Ces algues qui nourrissent
L’utilisation alimentaire des algues remonte aux temps les plus reculés de l’histoire de l’Homme. Soit de façon régulière et importante comme en Extrême-Orient, soit de façon occasionnelle comme ce fut le cas dans de nombreux pays d’Europe et d’Amérique en période de disette.
Elles conservent toujours une place essentielle dans l’alimentation de la Chine, de la Corée, du Japon, de l’Indonésie, et de la plupart des îles du Pacifique, ce qui est parfaitement normal puisqu’il s’agit là d’une culture culinaire traditionnelle, mais – chose étonnante – elles redeviennent d’actualité en Occident malgré une surabondance de nourriture, ce qui, à première vue, peut paraître paradoxal.
En fait, comme je vous l’ai déjà longuement expliqué, il devient très difficile de trouver aujourd’hui une alimentation « biologiquement normale ». Certes, nous disposons d’une nourriture abondante mais qui est, aussi, de plus en plus souvent « dévitalisée ». Nous mangeons beaucoup, et, dans le même temps, nous sommes carencés en éléments essentiels.
Trop de calories d’un côté, pas assez d’éléments vitaux de l’autre, causes majeures d’une grande partie de la pathologie contemporaine contre laquelle la science médicale moderne, malgré ses fantastiques progrès et les moyens dont elle dispose, ne peut pas faire face. La seule solution efficace consiste donc à enrichir cette alimentation « standardisée », qualitativement appauvrie, avec des compléments alimentaires destinés à lui redonner un équilibre biologique satisfaisant absolument indispensable à notre bonne santé.
Or les algues marines représentent sans aucun doute les meilleurs compléments alimentaires qui soient, ce qui explique leur retour en force dans nos pays occidentaux, non pas sous forme de préparations culinaires qui ne correspondent pas à nos goûts traditionnels, mais sous des formes adaptées pouvant s’intégrer facilement à notre alimentation habituelle. C’est ainsi qu’on utilise de plus en plus des algues marines sous leur forme naturelle séchée :
Soit sous forme de fines paillettes ou de poudre dont on saupoudre les potages, les crudités, les salades et autres préparations culinaires qui s’y prêtent.
Soit incorporées directement à certains aliments ou certaines préparations alimentaires d’usage courant que l’on trouve tout prêts dans les magasins de diététique, comme le pain aux algues, le sel, certaines biscottes, certains petits déjeuners ou entremets, etc.
Soit, enfin, pour ceux qui n’aiment absolument pas le goût des algues, sous forme de comprimés ou de gélules de poudre à avaler qui permettent une prise très commode.
Dans ce domaine alimentaire, les algues marines les plus utilisées, donc faciles à trouver dans le circuit commercial, sont les suivantes (les noms entre parenthèses correspondent aux appellations communes sous lesquelles elles sont souvent vendues dans le circuit commercial) :
• Algues vertes : Ulva lactuca (Laitue de mer) – Enteromorpha et Monostroma.
• Algues brunes : Alaria esculenta – Eisenia arborea (Aramé) – Hizikia fusiforme (Hiziki ou Iziki) – Laminaria digitata (Fouet des Sorcières) – Laminaria saccharina (Baudrier ou ceinture de Neptune) – Laminaria japonica (Kombu) – Undaria (Wakamé) – Ascophyllum nodosum (Goémon noir) – Fucus vesiculosus (Varech vésiculeux ou chêne marin) – Himanthalia elongata (Spaghetti de mer).
• Algues rouges : Porphyra (Nori) – Chondrus crispus (Carragaheen ou goémon frisé) – Rhodimenia palmata (Goémon à vache) – Lithothamnium calcareum (Maërl).
Il existe un nombre considérable de spécialités diététiques à base d’algues destinées soit à l’usage culinaire, soit pour assaisonner les plats qui s’y prêtent, soit encore pour complémentariser utilement la ration alimentaire.
Pour préserver ou retrouver votre « capital » santé, mangez des algues ! C’est le meilleur « placement » alimentaire que vous puissiez réaliser.