Le nouveau nutri-score : Pourquoi il fâche les industriels
Le Nutri-Score, ce système d’étiquetage nutritionnel, évolue pour mieux guider les consommateurs vers des choix alimentaires plus sains. Mais cette mise à jour, bien que saluée par les défenseurs de la santé publique, ne fait pas l’unanimité chez les industriels. Découvrez les enjeux de cette réforme et les raisons des tensions.
Qu’y a-t-il de nouveau dans le nutri-score ?
Le nouveau Nutri-Score corrige les lacunes de la version précédente. Il pénalise davantage les produits riches en sucres et en sel, tout en favorisant les aliments complets et riches en fibres. Par exemple, les huiles d’olive, de colza et de noix passent de C à B, tandis que les boissons sucrées voient leur note chuter. Environ 30 à 40 % des produits verront leur score modifié.
Pourquoi les industriels critiquent-ils cette réforme ?
Certains industriels, comme Danone, ont décidé de ne plus afficher le Nutri-Score sur leurs produits, notamment les yaourts à boire, qui passent de A ou B à D. La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a également exprimé des réserves, craignant que le système ne pénalise les produits du terroir comme le comté ou le roquefort.
Les défenseurs du nutri-score réagissent
Malgré les critiques, le Nutri-Score est salué comme un outil essentiel de santé publique. Serge Hercberg, l’un de ses concepteurs, y voit une « victoire de la santé publique ». Les associations de consommateurs, comme Foodwatch, continuent de militer pour un étiquetage obligatoire à l’échelle européenne.