Maladies et symptômes

Cancer du côlon : Ces symptômes silencieux qui doivent vous alerter

Deuxième cancer le plus meurtrier en France, le cancer colorectal tue près de 17 000 personnes chaque année. Pourtant, détecté à temps, il se soigne dans 9 cas sur 10. Le problème ? Il évolue sournoisement, sans symptômes visibles pendant des années. Le Pr Michel Ducreux, gastro-entérologue à Gustave-Roussy, nous explique comment le démasquer.

Les signes qui doivent vous inquiéter

1. Du sang dans les selles : un signal souvent invisible
Contrairement aux idées reçues, le saignement n’est pas toujours visible à l’œil nu. « Trois gouttes de sang mélangées aux selles passent facilement inaperçues », explique le Pr Ducreux. Quand il est visible, on le confond souvent avec des hémorroïdes.

2. Des troubles digestifs persistants
Une alternance inexpliquée entre :

Diarrhées soudaines

Constipation tenace

Besoins pressants

« Quand ces symptômes durent plus de 3 semaines, il faut consulter », insiste le spécialiste.

3. D’autres indices moins connus
Fatigue chronique sans raison

Perte de poids involontaire

Gêne abdominale récurrente

Le dépistage : Votre meilleure arme

➤ Test immunologique : Détecte 80% des cancers, remboursé à 100% après 50 ans
➤ Coloscopie : Examen de référence en cas de symptômes ou antécédents
➤ Fréquence recommandée : Tous les 2 ans (risque moyen), tous les 5 ans (risque élevé), annuel (risque très élevé)

Les 3 niveaux de risque

1. Risque moyen (population générale après 50 ans)
Dépistage tous les 2 ans par test immunologique

1 cas sur 18 dans cette catégorie

2. Risque élevé (antécédents familiaux)
Coloscopie tous les 5 ans

Surveillance accrue des polypes

3. Risque très élevé (maladies génétiques)
Coloscopie annuelle

Parfois ablation préventive

Pourquoi agir maintenant ?

Le cancer colorectal a une particularité : il met 10 ans en moyenne à se développer. Cette lenteur est une chance – si on la saisit. Dépisté au stade précoce, le taux de survie dépasse 90%. À stade avancé, il tompe à 15%.

« Le vrai danger, c’est l’absence de symptômes pendant des années », martèle le Pr Ducreux. D’où l’importance cruciale du dépistage systématique après 50 ans.

Sources :

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