NASH : Ce champignon révolutionnaire qui combat la fibrose hépatique
Et si un simple champignon japonais détenait la clé pour lutter contre la fibrose hépatique, complication redoutée de la NASH ? Alors que cette maladie du foie gras touche des millions de personnes, une découverte scientifique ouvre une lueur d’espoir. Plongée dans les secrets du shiitake et des stratégies pour inverser la tendance.
NASH : L’épidémie silencieuse des temps modernes
La stéatose hépatique non alcoolique, aussi appelée maladie du foie gras, se propage à vitesse alarmante. Liée à la sédentarité, au diabète ou à l’obésité, elle transforme le foie en un organe infiltré de graisse, menant parfois à la cirrhose ou au cancer. Les projections sont glaçantes : d’ici 2030, les complications pourraient tripler, selon la Société Nationale Française de Gastro-entérologie. Un véritable tsunami sanitaire, déjà responsable de 25 % des atteintes hépatiques dans les pays industrialisés.
Shiitake : L’espoir venu du Japon
Dans ce paysage inquiétant, une étude japonaise publiée dans l’American Journal of Physiology en novembre 2024 apporte une lueur d’espoir. Le AHCC, un extrait de shiitake, a réduit l’inflammation et la fibrose chez des souris atteintes de NASH. Comment ? En bloquant l’activation des cellules stellaires, responsables de l’accumulation de collagène. « Ces résultats précliniques sont prometteurs, mais nécessitent des essais humains », tempère le Conseil National Professionnel d’Hépato-Gastroentérologie.
Régime méditerranéen et perte de poids : Les armes préventives
En l’absence de traitement médicamenteux approuvé, la prévention reste reine. Un régime méditerranéen, riche en légumes et pauvre en sucres raffinés, associé à une activité physique régulière, peut inverser la maladie. La preuve ? Une perte de 10 % du poids corporel résout la stéatohépatite dans 90 % des cas, selon les experts. La chirurgie bariatrique montre aussi des effets spectaculaires sur la fibrose.
Une course contre la montre
Avec un risque de carcinome hépatocellulaire multiplié par 40 en cas de cirrhose, l’urgence est réelle. Si le shiitake n’est pas une panacée, il symbolise l’effervescence de la recherche. En attendant, les médecins insistent : adopter une hygiène de vie saine reste la meilleure arme contre cette maladie… avant qu’elle ne devienne la première cause de greffe du foie au monde.
Sources :
- Société Nationale Française de Gastro-entérologie
- American Journal of Physiology Gastrointestinal and Liver Physiology
- Santélog
- Conseil National Professionnel d’Hépato-Gastroentérologie