EXCLU – The Voice : Eys brise le silence sur son enfance traumatique avant son audition à couper le souffle
Un moment de télévision rare. Ce samedi, Eys, 24 ans, a offert l’une des performances les plus poignantes de l’histoire de The Voice. En interprétant Desert Rose en français, anglais et arabe, la candidate a non seulement séduit Florent Pagny et Zaz, mais elle a aussi livré un témoignage bouleversant sur son combat contre le racisme. Décryptage d’un parcours hors du commun.
Une audition historique en trois langues
Dès les premières mesures de son interprétation trilingue, Eys a su capter l’attention des coaches. « C’était ma façon de montrer toutes les facettes de mon identité », explique-t-elle. Un choix artistique audacieux qui cache pourtant des années de souffrance et de reniement de ses origines tunisiennes.
La scène, d’une intensité rare, a vu la jeune femme s’agenouiller en plein milieu de sa performance, comme pour mieux puiser la force d’affronter son passé.
« Les Arabes, c’est à la poubelle » : le calvaire d’une enfant
À seulement 10 ans, Eys a subi des actes d’une violence inouïe. « On m’a jetée dans une poubelle avec des déchets », raconte-t-elle, la voix nouée par l’émotion. Pendant un an et demi, elle a gardé ce secret, jusqu’à ce que sa mère découvre les traces de coups sur son corps.
Ce traumatisme l’a conduite à rejeter sa culture : « Je refusais de parler arabe, je voulais prouver que j’étais française ». Une blessure qui a mis près de quinze ans à cicatriser.
The Voice, le chemin de la rédemption
La mort de son grand-père a été le déclic. « J’ai réalisé que renier mes origines, c’était renier une partie de moi-même », confie Eys. Sa participation à l’émission marque l’aboutissement de ce long travail sur elle-même.
En choisissant Florent Pagny comme coach, elle espère maintenant pousser plus loin son art. « J’ai encore beaucoup à apprendre sur ma voix », estime la jeune femme, dont le parcours symbolise la victoire de la résilience sur l’adversité.