Les causes biologiques de la prise de poids
S’alimenter sainement, c’est une chose importante. Pourtant, parfois, on a beau faire attention, manger de façon exemplaire, raisonnable, on prend du poids.
Vous est-il déjà venu à l’idée qu’il pouvait y avoir des causes biologiques à cette situation ? Des causes qui sont sans rapport ou presque avec l’alimentation…
L’article qui suit a déjà été publié. Comme il n’apparaît pas dans les dernières parutions, je reçois souvent des courriels me demandant d’expliquer pourquoi on peut prendre du poids alors qu’on cuisine avec réflexion et qu’on mange peu.
J’ai donc été repêché les idées déjà publiées sur le sujet et je les reproduis ici avec quelques aménagements et nouvelles idées. La lecture du poids que je vais vous proposer dans cet article et les pistes que je vais vous suggérer pour faire face à ce problème, le comprendre et le résoudre ont déjà dépanné pas mal de monde. Moi la première ! J’ai lutté durant 40 ans contre des problèmes de poids et je peux en parler en connaissance de cause, puisque à 56 ans, je suis plus mince qu’à 15, en meilleure santé et avec bien plus d’énergie et de résistance.
Avant toute chose, il faut savoir qu’une partie de notre cerveau, le cerveau reptilien, est programmé en termes de survie.
Tout ce que nous vivons, tout ce que nous ressentons face aux individus ou aux évènements, cette partie de notre cerveau l’interprète en termes de survie, sans jamais consulter au préalable notre raison. Et la survie s’organise autour de trois piliers :
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le territoire,
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la reproduction
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l’alimentation.
Ainsi, lorsque nous avons faim, cette partie de notre cerveau nous pousse tout simplement à manger. Cette poussée peut bien entendu être « raisonnée » par notre intelligence, notre éducation, notre culture. Mais si le cerveau reptilien « ressent » la peur de mourir de faim, rien ne pourra l’arrêter dans sa poussée à nous faire manger. Et cette faim peut être réelle, virtuelle, symbolique ou imaginaire !
Mais ce n’est pas tout.
La notion de faim n’est pas qu’un concept physiologique. Nous pouvons avoir faim de toutes sortes de choses et en particulier d’affection, de tendresse, d’amour, de sécurité. Notre cerveau reptilien lui, ne fait pas la différence entre le réel, le virtuel, le symbolique ou l’imaginaire. Les publicitaires l’ont bien compris, eux qui nous assènent des publicités liant bien-être et nourriture. N’avez-vous jamais ressenti l’irrésistible envie de plonger la main dans un paquet de chips ou la cuiller dans un contenant de crème glacée rien qu’en regardant leur publicité ? On est bien d’accord qu’il ne s’agit pas de faim physiologique à cet instant précis !
Au Québec, pour illustrer le phénomène de grignotage, voire de boulimie, on dit : « je mange mes émotions ». Je ne trouve pas l’expression très parlante, très adéquate, mais elle cherche à dire quelque chose de très vrai : on mange, on se gave, on se remplit ou remplit un vide parce que la nourriture est liée à la notion d’affection et de sécurité. A la mère… C’est autour de ce concept que je vais tourner dans la suite de mon analyse.
La notion de réflexe
Lorsque nous devons prendre une décision réflexe, du style éviter un véhicule qui fonce dans notre direction et pourrait bien nous écraser, nous ne prenons pas notre cellulaire pour appeler quelqu’un et lui demander quoi faire ! Instantanément, sans le moindre temps pour la réflexion, nous mobilisons toutes nos capacités physiques pour éviter la collision. Et chacun connaît de ces histoires hallucinantes où, sous le coup de la peur ou de la colère, une personne est capable d’actes plus que surprenants, par réflexe de survie, pour lui ou pour un proche à sauver.
Un autre exemple : je regarde un film. Je suis “dedans”, complètement. Le suspens tient en haleine. Les meilleurs metteurs en scène sont capables d’obtenir des réactions émotionnelles diverses : on rit, on pleure, on sursaute, on crie, on ferme les yeux ! Notre cerveau -ou du moins cette partie primitive de notre cerveau qui garantit notre survie, exactement comme il le fait chez l’animal- une fois qu’il est “au repos”, dans la réception, déconnecté de la réflexion, vit sa réalité de l’instant qui n’est pourtant que virtuelle ! Le cinéma 3D exploite ce phénomène continuellement.
Alors ! Qu’en est-il du surpoids ?
Depuis que l’homme existe, son cerveau, ce puissant ordinateur inégalé sur terre, n’a eu d’autre mission basique que celle de lui permettre de survivre, juste à l’instant présent. Biologiquement parlant, le surpoids est le résultat d’un ressenti d’abandon par sa mère, ressenti qui s’inscrit comme un programme dans la constitution de l’enfant.
Personne ne niera que lorsqu’un bébé animal est abandonné dans la nature, il a toutes les chances de mourir. Et comme je l’ai dit plus haut, nous avons tous une partie de notre cerveau qui est programmée en termes de survie ! Le message reçu est clair : « quand on est abandonné dans la nature, on meurt ! ». Le principal pour un bébé, pour rester en vie, est d’avoir de la nourriture. « Il est vital de manger, donc je me jette sur la nourriture tant qu’il y en a et avant qu’elle disparaisse »… Quand on est abandonné, on est fragile, sans défense. On peut à tout moment se faire attaquer et on doit donc être prêt à mobiliser ses forces pour se défendre ou s’enfuir. Pour avoir de la force, il faut manger.
BIOLOGIQUEMENT, il faut imposer la peur à son adversaire qui partira alors peut-être… Il faut être imposant pour avoir plus de chances de survie. Dans la nature, deux animaux face à face vont réagir en impressionnant l’ennemi. Tous les animaux se gonflent, se hérissent pour affronter : poule, chat, chien, hérisson… Pour optimiser cet affrontement, cette agressivité ressentie comme vitale, on peut recourir (inconsciemment !) au surpoids, voire à l’obésité, pour être vraiment prêt à l’attaque.
Si je vis un ressenti d’abandon, j’ai intérêt à être volumineux pour imposer le respect à mon adversaire. Et comme je suis gros, ma mère va peut-être me retrouver (si je suis trop maigre, elle ne me retrouvera pas et je vais mourir). Une fois le processus engagé, il s’imprime dans nos comportements et nous ne sommes jamais assez gros pour notre cerveau : quand je serai important, quand on me verra vraiment, on me laissera tranquille, on ne m’attaquera plus, je ne serai plus en danger. Cette image de personne imposante, même si la volonté de maigrir est consciemment puissante, cette image programme tous les comportements (alimentaires, relationnels) qui vont avec cette réaction vitale : je dois faire le poids, je dois être prêt à affronter, à me défendre. Le cerveau est comme cadenassé : il faut que je sois imposant(e) !
A partir de là, on peut comprendre que le ressenti d’abandon mène au ressenti de “peur de manquer du minimum vital”… alors je stocke, je fais mes réserves, j’assure mes arrières !
Les mécanismes du stockage
Le surpoids n’a pas de rapport uniquement avec l’alimentation. Mais l’alimentation est bien un mécanisme efficace pour prendre du poids. L’anomalie de base est une hypersécrétion d’insuline qui pousse pendant la journée à la consommation d’énergie d’un côté, et à la mise en réserve de l’autre. La nuit, la consommation d’énergie diminue et les réserves se mobilisent : les adipocytes (sortes de réservoirs de gras) informent le cerveau sur l’état des réserves et la leptine ( hormone de la faim qui régule les réserves de graisse et l’appétit et contrôle la sensation de satiété) agit pour limiter la prise alimentaire.
Prenons l’exemple du chocolat compensateur de vide affectif : si, au même moment, le sang contient de l’insuline et la personne ressent de l’abandon ou de la solitude (forme propre à l’homme du sentiment d’abandon), la graisse du cacao ne peut être éliminée tant que l’insuline est présente; il y a donc mise en réserve automatique et amplifiée si le ressenti est répétitif et installé et si la prise alimentaire se fait le soir ou la nuit. L’insulinorésistance (cette sécrétion systématique d’insuline pour faire passer le sucre du sang qui ne peut le stocker sous peine de dommages graves, dans les tissus glycogène) mène à l’anarchie alimentaire puis au diabète et aux maladies cardio-vasculaires.
Le postulat est donc simple : il faut limiter la surproduction d’insuline, hormone responsable du stockage de la graisse. Le moyen le plus simple est d’adapter la prise des hydrates de carbone à l’heure des besoins énergétiques maximum, donc du stress maximum et de choisir des hydrates de carbone à indice glycémique le plus bas possible.
Mais parallèlement, il faut prendre conscience de notre programmation au surpoids !
Si vous avez un problème de surpoids et que vous êtes prêt(e) à le solutionner, je vous propose ceci : parcourez les suggestions qui suivent et décrivent les programmations possibles sur le sujet.
Faites-le en conscience, en jouant le jeu, sans a priori. Si l’une ou l’autre de ces phrases “vous parle”, vous concerne, écoutez-là simplement sans intellectualiser, sans mentaliser. Si vous avez la chance de pouvoir le faire, demandez à un hypnologue de travailler avec vous en ce sens. Ajoutez à cet ingrédient celui d’une nourriture de type Cuisine Santé-Saveur-Satiété et vous sentirez des transformations majeures dans vos ressentis conflictuels ainsi que, très probablement, si vous travaillez bien, des transformations significatives de votre silhouette, et ce, sans privation !
Voici ces pistes :
L’ABANDON
Que s’est-il passé pendant ma très petite enfance (grossesse de ma mère comprise)
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pas d’allaitement à la naissanc
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nourrice
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mis(e) à l’incubateur (prématuré(e))
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retour au travail trop rapide de la mère
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mère non ou peu « maternante »
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voyages des parents laissant l’enfant à d’autres
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gardiennages trop fréquents
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famille monoparentale
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famille reconstituée, avec des problèmes
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manque de la présence d’un des 2 parents
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absence des grands-parents
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enfant unique
La silhouette
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Quelle image ai-je de moi-même ?
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Quelles sont les parties du corps que je n’aime pas de moi, quand je me regarde dans le miroir ?
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Qu’est-ce que j’imagine que les autres n’aiment pas de mon corps quand ils me regardent ?
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Quelqu’un s’est-il moqué d’une partie de mon corps ?
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Quelles sont les parties de mon corps que je n’aimais pas à l’adolescence ?
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Quelles sont les parties de mon corps que je changerais volontiers aujourd’hui, car je ne les aime pas ?
Les manques que je ressens
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Manque de la présence de quelqu’un
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Souffrir de ne pas être compris(e)
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Manque d’amour, tendresse, caresses
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Manque d’encouragement, de soutien, du nécessaire
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Manque de se blottir dans les bras de la personne qu’on aime
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Manque de nourriture, de cigarettes, de sucre, de sol
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Manque d’une vie réussie (j’ai raté ma vie)
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Manque d’amour de son père, de sa mère, de ses frères, de ses sœurs
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Manque d’amis, de relations vraies, sincères, véridiques
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Manque de par le fait de ne pouvoir compter sur quelqu’un
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Manque d’être entendu comme on voudrait
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Manque de liberté
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Manque de se faire dire des mots d’amour
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Manque de temps, de loisirs, d’argent
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Peur de manquer de quelque chose
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Manque de contacts chaleureux
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Peur de manquer son coup
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Manque de tout
- Manque d’estime de soi
Les questionnements sur mon identité
Tout le monde a un besoin vital de territoire : la place pour vivre, la place qu’on occupe dans la vie des autres, la place qu’on donne aux autres. C’est notre appartenance à un clan et la répartition du territoire au sein de celui-ci, quel que soit le clan…
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Qui suis-je ?
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Quelle est ma place dans mon territoire ? ma famille ? mon clan ? mon groupe d’amis ?
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Est-ce que j’ai un territoire ?
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Comment est-ce que je me sens dans mon territoire ?
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Qu’est-ce que je vaux pour les autres ? à mes yeux ?
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Qui est-ce que je voudrais dans mon territoire ?
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Qui est-ce que je ne veux pas sur mon territoire ? dans ma vie ?
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Depuis quand ai-je perdu mon territoire (ne pas s’estimer soi-même) ?
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Comment est-ce que j’organise mon territoire ? ma vie ?
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Comment est-ce que je marque mon territoire ?
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Qui m’a agressé(e), brimé(e), envahi(e) dans mon territoire, a dirigé ma vie ?
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Combien d’enfants est-ce que je voulais, est-ce que je désirais ?
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Ai-je le bon partenaire ?
A quoi sert ma graisse ?
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Pourquoi est-ce que je mets de la graisse autour de moi ?
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Sur quelles parties de mon corps se place-t-elle ?
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Pourquoi, pour qui est-ce que je dois être gros(se) ?
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Pourquoi, pour qui est-ce que je dois être imposant(e) ?
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De quoi, de qui dois-je me protéger quand je mets de la graisse autour de moi ?
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Qu’est-ce que je ressens à être en surpoids ?
Conclusion
Elle vous appartient. Pour commencer votre démarche, votre questionnement, et vous soutenir au long du processus, pour écrire votre propre conclusion.