Affaire Kadhafi : Sarkozy au bord du précipice – La justice frappe fort
Le parquet a jeté un pavé dans la mare politique française en requérant 7 ans de prison ferme contre l’ancien président Nicolas Sarkozy. Accusé d’avoir monnayé son élection avec le dictateur libyen Mouammar Kadhafi, l’ex-chef de l’État vit son pire cauchemar judiciaire.
La chute d’un Président
Dans un réquisitoire implacable, les procureurs ont dépeint un « pacte diabolique » scellé entre le candidat Sarkozy et le régime libyen en 2006-2007. « Jamais la République n’avait connu un tel niveau de compromission », a lancé l’avocat général, dénonçant un système de financement occulte qui aurait permis l’élection de 2007.
Les preuves qui accablent
Le dossier repose sur trois piliers accablants :
1. Les aveux du fils Kadhafi confirmant un versement de 50 millions
2. Le témoignage de Ziad Takkiedine sur les valises de billets
3. Les transferts bancaires suspects vers des proches de Sarkozy
« Les pièces à conviction s’accumulent comme des dominos », analyse Me Dupont-Moretti, observateur du procès. Face à cette avalanche, la défense a semblé désemparée, multipliant les contradictions.
Le dernier rempart
Sarkozy clame son innocence avec véhémence : « C’est un procès politique ! ». Ses avocats brandissent la théorie du complot, évoquant une vengeance des services secrets libyens après l’intervention en 2011.
Pourtant, les juges ont balayé ces arguments, soulignant que « la vérité finit toujours par triompher ». Leur verdict, attendu dans un mois, pourrait marquer un tournant historique.
Une ombre sur la République
Au-delà du sort personnel de Sarkozy, ce procès interroge sur les dérives du financement politique. « Toute une époque est jugée », résume un constitutionnaliste. La sentence pourrait sonner le glas d’un système opaque qui a trop longtemps perduré.