Perdre du poids

8 astuces minceur pour éviter les régimes restrictifs

Les librairies regorgent d’ouvrages nous proposant kyrielles de recettes toutes plus miraculeuses que les autres pour perdre du poids.  C’est une véritable jungle dans laquelle mes livres et les médias nous invitent à entrer et on ne sait finalement pas quel chemin prendre.   Alors, que faut-il faire exactement ?

Moi, parler régime me donne la nausée.  Et je sais même que mon cerveau se met en alerte rouge quand il entend ce mot.  Je suis une ancienne “ronde”, très ronde, même.  Et je ne le suis plus…  Mon secret ? Arrêter tous les régimes restrictifs, mais adopter quelques principes de bases et surtout me poser la bonne question : pourquoi certaines personnes peuvent-elles manger tout ce qu’elles désirent sans prendre une once quand d’autres disent n’avoir qu’à jeter un œil sur leur péché mignon pour enfler ? Cette question m’a obsédée pendant des années jusqu’à ce que je puisse lui donner une réponse.  Ou plutôt, des réponses !

Tout d’abord, quelques lectures éclairantes

A force de parcourir ces fameux ouvrages qui nous promettent la ligne, d’essayer leurs recettes et de me retrouver systématiquement dans les effets yoyo, j’ai finalement préféré m’orienter vers des ouvrages qui traitaient de l’aspect plus psychologique, des causes plus biologiques des fameux kg ou des livres en trop.  Et j’ai trouvé des réponses !  J’ai aussi compris pourquoi on ne peut être mince dans les cas suivants :

  • Notre excédent de poids est biologiquement nécessaire à notre mode de vie : la partie archaïque de notre cerveau qui n’utilise absolument pas la volonté ni la raison pour fonctionner et qui régit notre organisme en termes de survie, cette partie-là a une bonne raison de nous programmer les réserves de gras.  En effet, notre surcharge pondérale peut servir à nous protéger d’agressions extérieures ou à être plus visible aux yeux d’un être qui nous néglige, par exemple…

Cherchons dans l’histoire de nos parents, de notre mère, surtout, qui, en nous portant, a pu éprouver des manques, un sentiment d’abandon, de manque d’attention, de présence.  Dans l’histoire de notre famille, dans celle de notre enfance…  Tout ce qui a été vécu comme un ressenti de disette, de peur de manquer, de nécessité de faire des réserves s’est intégré à notre fonctionnement.  Et, sans le vouloir, à chaque fois que nous faisons sauter un repas, ou que nous entamons un régime, quel qu’il soit, notre cerveau primitif reçoit le message : “attention, restriction, stockons” !

  • Notre entourage nous serine des phrases qui s’impriment, très démotivantes et surtout programmatrices d’embonpoint dans notre inconscient : “il faut faire le poids”, “je t’aime comme ça”, “mieux vaut faire envie que pitié”, « mieux vaut une belle grosse qu’une triste maigre« , etc..
  • Nous mangeons mal, peu équilibré, peu varié, gras, sucré et surtout beaucoup plus que ce dont nous avons besoin au lieu de favoriser une cuisine saine et satisfaisante, et, ce faisant, nous adoptons bien plus une alimentation compensatoire que fonctionnelle et adéquate.

Les remèdes minceur ? Ils sont nombreux…

 

Les 8 astuces simples et efficaces pour laisser partir sans crainte nos coussins gras et disgracieux

1. Prenons conscience du fait que notre comportement alimentaire ou domestique (e.g. : faire souvent son épicerie, faire des réserves inconsidérées d’aliments, remplir nos armoires ou manger excessivement, être attiré par les sucreries ou les féculents, etc.) pousse notre organisme au stockage.  Parlons-nous, à nous-mêmes, et répétons-nous que nous n’avons plus besoin de ces réserves, que nous sommes et vivons dans l’abondance, que nous aurons toujours suffisamment à manger…

2. Devenons les adeptes du « BLM – BLD » (deux abréviations très faciles à comprendre : Bouffe La Moitié et Bouge Le Double !!!).  Je tiens l’expression d’un médecin aux formules expressives et un peu lapidaires…
– Renonçons à rechercher la quantité en choisissant une nourriture plus satisfaisante, qui fera baisser notre taux de glycémie et nous donnera un sentiment de satiété.  Il existe une foule d’aliments particulièrement efficaces dans ce domaine.   Faisons de chaque instant de notre journée un moment dynamique et relaxant en multipliant les occasions de bouger, de sortir, marcher, bref, de rester actif.  C’est un moyen simple de fabriquer de l’endorphine, de la sérotonine et de la dopamine, trois hormones de bien-être qui luttent efficacement contre le stress et l’anxiété, gros facteurs d’embonpoint !

3. Introduisons des fibres dans nos plats et ce, systématiquement.   Elles permettent d’éliminer sans mal les restes de nourriture qui, s’ils trainent dans nos intestins, participent au phénomène de stockage et de gonflement…  Pensez au psyllium, au chia, mais surtout aux fruits (toujours à jeun) et aux légumes !

4. Buvons énormément d’eau.  Mais ça, nous le savons déjà ! Attention, savoir n’est pas suffisant…  La déshydration est fréquente, surtout à partir d’un certain âge et elle provoque des dégâts dans l’organisme, mais également au niveau du cerveau.  Manquer d’eau dans le corps, c’est augmenter nos risques dépressifs… et donc nos comportements compensatoires.  De plus, l’eau remplit l’estomac et peut accélérer le processus de satiété.  Pour ceux qui n’aiment pas boire de l’eau, on peut toujours en améliorer le goût avec un peu de jus de citron ou de lime, préparer du thé vert ou des tisanes.  Mais n’oublions pas que le café ne peut pas être considéré comme de l’eau puisqu’au lieu d’hydrater, il a un effet diurétique…

5. Remplaçons les produits à base de farine autant que possible : au pain traditionnel, préférons le pain complet (ou brun), mais alors attention : choisissons-le bio puisque c’est l’enveloppe du grain de blé qui prend toute la dose de pesticides, ces agents qui se comportent comme des hormones dans nos organismes et participent au fonctionnement de stockage, surtout au niveau de la taille.   Riches en calories, les féculents sont indispensables parce qu’ils constituent la principale source d’énergie de notre organisme.  Ils contiennent des sucres qui se transforment en graisse dans l’organisme et ont donc un impact direct sur notre glycémie.  Préférons les pains sans gluten, gros ennemi de nos intestins…  Attention aussi aux combinaisons de féculents.  Et ! les pois et le maïs ne sont pas des légumes, mais des féculents.  Les manger avec du pain, des pommes de terre, ou du riz ou des pâtes, c’est combiner les féculents ! Un seul féculent par menu, ce sera suffisant.  Surtout si nous ajoutons des viandes grasses et des sauces….

6. Introduisons des protéines saines, comme celles des légumineuses (on évite autant que possible ou diminue fortement les protéines des viandes), des céréales intéressantes comme le quinoa, le sarrasin, l’amarante…  Ces protéines nous apporteront la satiété et l’énergie que nous retirent les protéines trop grasses.  Je vous invite à lire ou relire à ce sujet le très explicite article invité de Philippe Schell, Protéines, santé et végétarisme.

7. Méfions-nous des additifs alimentaires, y-compris de l’excès de sel, dont l’utilisation sert à rehausser le goût des aliments (voir également l’article sur le glutamate et ses dangers) et à augmenter leur durabilité : ils sont une des causes majeures de l’obésité croissante des habitants des pays industrialisés !  Pourquoi nous font-ils engraisser ? Parce qu’ils nous rendent dépendants et nous poussent à des rages alimentaires difficiles à contrôler.  Ils agissent comme de la drogue; c’est ce qu’on a appelé le “syndrome du restaurant chinois”.  Ils élèvent notre niveau d’insuline, qui, lorsqu’il augmente dans notre sang, fait que les calories absorbées par la nourriture ne sont plus assimilées comme de l’énergie pour le corps, mais stockées dans des zones de réserve comme le ventre, les cuisses, les fesses, etc.).  Enfin, ils bloquent la leptine, hormone dont le rôle est d’envoyer le message de satiété à notre cerveau.

8. Evitons comme la peste les sucres raffinés.  La grande trouvaille des pays industrialisés, ce sont les produits “sans gras”.  Pour les garder savoureux, on ajoute des quantités incroyables de sucres, sous différentes formes, d’ailleurs !  Lorsqu’on les consomme, on fait monter brutalement notre taux de sucre sanguin qui redescend tout aussi brutalement.  D’où l’envie subite et imparable d’en reprendre : le sucre étant l’aliment de base de notre cerveau, sous sa forme glucose, en manquer, c’est risquer de mourir.  L’astuce économique consiste donc à nous en rendre dépendants !

Comment ça fonctionne ? Lorsque nous mangeons du sucre, nous secrétons de l’insuline, hormone chargée de les “digérer”.  En fonctionnant, cette hormone bloque son partenaire, le glucagon qui lui est chargé de brûler les gras.  Le corps prend le sucre dont il a besoin, en rapport avec son besoin d’énergie et stocke l’excédent sous forme de gras.  Le taux de sucre dans le sang redescend, ce qui provoque une sensation de faim et le besoin d’une nouvelle dose d’énergie immédiate.  Plus ce fonctionnement est fréquent, plus on produit du glucagon et plus on perd notre capacité à brûler les gras…

Je n’étonnerai personne en disant que le sucre est côté en bourse et qu’il est un des plus gros lobbying des pays industrialisés…

Attention aux édulcorants, mais vive les produits naturels sucrants !

Même s’ils sont annoncés comme non caloriques, les édulcorants contribuent assurément à l’obésité.  Ils envoient un faux message de sucre au cerveau qui réagit comme s’il en recevait et enclenche le processus décrit plus haut.  Par contre, ils ne créent pas de dépendance ! Toutefois, ce sont des produits dont les effets toxiques sont très largement dénoncés et dont il convient de se méfier.

Le nectar d’agave.  Il existe en poudre et en sirop, un peu comme du miel liquide ou du sirop d’érable.  Son indice glycémique est très bas (16-17) ce qui en fait un allié précieux des maladies de dépendance au sucre comme le diabète.  Il est composé à 45% d’inuline, une fibre probiotique excellente pour les intestins.  Il n’est pas bon marché, mais à force de remplacer le sucre dans notre alimentation par du nectar, on en consomme de moins en moins et le pancréas et l’insuline nous sont reconnaissants !

Mon chou-chou ? Le sucre de coco.  Plus cher, je le réserve pour les plats où on cherche le goût du sucre, en ajout à table, par exemple.  Il a un petit goût de cassonade, sucre brun, légèrement caramélisé, vraiment parfumé.  Son avantage, c’est qu’il est riche tout en ayant un indice glycémique très bas (35)  : vitamines B,  surtout, vitamine C, acides aminés et minéraux comme nitrogène, phosphore, potassium, magnésium et micronutriments.

Vous préférez le vrai sucre ? Choisissez-le complet pour la richesse de ses oligo-éléments, bio et, tant qu’à faire, équitable…

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