Quand et comment rompre?
Tout couple mérite d’être sauvé. Il est donc très important de mûrir cette décision qui affectera tout le monde.
Le mois de janvier semble propice aux ruptures. Plusieurs ont préféré attendre que le temps des fêtes soit passé pour annoncer à leur partenaire leur décision de rompre. Cette décision est rarement prise d’un commun accord. Souvent, le partenaire ne s’y attendait pas, ni les enfants. D’où la difficulté de l’annonce et le drame qui s’ensuit.
Tout couple mérite d’être sauvé. Il est donc très important de mûrir cette décision qui affectera et la personne qui rompt (l’initiatrice) et la personne qui est quittée (l’abandonnée), et les enfants lorsqu’il y en a.
Tous et toutes, un jour ou l’autre, remettent leur couple en question et pensent à la séparation. Rien de plus normal. Surtout lorsque le couple traverse un moment difficile comme une perte d’emploi, une infidélité, le départ des enfants…
Il faut toutefois faire la distinction entre un moment difficile qui, lorsque surmonté, peut renforcer le couple, et une relation devenue difficile ou impossible à vivre (violence verbale ou physique, manipulation, etc.). Ces relations provoquent une perte d’estime de soi et de confiance en soi et en l’autre.
Avant de rompre, l’initiatrice devrait se poser les quatre questions du tableau ci-dessous. Il est évidemment souhaitable d’aller en thérapie conjugale pour vous assurer que tout a été tenté.
Quand rompre?
Il n’y a pas de bon moment pour annoncer votre décision. Il est toutefois préférable de ne pas l’annoncer au moment où l’abandonnée vit un stress important comme une maladie, une perte d’emploi, une mortalité dans sa famille. Mieux vaut profiter d’une période où le ou la partenaire semble en bonne forme physique et mentale. Le traumatisme de l’annonce ne s’ajoutera pas au stress déjà présent.
Comment rompre?
Là non plus, il n’y a pas de bonne façon de minimiser l’impact de l’annonce de la rupture.
Même si votre partenaire n’était pas satisfait de la relation, il ne pensait pas que, pour vous, elle était devenue si intolérable. Il espérait même que les choses s’arrangent. Le plus simple est probablement la méthode la plus directe, quoique la plus douloureuse.
Chose certaine, l’initiatrice, malgré son désir ou son sentiment de culpabilité, ne peut en aucun cas être de quelque secours que ce soit pour l’abandonnée, et ce pour deux raisons:
- 1. L’initiatrice ne peut être à la fois cause et remède
- 2. Chaque expression de compassion ravive l’espoir de l’abandonnée.
Aussi cruel que cela puisse paraître, l’initiatrice, en dehors du processus de médiation et de l’échange des enfants, doit disparaître le plus possible de la vie de l’autre afin de lui permettre de surmonter son chagrin d’amour plus rapidement. L’initiatrice peut toutefois prévenir la famille et les amis que son ou sa partenaire risque d’avoir besoin de leur aide.
Questions à se poser avant de rompre
Est-ce que les bénéfices que je retire de cette relation sont plus importants que ce qu’il m’en coûte?
Est-ce que mes attentes envers le couple sont réalistes?
Est-ce que je reste avec mon partenaire pour d’autres raisons que l’amour?
Si la relation ne change pas, en voudrais-je encore dans cinq ans ?
Et les enfants?
Les deux parents devraient ensemble leur annoncer la nouvelle.
Il est alors très important de faire comprendre aux enfants que ce sont les deux amants qui se séparent et qu’ils ne sont pas la cause de leur séparation. Les deux parents continueront d’aimer leurs enfants qui, eux, ont le droit de continuer à aimer leurs parents, ceci afin d’éviter des problèmes de loyauté et de culpabilité de la part des enfants.
Surtout, le plus difficile, il faut éviter de prendre les enfants en otage. Si vous n’avez pas «réussi» votre mariage, au moins, réussissez votre divorce!