La vitamine B12
La vitamine B12 fait partie des vitamines du complexe B. De manière générale, ces vitamines permettent l’utilisation des glucides, des protéines et des lipides, nous procurant ainsi l’énergie. Attention, ces vitamines (comme toutes les autres) ne sont pas des sources d’énergie, elles ne font que la «libérer» des glucides, des protéines et des lipides. La thiamine (B1), la riboflavine (B2), la niacine (B3), l’acide pantothénique, la biotine, la B6 (pyridoxine), l’acide folique et la B12 (cobalamine) font partie du complexe B.
Fonctions de la B12
Tout d’abord, la B12 nécessite un facteur intrinsèque pour être absorbé (passage de l’intestin au sang). Le facteur intrinsèque est une protéine fabriquée dans l’estomac mais situé dans l’intestin grêle, permettant à la B12 de traverser la paroi intestinale et d’être ensuite utilisée par le corps.
La B12 serait en partie responsable de l’activité des cellules osseuses et de leur métabolisme mais, surtout, elle joue un rôle prédominant dans l’intégrité et la croissance des cellules nerveuses. Compte tenu de ce dernier rôle, il est possible que certaines personnes pourraient croire qu’une supplémentation en B12 serait une alternative aux antidépresseurs.
Malheureusement, comme je ne suis pas psychiatre, je ne peux pas répondre à votre question par oui ou par non. Par contre, il est reconnu que la vitamine B12 est hydrosoluble et par conséquent que tout excès de B12 qui n’est utilisé par le corps est éliminé dans les urines. Est-ce qu’une personne souffrant de «dépression situationnelle» nécessite plus de vitamine B12? Je crois qu’un psychiatre serait plus apte à répondre à cette question. La suite de la chronique vous permettra d’approfondir vos connaissances sur la B12, ses sources alimentaires, de même que les symptômes de déficiences.
Sources alimentaires et taux quotidien recommandé
On retrouve principalement la B12 dans les produits animaux comme la viande, le poisson, la volaille, les fruits de mer, le lait, le fromage et les œufs. Par conséquent, une personne végétarienne devra s’assurer que son apport en produits laitiers est adéquat.
L’apport nutritionnel recommandé au Canada en B12 était d’environ 1,0 micro gramme pour un adulte, de 0,04 ug / kg pour un enfant jusqu’à un maximum de 1,0 micro gramme et de 1,2 pour les femmes enceintes et allaitantes. Par contre, depuis deux ans, il y a un début de reconfiguration des valeurs de références, qu’on appelle maintenant, Références en matière d’apport nutritif (RAN). La vitamine B12 faisant partie de ce groupe, le taux quotidien recommandé (TQR) de la B12 chez l’adulte est de 2,4 microgrammes / jour. Chez les personnes de plus de 50 ans, il est recommandé de choisir des aliments enrichis en B12.
Chez la femme enceinte, bien qu’il n’y ait pas de TQR fixé encore, on peut être sûr qu’il est au moins identique à celui de l’adulte. Par contre, aucun chiffre n’a été déterminé, jusqu’à présent pour l’enfant. De manière générale, en suivant une alimentation saine et en privilégiant les produits enrichis, vous vous assurez de satisfaire vos besoins en B12.
Déficiences en B12
Un apport inadéquat en B12 est plutôt rare en Amérique du Nord, en raison de notre grande consommation de viande. Par contre, les symptômes d’une déficience en B12 peuvent être remarqués (même s’il y a consommation de viandes) chez ceux, qui génétiquement, ont peu ou pas de facteur intrinsèque permettant l’absorption de la B12. Ces personnes développeront une anémie dite «pernicieuse». Les globules rouges n’arriveront pas à maturité et seront beaucoup plus gros. À différencier de l’anémie mégaloblastique causée par une déficience en folate et de l’anémie ferriprive causée par une déficience en fer. Les autres symptômes d’une carence en B12 sont la fatigue, la dégénération du système nerveux pouvant mener à la paralysie, une langue lisse et une hypersensibilité de la peau.
Si, pour quelque raison que ce soit, vous croyez que vous ou une connaissance est déficiente en B12 ou en un autre nutriment, n’hésitez pas à consulter un médecin afin de subir une analyse sanguine. Si, effectivement, un régime alimentaire ou encore une supplémentation pouvait rétablir la situation, consultez un(e) diététiste / nutritionniste.