Bien-être

Les médicaments de la forme et de l vitalité

8 Français sur 10 ont été, sont ou seront fatigués. Autant dire que nous sommes quasiment tous concernés par ce signe à la fois si banal et si complexe, mais également si désagréable, représentée par la fatigue ou l’asthénie. Pour y faire face, la première démarche est d’en avoir conscience et de se poser les bonnes questions. Puis de choisir le meilleur type de prise en charge.

La fatigue est la conséquence logique et tout à fait normale d’un effort intense, qu’il soit d’ailleurs d’origine physique ou intellectuel. Elle constitue un signal d’alerte précieux nous indiquant que nous sommes largement en train d’épuiser nos réserves.

Dans ce cas, une période de repos suffit à nous faire retrouver toute notre énergie naturelle ! Si elle tend à devenir chronique il faut alors être vigilant car on risque de se trouver enfermer dans un véritable cercle vicieux. Au contraire, l’asthénie, que certains appelle syndrome de fatigue chronique, est un authentique état pathologique durable entraînant une évidente difficulté à assumer des tâches intellectuelles et physique de la vie courante. Point essentiel, à l’inverse de la fatigue, l’asthénie n’est pas améliorée par le repos.

L’asthénie peut avoir de multiples origines, comme des déficiences en vitamines ou minéraux, des intolérances alimentaires, des troubles de la glycémie, une maladie, une inactivité physique, un stress et bien d’autres causes encore !

Il ne faut jamais oublier que l’asthénie est assez souvent un symptôme annonciateur ou contemporain d’une pathologie qu’il ne faut surtout pas négliger. C’est d’ailleurs parfois longtemps souvent le seul, d’où l’importance d’y prêter attention et si elle persiste de ne pas trop attendre avant de consulter un médecin

Il est donc essentiel de bien distinguer ces deux situations.

Quelques types d’asthénies

On distingue habituellement entre les asthénies « fonctionnelles », qui représenteraient environ 75% des cas, et qui rassemblent les asthénies psychiques (très souvent en rapport avec une affection mentale comme la dépression) et les asthénies réactionnelles, secondaires à un événement qui a causé un choc, physique ou psychologique intense débordant nos capacités de résistance. Bref un stress. Dans ce dernier cas, la fatigue est globale avec impossibilité de se concentrer et à fournir des efforts physiques. Fréquemment s’ajoutent d’autres symptômes qui peuvent « égarer » le diagnostic, comme des maux de tête, des douleurs au niveau du ventre ou du dos, une diarrhée, voire des nausées et des vomissements. A ce stade, il est impératif de respecter un repos marqué et de s’interroger sur son hygiène de vie.

25% des asthénies sont secondaires à une maladie et sont pour cette raison encore dénommées asthénies organiques. Typiquement, l’asthénie s’accentue au cours de la journée et prédomine le soir. Ce type d’asthénie est le signe d’une altération du fonctionnement de l’organisme et est souvent le premier signe de nombreuses maladies.

L’asthénie est surtout présente dans les anémies, les affections broncho-pulmonaires chroniques, les maladies cardiovasculaires, musculaires, neuro-musculaires, cancéreuses…

Il ne faut pas oublier non plus la possible responsabilité de diverses catégories de médicaments comme les psychotropes sédatifs, les anti épileptiques, certains anti hypertenseurs – notamment les diurétiques – certains produits anciens contre l’allergie, la chimiothérapie anticancéreuse, l’abus des laxatifs…

Les bonnes questions à se poser

Des questions simples peuvent orienter vers la cause initiale probable du trouble.

Parmi celles-ci :
Depuis combien de temps ? Si l’asthénie est récente (moins de 2 semaines), il s’agit probablement d’une asthénie organique. Au-delà de 1 à 3 mois, on peut plutôt penser à une asthénie réactionnelle. Et après 3 mois à une origine nerveuse.
Le sujet souffre-t-il d’une maladie connue ? S’agit-il d’une femme enceinte, ménopausée… ?
Un régime amaigrissant est-il en cours, ou récemment mené ?
Un traitement médicamenteux est-il suivi ?
Existe-t-il un stress provoqué par les conditions de travail ou les conditions de la vie quotidienne ?
D’autres signes sont-ils présents ?

Une multiplicité de remèdes

Les médicaments utilisables sont nombreux. En pratique, ce sont principalement les asthénies réactionnelles que l’on peut essayer de traiter en première intention et pendant un temps limité sans avoir recours au médecin.

Changement de saison, période des examens pour les élèves et étudiants, suites d’affections hivernales, autant de situations bien classiques qui s’accompagnent volontiers d’une baisse de forme.

Les vitamines

Elles sont bien sûr indispensables à l’organisme et exercent chacune des fonctions spécifiques.

Celles-ci sont souvent utilisées pour combattre l’asthénie. Il s’agit des vitamines C, B, A, D, E, PP.

La vitamine C, qui a des propriétés anti oxydantes, intervient à de nombreux niveaux : c’est un stimulant nerveux et musculaire qui augmente la résistance aux infections. Elle est notamment très intéressante dans les périodes de convalescence après une infection bactérienne ou virale. Elle favorise l’absorption du fer par l’intestin et la synthèse de certaines hormones, ainsi que la formation des globules rouges sanguins.

Les vitamines B (B1, B2, B3 – ou PP – B5, B6, B9, B12), qui sont souvent associées dans un même médicament, sont essentielles au bon fonctionnement du métabolisme des protéines, des lipides et des glucides, ainsi que des nerfs. La vitamine A est impliquée dans la croissance, le fonctionnement de nombreuses glandes, le renouvellement de la peau…

La vitamine D joue un rôle important au niveau des os.

La vitamine E est un puissant anti oxydant naturel.

Les minéraux

Tout comme les vitamines, ceux-ci doivent impérativement être apportés en quantités suffisantes et équilibrées les uns par rapport aux autres à l’organisme qui ne peut naturellement ni les synthétiser ni s’en passer.

L’encadré ci-contre détaille l’activité des principaux minéraux dont nous avons besoin.

Le magnésium, notamment, est un élément jouant un rôle majeur dans la prévention et le traitement du stress. Près de 20% de la population seraient d’ailleurs génétiquement prédisposés au stress ainsi qu’à ses manifestations cardiovasculaires (tachycardie, hypertension artérielle transitoire…) en raison d’une moins bonne aptitude à retenir ce minéral au sein des cellules. Attention également à certains régimes hypocaloriques qui peuvent exposer ceux qui les suivent à un déficit en magnésium, conséquence à la fois d’apports alimentaires insuffisants et aussi d’une perte augmentée dans les urines.

Par ailleurs, des doses élevées de calcium, phosphore, potassium et vitamine D entraînent également un déficit en magnésium et la consommation de fibres alimentaires diminue son absorption intestinale.

Les acides aminés

Les acides aminés utilisés dans le traitement de l’asthénie sont essentiellement les aspartates (notamment l’aspartate d’arginine) et les glutamates. Ils facilitent la recharge cellulaire en énergie et favorisent la synthèse des protéines. On utilise également avec profit la lysine, la leucine, l’isoleucine, le tryptophane, la valine, la méthionine, la glycine et la phénylalanine.

Les plantes

La plus célèbre utilisée dans cette indication est sans aucun doute le ginseng venu d’Asie.

Celui-ci est employé depuis très longtemps comme tonique en prévention et durant la convalescence pour améliorer la résistance de l’organisme vis-à-vis d’agressions de natures très diverses. Le ginseng serait doué en outre de la précieuse propriété d’améliorer la capacité d’adaptation de l’organisme vis-à-vis de perturbations internes et externes, en particulier le stress.

Cette plante a fait l’objet de nombreuses études et on en a isolé plusieurs principes actifs.

Un traitement assez prolongé, souvent pendant plusieurs mois, semble nécessaire afin que ses effets bénéfiques puissent se développer.

Les autres médicaments

Il existe un certain nombre d’autres substances médicamenteuses destinée spécifiquement à l’asthénie psychique parmi lesquelles les « psychostimulants ». Votre pharmacien vous apportera toutes les informations nécessaires sur ces produits.

Dans ce groupe est rangé la caféine, présente également dans plusieurs plantes : thé vierge, café vert, guarana, kola, maté.

Celle-ci est très efficace contre les « coups de pompe » passager mais son effet est fugace. D’autre part, les sportifs doivent savoir que la caféine fait partie des substances dopantes.

Sans oublier une bonne hygiène de vie

Il ne faut pas se lasser de le répéter : notre « forme » quotidienne dépend largement, toutes causes égales par ailleurs, du respect de quelques préceptes simples dont l’observation implique seulement de notre part un peu de volonté et d’organisation.

Tout d’abord, il est impératif d’avoir une alimentation équilibrée, apportant tous les nutriments et micronutriments nécessaires (si vous vous posez des questions à ce sujet, demandez des précisions à votre pharmacien), de privilégier le petit déjeuner et de respecter le rythme de 3 repas par jour, pris à heures fixes et calmement. Il faut éviter les repas trop lourds le soir ainsi que les stimulants (café, thé, alcool en trop grande quantité) après 17 heures. Si cela est possible, essayez d’éviter les transports trop longs, pratiquez régulièrement un sport qui vous aidera à neutraliser le stress et aménagez-vous des plages de repos dans la semaine.

Enfin, un point très important est représenté par l’absolue nécessité d’avoir un sommeil réparateur. Couchez-vous chaque jour à la même heure et dormez suffisamment, en respectant votre besoin personnel. Certaines personnes ont besoin de seulement 6 heures, mais d’autres de 10 heures.

Votre pharmacien Pharma Référence / Viadys vous indiquera les médicaments les mieux adaptés à votre cas. N’hésitez surtout pas à lui demander conseil.

Quelques causes d’une asthénie persistante

une infection virale : hépatite, mononucléose infectieuse, HIV…

ou sa suite : grippe…la tuberculose
une maladie chronique générale : endocrinienne (thyroïde, surrénale…), tumorale
une maladie musculaire, comme la myasthénie
une hémochromatose : surcharge en fer de l’organisme
une maladie neurologique : sclérose en plaques, maladie de Parkinson…
une dépression

Effets des principaux minéraux dans l’asthénie

- Calcium : entre dans la constitution des os, influence le bon fonctionnement des nerfs et des muscles (transmission neuromusculaire).
- Magnésium : facilite l’adaptation au stress, intervient dans la transmission de l’influx nerveux et dans la contraction musculaire.
- Phosphore : intervient dans le métabolisme énergétique, le fonctionnement de nos cellules et l’entretien de notre capital osseux.
- Potassium : joue un rôle dans l’utilisation par notre corps des protéines et des sucres (glucides).
- Fer : il entre dans la constitution de l’hémoglobine et intervient dans les processus énergétiques de nos cellules.
- Cuivre : il intervient dans la synthèse des protéines (donc notamment des muscles) et dans la lutte contre les infections chroniques.
- Zinc : il joue aussi un rôle dans la synthèse des protéines et intervient à différents niveaux du métabolisme. Sélénium : c’est un anti oxydant et il stimule les défenses de l’organisme.

L’homéopathie aussi

- Fatigue musculaire : Rhus toxicodendron composé, Arnica 7 CH
- Fatigue psychique : Acidum phosphoricum composé, Kalium phosphoricum 4 CH
- Asthénie en générale : Kalium phosphoricum 7 CH

Quand consulter son médecin ?

Si l’asthénie évoque une dépression, avec désintérêt, troubles du sommeil, « idées noires »
Si survient une fièvre persistante.
Si la personne maigrit rapidement.
S’il existe des symptômes associés comme des troubles intestinaux, urinaires, pulmonaires, une adénopathie (ganglion palpable)…

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