Les arrosages : conseils pratiques
Il est bien rare que les pluies suffisent à y satisfaire, surtout dans un jardin où la végétation doit être aussi continue que possible. Tout jardin bien organisé doit par conséquent comporter un moyen d’arrosage pratique et efficace.
L’eau peut provenir d’un cours d’eau, d’un réseau de distribution, d’un puits, ou enfin d’une citerne recueillant les eaux de pluie.
Le réseau de distribution dispense de toute installation de pom- page, mais fournit le mètre cube à un prix élevé ce qui est gênant pour les cultures importantes.
Les citernes fournissent rarement des quantités suffisantes, et en temps voulu. Quant aux puits, leur coût d’établissement et leur débit sont très variables. Les pronostics des sourciers étant assez trompeurs, il est par conséquent très intéressant d’acheter un terrain possédant un bon puits, plutôt que d’avoir à en creuser un, surtout lorsque la nappe d’eau est mal déterminée.
Il existe aujourd’hui de nombreux dispositifs de pompage, bien au point, même pour les puits profonds. On fera bien cependant de se limiter aux types ayant fait leurs preuves.
Conseils pour réaliser une installation.
Le coût d’une installation est très variable. Ce serait cependant une erreur de faire les choses à moitié, par exemple de conduire l’eau à un bassin pour éviter les frais d’une installation sous pression permettant l’arrosage au jet.
On fera bien aussi de prévoir un débit suffisant, ainsi que la possibilité d’étendre l’ins- tallation.
Les conduites doivent être à l’abri du gel, ce qui est obtenu en les enterrant profondé- ment: 60 à 80 centimètres selon les climats. En cas d’impossibilité, il faut prévoir de les vidanger en hiver. Toutefois, les conduites en matière plastique supportent le gel sans dégât.
L’efficacité d’un arroseur et son rayon d’action augmentent avec la pression. Une pres- sion de 1 kilogramme et demi (soit 15 mètres d’eau) est déjà confortable, mais il vaudrait mieux 2 ou 3 kilogrammes. Quelques appareils se contentent de 1 kilogramme.
Les plus petits arroseurs consomment 500 litres à l’heure, mais en général il faut compter 2 mètres cubes ou davantage.
Appareils de distribution
L’emploi d’un arrosoir étant lent et pénible, on s’est efforcé de réaliser de nombreux modèles de distributeurs.
On demande à ces appareils d’arroser des surfaces bien déterminées, souvent des carrés ou des rectangles, de pouvoir être déplacés facile- ment. Dans un jardin d’agrément, ils doivent être peu visibles, et avoir un fonctionnement silencieux.
Le débit des appareils doit être tel que l’imprégnation du sol se fasse progressivement, sans qu’il puisse s’établir en surface une zone saturée d’eau, ou un ruissellement ce qui amènerait la formation d’une croûte.
Pour la même raison, l’eau devra être divisée en gouttelettes assez fines.
Pour les caractéristiques du matériel, on consultera les catalogues ou les vendeurs spécialisés.
Conseils pratiques
Si une culture vient mal, songer d’abord aux arrosages.
Si le sol verdit en automne, c’est probablement parce que les éléments nutritifs n’ont pas assez pénétré faute d’arrosages.
Les arrosages sont particulièrement nécessaires au printemps et au début de l’été. Lorsque l’automne approche, l’évaporation est beaucoup diminuée.
Arroser de préférence le soir, ou encore le matin. Eviter les heures chaudes et enso- leillées.
Une plante habituée à des arrosages réguliers craint la sécheresse plus qu’une autre. Ne pas la priver d’eau sous un prétexte quelconque: vacances, voyages, etc. L’arrosage des feuilles peut favoriser certaines maladies: Mildiou des Pommes de terre et Tomates, Tavelure des arbres fruitiers. Arroser ces plantes au pied. Par contre, les plantes qui craignent l’Oidium: Rosiers, Bégonias, etc., gagnent à être arrosées sur le feuillage.