici les principales mesures adoptées cette année :
- Distribution à l’unité : Depuis le début de l’année, certains médicaments peuvent être distribués à l’unité en cas de tensions d’approvisionnement. Cette mesure vise à éviter les gaspillages et garantir un accès équitable aux traitements.
- Tests rapides obligatoires : Pour les antibiotiques, un test rapide d’orientation diagnostique (TROD) peut désormais être exigé en pharmacie avant toute délivrance. Cette obligation permet de réduire les prescriptions inappropriées et de mieux gérer les stocks disponibles.
- Pouvoirs renforcés pour l’ANSM : Grâce à la dernière loi de financement de la sécurité sociale, l’ANSM dispose d’un arsenal juridique plus robuste. Elle peut imposer des restrictions quantitatives, organiser des importations de médicaments similaires depuis l’étranger, ou sanctionner financièrement les laboratoires ne respectant pas leurs obligations.
- Plan de relocalisation accéléré : Le gouvernement a annoncé un plan massif pour relocaliser la production de certains médicaments essentiels. Bien que les effets ne soient pas immédiats, cette initiative vise à réduire la dépendance aux importations à long terme.
Ces actions ont permis de répondre à environ 50 % des signalements de pénuries en 2024, selon les derniers chiffres publiés par l’ANSM. Toutefois, les experts soulignent que ces mesures restent insuffisantes pour résoudre durablement la crise.
Comment vérifier la disponibilité de vos médicaments en temps réel ?
Pour rester informé des tensions d’approvisionnement, un outil innovant mis à jour quotidiennement par l’ANSM est désormais disponible. Ce tableau interactif permet de consulter les alertes concernant les pénuries de médicaments. Son utilisation est simple et intuitive :
- Saisissez le nom du médicament recherché dans la barre de recherche.
- Les résultats s’affichent avec un code couleur clair : orange pour « tensions », rouge pour « rupture », noir pour « arrêt définitif », et vert pour « disponible ».
Par exemple, si vous recherchez de l’amoxicilline sous sa forme commerciale (Augmentin), vous pourrez immédiatement voir si des tensions sont signalées au niveau national. Cet outil est précieux pour anticiper les difficultés et discuter avec votre médecin des alternatives possibles.
Face à cette crise des pénuries de médicaments, il est essentiel de rester vigilant et bien informé. Chaque mesure prise aujourd’hui contribue à préparer un futur plus résilient pour le système de santé français. Consultez régulièrement les outils mis à disposition et discutez avec votre pharmacien ou médecin pour anticiper tout risque de rupture.
Sources :
- Site officiel de l’ANSM – Données actualisées octobre 2024
- Ministère des Solidarités et de la Santé – Rapport annuel 2024