Pleine forme durant la grossesse
La grossesse est un état physiologique qui peut être source de joie et de merveilleux épanouissement pour la femme, à condition qu’elle se déroule parfaitement et se termine dans d’excellentes conditions.
Loin de nous l’idée de faire ici un guide des règles hygiéno-diététiques de la grossesse. Il en existe d’excellents dans lesquels toute future maman trouvera ce qu’il faut savoir sur ce plan. Nous voulons seulement insister sur quelques points essentiels qui méritent d’être mieux connus et qui aideront les femmes à profiter pleinement de leur « état » tout en évitant nombre de désagréments.
Voilà donc ce que nous vous proposons pour être en pleine forme au cours de votre grossesse.
Les « aliments-médicaments à privilégier dans votre régime alimentaire
L’alimentation doit être plus que jamais saine et équilibrée avec beaucoup de légumes et fruits frais crus, surtout ceux riches en fibres alimentaires pour faciliter le transit intestinal (la grossesse est en effet souvent à l’origine de la constipation fonctionnelle chez la femme, chose qu’il faut éviter à tout prix pour ne pas tomber dans le piège des laxatifs et de la chronicité de ce trouble après l’accouchement). Mangez donc le plus souvent possible :
• Des céréales complètes ou des aliments qui en contiennent : riz complet, nouilles complètes, pain complet, semi-complet, ou bien au son (ou encore des galettes au son, très pratiques si vous êtes obligé de manger souvent ailleurs que chez vous).
• Certains légumes et fruits, notamment : l’asperge, l’aubergine, les bettes, la carotte, le céleri, le chou, les épinards, la laitue et les salades en général, l’oignon, l’oseille, le poireau, la cerise, la figue, la groseille, l’orange douce, la pêche, la pomme, la prune, le pruneau (plus particulièrement le matin à jeun avec l’eau dans laquelle vous les aurez mis à tremper la veille au soir), le raisin et la tomate.
Pour apporter de la variété à cette consommation de légumes et de fruits, vous pouvez également vous faire de temps à autre, grâce à une centrifugeuse électrique, des jus de chacun d’entre eux, ou encore de délicieux cocktails de plusieurs adaptés à vos goûts.
• Du miel en remplacement systématique du sucre blanc chaque fois que cela est possible. A son action laxative douce s’ajouteront toutes ses autres vertus si bénéfiques pour votre santé et celle du futur bébé.
Si votre régime alimentaire habituel est très différent de celui que nous venons de mentionner, modifiez-le progressivement dans ce sens sur quelques semaines. Mais attention: il s’agit d’un remplacement et non d’un supplément, et souvenez-vous aussi qu’il ne faut pas manger comme deux, mais seulement pour deux !…, le deuxième, autrement dit le futur enfant, n’ayant pas – c’est évident – les mêmes besoins caloriques au cours du premier trimestre qu’au cours du dernier. On estime qu’il faut, en moyenne, augmenter la ration de 150 calories pendant les trois premiers mois et de 250 calories ensuite jusqu’à l’accouchement. Donc pas d’excès alimentaires. La juste mesure en toute chose.
Ici encore, la qualité a beaucoup plus d’importance que la quantité et c’est surtout sur ce point que vous devez vous montrer vigilante. Nous recommandons donc à toute femme enceinte de prendre journellement :
• Un bon complément alimentaire. En général, c’est le pollen de fleurs que nous préférons car, en plus de l’excellente complémentarisation qu’il procure, il favorise le transit intestinal et participe ainsi, en prime, à la prévention d’une constipation fonctionnelle. La dose idéale est de deux cuillerées à soupe bombées dans un grand verre de jus d’oranges tous les matins en commençant votre petit déjeuner.
• Buvez de l’eau en abondance, surtout entre les repas, au moins un litre et demi par jour (et encore davantage en été), mais aussi des jus de fruits frais qui facilitent le transit, tout particulièrement selon vos goûts : cerise, orange, pomme, prune, raisin.
• Enfin, veillez à ne pas prendre de boissons alcoolisées (seul un petit peu de bon vin est autorisé aux repas) et également à ne pas fumer.
Les thérapeutiques naturelles que vous devez prendre durant votre grossesse
• Du magnésium. C’est un point très important. Nous vous rappelons que la grossesse double les besoins normaux en magnésium de l’organisme. Ceux-ci étant déjà à peine couverts en temps normal, il vous faut donc apporter une notable supplémentation.
Beaucoup de vomissements (surtout ceux qui se poursuivent après les trois premiers mois) qui aggravent encore le déficit, de céphalées, de vertiges, de douleurs et de crampes musculaires, de contractions douloureuses de l’utérus, voire de crises d’éclampsie au moment de l’accouchement, sont liés à un manque de magnésium. D’ailleurs, en dehors de son rôle préventif sur ces différents troubles, il est prouvé que le magnésium facilite grandement l’accouchement lui-même.
Vous prendrez donc pendant toute votre grossesse une dose de magnésium en rapport avec cette demande accrue : en moyenne 12 mg d’ion magnésium par kilo de poids et par jour au lieu de 6. La façon la plus simple consiste à prendre une forme spécialisée dont votre pharmacien vous indiquera lacorrespondance à prendre – en fonction de la spécialité choisie – selon votre poids (600 à 700 mg environ par jour pour un poids de 55 kg). Sachez encore que, si vous faites en même temps une cure de calcium (souvent prescrit à juste titre durant cette période), il est préférable, pour des raisons de meilleure absorption intestinale, d’espacer les prises des deux produits en prenant, par exemple, le magnésium au petit déjeuner et au dîner, et le calcium au déjeuner.
• Une cure de gelée royale de six semaines tous les trimestres, soit trois cures en tout au cours de la grossesse, à raison de 600 mg par voie sublinguale pour la forme pure et fraîche, et 200 mg pour la forme lyophilisée en gélules à avaler. En son temps, il a été publié que Lady Di – malheureusement trop tôt disparue – avait suivi des cures de gelée royale au cours de ses grossesses qui, comme chacun sait,
ont donné lieu à la naissance de magnifiques garçons.
Toutes ces mesures alimentaires et thérapeutiques méritent d’être poursuivies quelques semaines après l’accouchement, surtout s’il y a allaitement maternel. A ce propos, nous vous rappelons que pour favoriser la lactation, il vous faut enrichir votre ration alimentaire en carottes et fenouil, tout en évitant les artichauts qui, eux, ont tendance à la faire diminuer.
Un bon moyen naturel pour prévenir les vergetures
• Plus d’une femme enceinte sur deux est affectée de ces zones d’atrophie cutanée liée à la rupture du réseau de fibres élastiques constituant la trame du derme, d’abord rouges puis blanches et nacrées avec un aspect cicatriciel, qui se produisent sur une peau soumise la distension exagérée liée à la grossesse, tout particulièrement au niveau du ventre, des seins, des hanches et du haut des cuisses. Pour éviter l’apparition de ces disgracieuses vergetures qui, malheureusement, subsistent définitivement après l’accouchement, nous vous recommandons de graisser journellement (le soir avant le coucher) votre peau de la région abdominale et des seins avec de l’huile d’amandes douces dés le tout début de votre grossesse. Non seulement vous garderez ainsi une peau parfaite mais, en plus, ce massage quotidien améliorera votre musculature abdominale.
• Si, malgré cette prévention vous aviez quelques vergetures après l’accouchement, vous pouvez les atténuer par l’application locale matin et soir :
– D’une décoction-infusion de prêle (faites bouillir 100 g de tiges stériles séchées dans un litre d’eau pendant 15 minutes, laissez infuser 15 minutes et filtrer) en application prolongée au niveau des cicatrices à l’aide de compresses bien imbibées.
Ou
– D’un mélange d’huile essentielle de cyprès (20%) dans de l’huile d’amandes douces (80%) en massages prolongés.
Ou encore, si vous n’avez pas le temps ou la possibilité de préparer ces formulations, en achetant l’une des spécialités existant sur le marché parapharmaceutique dont vous suivrez les recommandations d’utilisation fournies par le laboratoire fabricant, comme par exemple (citations par ordre alphabétique) : Élancyl – Réducteur ou Spécific Vergetures* (crème) – Évaderm* (crème) – Mustela 9* (crème) –
Onagrine* (crème) – Phytolastil* (soluté ou gel) – Tensile* (crème) – Vergéturine* (crème).
Utilisation du téléphone portable pendant la grossesse
Les premiers résultats d’une importante étude danoise – portant sur 100.000 femmes enceintes de 1996 à 2002 – semblent montrer que celles qui utilisent beaucoup leur portable durant la grossesse auraient davantage de risque d’avoir des enfants souffrant de troubles du comportement (émotionnels, hyperactivité, relationnels, etc.) vers l’âge de 7 ans. Toutefois, même les auteurs de cette étude en conviennent, nous ne disposons pas encore de suffisamment d’études épidémiologiques à long terme pour en tirer des conclusions parfaitement fiables. Il n’en reste pas moins vrai qu’en matière de santé, le vieil adage « Dans le doute abstiens-toi. » reste toujours de mise et que nous recommandons à toutes les femmes enceintes d’appliquer les recommandations qui sont faites à l’heure actuelle, à savoir :
– utiliser un kit mains libres pour maintenir le portable à plus d’un mètre du corps lors des communications ;
– éviter le portable lorsque la force du signal est faible ou lors de déplacements rapides ;
– ne l’utiliser que pour de brèves conversations ;
– favoriser les SMS plutôt que la conversation téléphonique ;
– éviter de porter un téléphone sur soi même en veille ou de le laisser à proximité du corps la nuit.
Nul doute que si vous suivez l’ensemble de ces quelques recommandations, vous aurez non seulement une excellente grossesse, mais également un accouchement plus facile et, bien évidemment, un magnifique bébé.