Jordan Bardella exige une « indépendance » face à l’Algérie : une déclaration choc qui fait polémique
Dans une interview percutante sur Europe 1, Jordan Bardella, président du Rassemblement national, a lancé une phrase qui ne passe pas inaperçue : « Nous avons donné à l’Algérie son indépendance, il faut maintenant que le régime algérien nous donne la nôtre. » Une déclaration qui intervient dans un contexte tendu entre les deux pays, marqué par des refus répétés de l’Algérie de reprendre ses ressortissants sous le coup d’une OQTF en France. Décryptage d’une prise de position qui fait débat.
Une relation franco-algérienne sous tension
Jordan Bardella n’a pas mâché ses mots lors de son passage dans La Grande interview Europe 1-CNews. Il a dénoncé les « injures et provocations » du régime algérien envers la France, affirmant que cette situation dure depuis « plusieurs années, voire plusieurs décennies ». Selon lui, l’Algérie multiplie les gestes hostiles, notamment en refusant de coopérer sur des questions sensibles comme les OQTF (Obligations de Quitter le Territoire Français).
Le président du RN a également critiqué la politique migratoire actuelle, qu’il juge trop laxiste. Il a promis, en cas d’accession au pouvoir, d’appliquer une politique de « zéro visa » à l’égard de l’Algérie, s’inspirant de la méthode utilisée par Donald Trump envers la Colombie. Une mesure radicale qui vise, selon lui, à protéger les intérêts nationaux.
Emmanuel Macron dans le viseur
Bardella n’a pas épargné le président français, qu’il accuse d’avoir affaibli la position de la France face à l’Algérie. Il a rappelé les déclarations d’Emmanuel Macron en 2017, qualifiant la colonisation de « crime contre l’humanité », ainsi que le geste de Gérald Darmanin, alors ministre de l’Intérieur, qui avait fleuri la tombe de membres du FLN. Pour Bardella, ces actes ont envoyé un signal de faiblesse, encourageant les provocations algériennes.
« Comment l’Algérie peut-elle nous respecter quand nos propres dirigeants semblent renier notre histoire et nos intérêts ? », a-t-il lancé, pointant du doigt ce qu’il considère comme une trahison des valeurs françaises.
Une conclusion qui interpelle
En conclusion de son intervention, Jordan Bardella a réitéré son appel à une « indépendance » de la France vis-à-vis de l’Algérie. Une formule choc qui résume sa vision des relations entre les deux pays : après avoir accordé l’indépendance à l’Algérie en 1962, la France doit, selon lui, reprendre le contrôle de sa souveraineté et cesser de se laisser dicter sa conduite.
Cette déclaration, bien que polémique, reflète une position de plus en plus audible dans le débat public français, où les questions migratoires et diplomatiques occupent une place centrale. Reste à savoir si elle influencera les futures orientations politiques.