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Urgences surchargées à Lorient : Une nonagénaire attendant 30 heures sur un brancard déclenche l’indignation

À Lorient, dans le Morbihan, une femme de 94 ans, victime d’une chute grave dans les escaliers, a subi une attente de plus de 30 heures sur un brancard aux urgences avant d’être hospitalisée. Ce récit, partagé par son neveu sur les réseaux sociaux, a provoqué une onde de choc et ravive les inquiétudes sur la crise persistante du système de santé français.

Un calvaire de 30 heures pour une prise en charge vitale

Transportée d’urgence à l’hôpital de Lorient après sa chute, la patiente a vu son état – incluant une plaie crânienne sévère et des fractures multiples – évalué après des heures d’attente. Malgré l’urgence médicale, elle a passé la nuit sur un brancard dans un couloir, sous le regard désemparé de ses enfants. « Le personnel fait ce qu’il peut, mais l’afflux est trop massif », témoigne Rémy, son neveu, décrivant une scène « insoutenable ».

Hôpital de Lorient : Entre grippe et manque de lits

La direction du Groupe Hospitalier Bretagne Sud invoque une activité record aux urgences, amplifiée par une épidémie de grippe virulente. « Tous les lits hivernaux sont activés et les équipes renforcées », assure-t-elle. Pourtant, ces mesures semblent insuffisantes face à la réalité décrite par les syndicats. L’intersyndicale Sud-FA-CFDT dénonce une réduction drastique des lits depuis des années : « Les couloirs deviennent des salles d’attente géantes », déplore un porte-parole.

Un débat national sur l’avenir des hôpitaux

Ce drame illustre les failles criantes des services d’urgence français, confrontés à un manque chronique de moyens. Entre fermetures de lits, pénurie de soignants et afflux de patients, les établissements atteignent régulièrement leur point de rupture. « Cette situation n’est pas une exception, c’est le résultat de politiques aveugles », accuse l’intersyndicale, exigeant des réformes structurelles.

La nonagéraine de Lorient symbolise désormais ces patients invisibles, pris en étau entre des murs saturés et un système à bout de souffle.

Sources :

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