Les verrues : Quels traitements peut-on proposer ?
De quoi s’agit-il ?
Les verrues sont des formations cutanées bénignes dues à la prolifération d’un certain type de virus dans les cellules de l’épiderme.
Les verrues sont très fréquentes chez l’enfant, mais peuvent également s’observer chez l’adulte.
Quelles en sont les causes ?
Les verrues sont dues à des virus strictement humains dont il existe de multiples types et qui sont modérément contagieux.
La contamination d’un sujet se fait à l’occasion d’un contact direct avec une verrue ou de façon indirecte (surtout dans le cas des verrues des pieds : piscines, gymnases).
Comment le reconnaître ?
L’aspect des verrues est variable selon leur siège sur le corps :
1. Verrues vulgaires des mains et des pieds :
Il s’agit de petites lésions en relief, de quelques millimètres, dont la surface est irrégulière et grisâtre.
Ces verrues, souvent multiples, sont très fréquentes chez les enfants.
Lorsqu’elles sont localisées autour des ongles ces verrues sont souvent douloureuses.
2. Verrues plantaires :
Ce sont des lésions profondes, parfois douloureuses, localisées sur la plante des pieds. Ces verrues sont souvent associées à un cors, qu’il est nécessaire de décaper avant de traiter la verrue.
3. Verrues planes :
Il s’agit de petites élevures de trois à cinq millimètres, de couleur beige, localisées principalement sur les mains et le visage.
4. Verrues génitales (ou condylomes ou “ crêtes de coq ”) :
Ces verrues se manifestent comme de petites lésions en relief, souvent brunes, localisées sur les organes génitaux et/ou la région de l’anus.
Les verrues génitales sont contagieuses, elles obligent donc à faire examiner le(s) partenaire(s) sexuels du patient pour dépister et traiter d’éventuelles verrues génitales.
5. Molluscum contagiosum :
Il s’agit de lésions très fréquentes chez l’enfant de moins de dix ans, qui se présentent comme de petites surélévations cutanées de couleur rosée, de moins de cinq millimètres, parfois nombreuses, localisée sur le corps.
Quels examens peuvent être nécessaires ?
Quelle peut en être l’évolution ?
L’évolution des verrues est imprévisible, cependant toutes les formes de verrues sont caractérisées par leur caractère possiblement récidivant, ce qui va parfois imposer plusieurs traitement pour les éliminer.
Le principal risque, en l’absence de traitement, est la multiplication des lésions qui peuvent devenir gênantes esthétiquement.
D’autre part, certaines verrues, en particulier plantaires, peuvent devenir douloureuses.
Enfin, l’infection chronique de la femme par des verrues génitales peut être responsable du développement de cancers utérins, ce qui justifie un traitement assidu et une surveillance gynécologique régulière chez les femmes atteintes de verrues génitales.
De plus le traitement des verrues permet de limiter leur développement chez les autres enfants de la famille, du club de sport ou de l’école.
Quels traitements peut-on proposer ?
Le traitement des verrues consiste à détruire les lésions par différentes techniques. Il n’existe pas en effet de traitement médicamenteux efficace sur les virus responsables.
L’application d’azote liquide sur les lésions est le traitement le plus souvent employé pour traiter les différents types de verrues.
Ce traitement, parfois un peu douloureux, sera pratiqué, surtout chez l’enfant après application d’une crème anesthésique locale une heure avant l’intervention.
En l’absence de guérison après la première séance d’application d’azote liquide cela impose de répéter ce traitement deux à quatre semaines plus tard, et cela jusqu’à disparition complète des verrues.
D’autres traitements existent, en fonction des types de verrues.
L’application d’une solution verrucide, à base d’acide salicylique, tous les soirs sur les verrues vulgaires (mains et pieds) ou les verrues plantaires. Ce traitement, qui peut être associé à l’application d’azote liquide, donne de bon résultat avec un peu de persévérance.
Les verrues génitales peuvent également être traitées par application locale pendant quelques jours d’une pommade à la podophylline.
La curette, après application d’une crème anesthésique locale une heure avant l’intervention, permet de retirer avec la même efficacité que l’azote liquide les molluscum contagiosum de l’enfant.
Enfin, le laser CO2 est un traitement possible des verrues génitales, des verrues vulgaires (mains et pieds) ou des verrues plantaires mais dont les suites opératoires sont parfois longues et douloureuses.
Que devez vous faire ?
Consulter votre médecin en cas de lésion évocatrice de verrues.
Faire traiter l’ensemble des enfants d’une fratrie en même temps en cas de verrue, et en particulier en cas de molluscum contagiosum.
Faire traiter l’ensemble des partenaires sexuelles en même temps en cas de verrues génitales.