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Voile islamique en France : Lilia Bouziane, une étudiante déterminée, répond à Bruno Retailleau

Dans un débat intense sur TF1 et LCI, Lilia Bouziane, une étudiante en droit voilée, a confronté le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau sur sa volonté d’interdire le port du voile à l’université. Un échange percutant qui soulève des questions cruciales sur la laïcité, l’intégration et les libertés individuelles en France.

Un débat houleux sur le voile à l’université

Lors de l’émission animée par David Pujadas, Bruno Retailleau a défendu sa position : interdire le voile islamique à l’université, comme c’est déjà le cas dans les écoles et les lycées depuis 2004. Pour lui, les sorties scolaires sont une extension de l’école, et les mêmes règles doivent s’appliquer. Mais Lilia Bouziane, étudiante en droit, a vivement répliqué.

« On parle de jeunes femmes inoffensives qui étudient à l’université, qui veulent s’intégrer dans la société, qui peuvent s’émanciper par les études… Si le voile était interdit à l’université, je n’y serais pas allée. On aurait privé une Française d’aller à l’université », a-t-elle déclaré avec conviction.

Les arguments de Lilia Bouziane

La jeune étudiante a démonté un à un les arguments du ministre. Elle a rappelé qu’aucun Français ne s’était plaint des mères voilées accompagnant leurs enfants en sortie scolaire. « Il n’a jamais été démontré que le voile contribue à l’islamisme, ou que ces mères faisaient du prosélytisme », a-t-elle souligné.

Elle a également critiqué l’idée que le voile serait imposé par un « grand barbu ». « Moi, mon père n’était pas d’accord. Je n’ai pas de frère et je ne suis pas mariée. Je n’ai pas d’entourage masculin », a-t-elle expliqué, appelant à cesser d’« infantiliser les musulmans ».

La réponse de Bruno Retailleau

Le ministre a insisté sur son combat contre « l’islamisme politique ». « Je ne dis pas que toutes les femmes voilées sont des islamistes, mais tous les islamistes veulent que les femmes portent le voile », a-t-il affirmé. Une position que Lilia Bouziane a qualifiée de réductrice et inefficace dans la lutte contre l’islamisme.

« Ce n’est pas comme ça qu’on combat l’islamisme, je suis désolée », a-t-elle répondu sèchement, mettant en lumière les contradictions d’une politique qui cible les symboles religieux plutôt que les actes.

Sources :

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